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Mar, Déc

Test politico-linguistique pour le fils du président : Karim va parler le wolof à Diourbel samedi

Diourbel
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XIBAR.NET (Dakar, 14 Janvier 2010) - Le fils du président de la République et par ailleurs ministre d’État, Karim Wade, est attendu à Dioubel le week-end prochain. S’il pourrait remporter le pari de la mobilisation, les astuces concoctées par son père pour démontrer qu’il parle bien la langue wolof, pourraient coincer.

Test politico-linguistique pour le fils du président : Karim va parler le wolof à Diourbel samedi
Ce n’est pas par hasard que le fils du président a choisi Diourbel pour replonger dans la marre aux crocodiles. Car, dans cette arène politique, il est sûr de n’avoir contre lui que les opposants réunis dans la coalition « Benno », dont une des figures de proue, Jacques Baudin, est l’édile de la ville. Le sachant, il va compter sur la mobilisation des militants libéraux fidèles à l’ancienne mairesse de la commune, Mme Aminata Tall. La bonne dame, devenue secrétaire général de la présidence de la République, ne pourra qu’aller à sa rescousse. Car, Dioubel, éloignée de Dakar n’a joui d’aucune infrastructure depuis l’avènement du régime de l’alternance, il s'y ajoute que les « militants » de la génération du concret n’y font lésion.

Karim Wade pourra, également, compter sur le soutien du ministre Khadim Guèye. Nommé pour « syndicaliser » les paysans, celui-ci va tout faire pour disputer le rappel des troupes avec sa « sœur ennemie », Mme Aminata Tall. Il se donnera à fond dans l’espoir d’une nomination à un ministre plus juteux que celui qu’il occupe présentement. C’est dire que les rangs dégarnis de la Gc de Karim seront bien masqués.

Le fils du président Wade n’aura à relever qu’un tout « petit » défi : démontrer qu’il parle, parfaitement, la langue de Kocc Barma. La commerçante Oulimatou Dioum, très proche de Mme Aminata Tall, avançait que cette langue n’est pas un casse-tête pour Karim, étant donné que même les commerçants chinois venus au Sénégal rien que pour faire des affaires parlent couramment le wolof, dans leur fief du Boulevard Centenaire. Mais, le père de Karim ne partage pas cette certitude : il avait commis un « professeur » de wolof pour son fils : une américaine, qui a été un ancien du Corps de la paix au Sénégal. Mais, celui-ci peu fier des évolutions de son « élève », avait fini par jeter l’éponge. Il sera remplacé par un autre coopérant, qui a l’air de faire de bons résultats. Sa « science » sera révélée aux Sénégalais, samedi prochain à Diourbel.

En tout cas, pour ne pas courir le risque de décevoir, avec l’aide de son père, Karim est entrain de mémoriser le discours qu’il va servir aux Baol-Baol, dans la langue locale. C’est dire que Karim ne se hasardera pas à sortir de son texte, ni devant la foule, encore moins devant la presse. C’est la consigne qu’il a reçue pour ne pas faire montre de sa carence. Son esprit ne serait pas si alerte, selon bon nombre de ses promotionnaires des Cours Sainte Marie de Hann. Il sera donc surveillé comme du lait sur le feu. Car, par le meeting de Diourbel, le président Wade cherche à démontrer que son fils parle bel et bien le wolof, contrairement aux critiques. Il lui faudra relever ce défi, pour aspirer à une ambition nationale. Rendez-vous donc pour le grand show masqué de samedi prochain.

Des « militants » viendront même de Touba, ainsi que des dignitaires religieux de cette ville. Mais, pour ne pas se faire ridiculiser, il a été conseillé à Karim de s’exprimer dans sa langue maternelle, la seule qu’il maîtrise, s’il ne se sentait pas d’attaque en wolof. C’est dire que ce n’est pas demain la vielle de voir Karim devenir le clone de son père, qu’il imite dans l’accoutrement, le machiavélisme et la recherche effrénée du gain. Car, il a beau être le fils de Wade, il n’a pas pour autant même 1 % du charisme, de l’intelligence et du courage de son père, Abdoulaye Wade.

Source: XIBAR