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La mairie de Dakar n’organisera pas de festivités de fin d’année, ni de feux d’artifice, selon le maire Khalifa Ababacar Sall. L’annonce a été faite, avant-hier, lors de la rencontre du conseil municipal.
Le maire de Dakar, Khalifa Sall, renonce aux feux d’artifice et aux festivités de fin d’année. « Nous voulons terminer nos projets. Les 300 millions de francs Cfa que nous avions mis l’année dernière dans cette rubrique seront alloués aux investissements, si le conseil nous le permet », a-t-il déclaré. En revanche, si la municipalité bénéficie de sponsors, elle est prête à organiser des feux d’artifice. C’était lors de la séance plénière du conseil municipal.
Au total, 14 points ont été inscrits à l'ordre du jour de cette session ordinaire du conseil municipal ouverte le 7 novembre dernier. Les conseillers ont délibéré sur les finances de la municipalité, les accords de partenariat, les acquisitions et les contrats immobiliers, ainsi que sur le recasement des marchands ambulants.
Ils ont également statué sur la réglementation des travaux de pose de conduites diverses et de l’occupation de l’emprise des routes et des voies du réseau routier communal.
Le conseil s’est aussi prononcé sur la réglementation de la pose d’affiches, de banderoles, de graffitis et autres publicités sur les murs, les bâtiments et les édifices publics, ainsi que la convention de partenariat culturel avec le groupe Xalam.
Au terme , une seule abstention a été notée. Le maire de la municipalité des Parcelles Assainies, Moussa Sy, a salué l’engagement et le courage du responsable de la ville qui n’est pas d’accord sur le fait que l’autorité étatique veuille retirer à la mairie les compétences de délivrer les autorisations de construire. « Cette décision devra concerner les permis de construction des ambassades, de consuls et des projets à intérêt national. Nous n’allons pas accepter cela », a persisté Khalifa Ababacar Sall, qui réfute ces motifs liés à la lenteur constatée dans la délivrance des permis.
« Il faut chercher ces retards du côté des services de l’urbanisme et non chez nous. Ce qui me gène, c’est que des négociations avaient été entreprises et voilà qu’on nous brandit une telle décision », s’est offusqué le maire. « Si on nous dessaisit de cette prérogative et que ce projet passe à l’Assemblée nationale, c’est à tous les maires que l’autorité enlèverait une compétence naturelle », a déclaré M. Sall. « Au moment où nous parlons d’approfondissement de la démocratie à travers l’Acte III de la décentralisation, cela est une régression. Nous voulons préserver le peu de littoral qui nous reste », a dit le maire. Il affirme vouloir créer des espaces de vie, en consolidant ce qui est en cours.
« Nous ne ferons pas d’investissement lourd. Il n’y aura aucun nouveau projet et nous sommes engagés à payer toutes les dettes. Cela nous donnera plus de marge pour mieux gérer nos dépenses », a-t-il affirmé.
2,4 milliards de FCfa pour équiper la ville en bouches d’incendie
Khalifa Sall a regretté le spectre des incendies dans les marchés. Il compte ainsi prendre les devants pour parer à toutes les éventualités. Le préfet de Dakar, Alyoune Badara Diop, a porté à la connaissance du public que 334 personnes ont subi des dommages lors du dernier incendie de Sandaga. Et ce chiffre, souligne-t-il, a été révélé par le comité mis en place sous la supervision de la préfecture.
Aussi, le maire Sall envisage de réhabiliter les bouches d’incendie en achetant 240 autres pour une enveloppe de 2,4 milliards FCFA. « Nous avons vu un incendie qui a causé une perte de 700 millions en marchandise. Réhabiliter le marché Sandaga est devenu une priorité », a expliqué le maire. Il félicite le chef de l’Etat, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur qu’il accompagnera afin d’offrir aux Dakarois un meilleur cadre de vie. « Les pavés ne doivent pas être des lieux de commerce. Devant le mausolée de Thierno Seydou Nourou Tall, un vendeur expose des meubles », déplore-t-il. Le préfet Alyoune Badara Diop a insisté sur la nécessité de préserver l’environnement urbain. « On ne peut pas transférer notre village en ville», a-t-il affirmé. Il a par ailleurs révélé que les agresseurs des volontaires municipaux ont été déférés.
Serigne Mansour Sy CISSE