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NETTALI.NET – C’est depuis son fief de Diourbel, ville dont elle a perdu la mairie lors des dernières élections locales, que Mme Aminata Tall a craché son venin contre le président Wade. Elle a profité de l’occasion offerte par une assemblée générale de ses partisans estimée à plus d’un millier, et organisée dimanche 28 mars au quartier Escale, pour creuser encore plus le fossé qui la sépare du Pds.
"J’ai décidé d’arrêter ce compagnonnage ingrat avec Abdoulaye Wade", a déclaré Aminata Tall devant ses partisans surchauffés.
Elle justifie sa décision par le fait que le fait qu’elle voit en Wade "un trompeur, un calculateur, un diviseur (....) un mauvais père de famille".
Aminata Tall ne manque d’ailleurs pas de dénoncer sa position actuelle au sein du Pds. Et Aminata Tall d’expliquer : « Je ne peux pas comprendre que je me retrouve dans cette posture avec tout ce que je représente dans le Parti démocratique sénégalais. »
En fait, elle ne passe pas par quatre chemins pour tirer sur Abdoulaye Wade qui est, selon elle, un manipulateur. D’ailleurs, pour elle, le secrétaire général national du Pds est le principal responsable de sa posture actuelle. « Le principal responsable, c’est Wade qui divise pour mieux régner », dit-elle. Avant d’avertir : « Mais cette fois-ci, la division lui sera fatale. »
« Wade est amnésique en promesse. La preuve, il n’a pas respecté ses engagements pour le programme spécial de Diourbel qu’il avait promis. Mais, je pense qu’il a oublié délibérément d’honorer ses promesses et cela est déplorable pour un chef d’Etat », accuse encore Aminata Tall. Qui ne manque pas de saluer de « braves hommes » comme Abdoulaye Bathily, Moustapha Niasse, Amath Dansokho, Landing Savané… Puisque, dénonce l’ancien maire de Diourbel, « Wade a préféré de vieux socialistes qui ne peuvent rien apporter au parti à ceux qui ont combattu à ses cotés en toute loyauté ».
Toutefois, même si elle dit même fin à son compagnonnage avec Wade, Aminata Tall n’a pas été très claire sur son avenir dans le Pds.
Depuis son éviction du secrétariat général de la présidence de la République, en janvier 2011, elle avait demandé à ses partisans de rester à l’écoute. Dans la foulée, elle avait refusé le poste de ministre d’Etat, en charge de la Fonction publique que lui proposait en retour le chef de l’Etat, avec, en prime, la première position gouvernementale au plan protocolaire, juste derrière le Premier ministre. Depuis, elle n’a de cesse d’émettre des signaux qui l’éloignent de plus en plus du« vaisseau libéral ».
Le 19 mars dernier, elle était aux abonnés absents lors de la célébration du onzième anniversaire de l’arrivée au pouvoir de son (ancien ?) mentor. Malgré de nombreuses médiations, elle a campé sur ses positions, refusant officiellement tout compromis avec l’entourage du vieux président. Elle a également profité de l’opportunité offerte par ce face-à-face avec ses militants pour lancer des appels du pied à l’opposition, en particulier, « ceux qui ont participé à la victoire en 2000. »
Figure de proue du mouvement des femmes libérales, elle n’en est pas à son premier conflit avec une frange de la nomenklatura libérale qui lui est hostile. A onze mois de la présidentielle, l’officialisation de son départ serait un coup dur pour Me Wade…
SOURCE: NETTALI