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Tambacounda, 6 jan (APS) - La situation du VIH/Sida dans la région de Tambacounda reste inquiétante, malgré les efforts consentis par le Conseil national de lutte contre le VIH/Sida et son programme multisectoriel, a déclaré mercredi Ndèye Oulimata Diattara, présidente du Conseil des femmes pour le développement de Tambacounda(CFDT).
La présidente du CFDT a noté que ‘’néanmoins, la situation reste inquiétante’’ en dépit de l’organisation de séminaires de renforcement des capacités des organisations féminines, de causeries dans les zones les plus reculées de la région, de séances de sensibilisation sur la transmission mère-enfant, et de mobilisation sociale suivie de dépistage volontaire anonyme et gratuit.
Ndèye Oulimata Diattara lisait la déclaration des femmes lors de la cérémonie officielle de lancement de la semaine régionale d’accélération de la réponse au VIH /Sida à la place Léopold Sédar Senghor jouxtant la mairie.
La manifestation a eu lieu en présence du secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), Dr Ibra Ndoye, de Ahmadou Bamba Koné, adjoint au gouverneur, du préfet Abdou Bodian. Des représentants d’associations féminines étaient également représentées.
Mme Diattara a réaffirmé l’engagement des femmes aux côtés des autorités sanitaires de la région pour arriver à un ‘’changement de comportement social nécessaire pour vaincre la pandémie’’.
‘’Pour gagner ce pari, nous demandons un financement conséquent pour nos organisations faîtières qui sont au nombre de 50, dont 3 seulement ont bénéficié d’un financement du CNLS’’, a-t-elle toutefois noté.
Le docteur Ibra Ndoye a souligné que le gouvernement ‘’n’a pas oublié la région dans les financements’’. Relevant le fait que les partenaires au développement ‘’ne venaient pas avec beaucoup de moyens dans la région’’ orientale, il a noté que le Sénégal a fait une proposition de financement à la Banque mondiale au profit de Tambacounda, ainsi que les régions de Kaolack et Louga, voire les nouvelles régions qui sont ‘’laissées pour compte’’.
En outre, une autre proposition de financement du Fonds mondial déposée par le Sénégal, devrait permettre si elle est finalisée, de financer ‘’pour les 5 prochaines années, les régions qui étaient laissées en rade. Il ne reste que les derniers réglages à faire’’, a-t-il ajouté.
‘’Nous l’avons bâtie (cette demande de financement NDLR) sur le fait que la région de Tambacounda et Kédougou sont vulnérables’’, a-t-il dit, ajoutant que l’explosion de l’épidémie peut passer par les zones aurifères de Kédougou.
Le docteur Ibra Ndoye a noté que si le Sénégal a réussi en matière de santé, d’abord en termes vaccinations où il a connu un ‘’taux fantastique’’ et concernant le Sida par rapport auquel le pays a ‘’capitalisé 25 ans de lutte’’, c’est parce que ‘’les femmes ont été au début et à la fin de ces réussites’’. La mobilisation doit être permanente, a-t-il souligné.
Source : APS