Création d’une nouvelle Agence pour le développement en Casamance : L’avenir de l’Anrac en question

Annoncée en grande pompe, puis créée par décret présidentiel N°2004-822 du 1er juillet 2004, l’Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance (Anrac) peine toujours à s’acquitter convenablement de sa mission. Tout dernièrement, la Banque mondiale allouait au Sénégal, un financement de 58 milliards de francs Cfa pour le Projet du Pôle de développement de la Casamance (Ppdc) et celui d’amélioration de la qualité et de l’équité dans l’éducation de base (Paqeeb).

Aussi, jeudi dernier, le Conseil des ministres a-t-il relevé que le président de la République a remercié les pays amis, l’ensemble des partenaires techniques et financiers, notamment la Banque mondiale, pour leur soutien multisectoriel et complémentaire aux actions de l’Etat dans la dynamique de consolidation de la paix et du développement de la Casamance. Avant d’engager le gouvernement à mettre en œuvre le Plan d’actions stratégiques de l’Etat en Casamance (Pasec), qui sera fondé sur les plans régionaux finalisés et de l’inviter à procéder dans les meilleurs délais, à la création de l’Agence territoriale de développement de la Casamance, qui va polariser les neuf (09) départements concernés. Dès lors, des inquiétudes naissent et des populations de la Casamance se demandent avec quelle sauce, l’Anrac sera mangée ? On se rappelle d’ailleurs que le Mfdc s’est toujours rebellé pour qu’on donne plus de moyens à l’Anrac, un projet de développement, qu’il a jusque-là supporté, en partenariat avec l’Etat.

En tout cas cette décision du chef de l’Etat ne laisse pas indifférents des employés de l’Anrac, qui ont saisi Le Quotidien, pour manifester leurs inquiétudes. «Cette décision nous a amenés à nous poser la question plusieurs fois soulevée, sur le devenir de l’Anrac qui, tout comme celle qui sera créée, polarise tous les départements  avec pour mission entre autre de : coordonner et d’harmoniser l’ensemble des interventions en Casamance, de jeter les bases d’un développement durable en Casamance.» Maintenant, Maky Sall va–t-il laisser exister deux agences en Casamance et qui font la même chose ou prendra-t-il la décision de supprimer l’Anrac, au profit de son Agence de l’Agence territoriale de développement de la Casamance ? C’est la grande question, que tout le monde se pose….

l’Anrac, pour rappel, est créée à la suite d’un accord avec le Mfdc. Elle est une agence qui avait suscité beaucoup d’espoir de la part des populations, mais qui n’a jamais eu un budget global annuel, qui dépasse 850 millions de francs Cfa. Les populations se demandent pourquoi Macky Sall ne renforce pas l’Anrac, au lieu de créer une nouvelle agence ?  

Aussi, faut-il rappeler que l’Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance (Anrac) n’était plus en odeur de sainteté avec le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Ce dernier qui dit avoir cru, par le passé, en une franche collaboration avec cette agence, créée par le prédécesseur de l’actuel chef de l’Etat, regrette aujourd’hui, la démarche de certains employés de ladite agence, qui se signaleraient plus par des opérations de «déstabilisation du Mfdc», que par des actions de développement de la région.

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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/29499-cr%C3%A9ation-d%E2%80%99une-nouvelle-agence-pour-le-d%C3%A9veloppement-en-casamance--l%E2%80%99avenir-de-l%E2%80%99anrac-en-question