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L’implication des femmes de la Casamance dans la gouvernance locale est une réalité bien vécue dans la région de Ziguinchor. Regroupées dans des structures indépendantes, des femmes s’activent pleinement dans le développement de cette région meurtrie par le conflit armé qui oppose depuis 1982 l’Etat du Sénégal aux combattants du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Dans le cadre de ce dossier réalisé grâce au soutien du projet «Femme occupe média» de l’Institut Panos, nous avons été à la rencontre de certaines de ces «mamans de la paix» très engagées sur le terrain du développement local et de la recherche de la paix. Un vent nouveau souffle en Casamance. Après 35 ans de conflit armé dont le bilan est aujourd’hui, difficilement quantifiable aussi bien en termes de pertes en vies humaines que de dégâts matériaux, la Casamance naturelle qui regroupe les régions administratives de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou traverse une nouvelle ère dans son histoire.
En effet, depuis 2012, le climat sécurité dans cette partie du Sud du Sénégal pourtant réputée comme la plus dangereuse du pays, a beaucoup évolué. Les accrochages et autres affrontements entre les éléments du Mfdc et les forces armées qui étaient très récurrents sont devenus très rares de même que les braquages sur les routes, notamment à la veille des grands événements, ont fortement baissé pour ne pas dire pratiquement cessé.
Mieux, la plupart des barrages et autres checkpoints militaires qui étaient érigés le long de la route nationale reliant la région de Kaolack à Ziguinchor, capitale du Sud, via la Trans Gambie, sont remplacés par des ralentisseurs de fortune édifiés à l’entrée et à la sortie des villages par leurs occupants pour se protéger des chauffeurs imprudents. Des villages fantômes dans l’arrondissement de Nyassia et Niaguis tels que : Kaguite , Mandina Mancagne et Boutoupa-Camaracunda pour ne citer que ceux-là, localités tristement rendues célèbres par le nombre de victimes qui y sont tombées lors des combats opposant les deux belligérants, retrouvent petit à petit leur ambiance d’antan. Les populations qui avaient vidé les lieux pour trouver refuge à Ziguinchor ou dans les pays limitrophes afin de ne pas être pris au piège des affrontements entre les combattants du Mfdc et les forces armées sénégalaises, commencent à retourner du fait de l’accalmie qui règne depuis 2012 dans cette zone. Sur place, la plupart de ces habitants bénéficient des projets et programmes mis en œuvre par des organisations non gouvernementales dirigées par des femmes de la Casamance à l’image de Kabonketor, Kagamen et Ussoforal.
L’intervention de ces organismes aux côtés des populations locales affectées par ce conflit qui a duré plus de 35 ans témoigne de l’implication des femmes non seulement dans la gouvernance locale, notamment dans la recherche de la paix dans cette partie sud du Sénégal.
Premières médiatrices dans le conflit Casamançais
Les femmes font partie des premières actrices à prendre leur bâton de pèlerin pour prêcher la parole de la paix dans le cadre du conflit Casamançais. En 1982, alors que le conflit n’était qu’en sa phase de gestation. Une femme du nom de Alimatou Souaré était la première personne à engager les démarche pour essayer d’amener les autorités sénégalaises et les responsables du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance, qui était encore un parti politique, à discuter autour d’une table. Aussitôt après l’incident survenu à l’intérieur de la Gouvernance de Ziguinchor quand des manifestants qui avaient pris part à la marche organisée par le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance, ont voulu remplacer le drapeau national du Sénégal par un autre, amenant ainsi les forces de l’ordre et l’armée à agir pour rétablir l’ordre. Mme Souaré pour, dit-elle, éviter que la situation ne dégénère, a aussitôt pris son bâton de pèlerin de la paix pour essayer de réconcilier les deux parties. Rencontrée dans le cadre de ce dossier, Mme Alimatou Souaré aujourd’hui, présidente de l’Ong Kagamen qu’elle a fondée en 1978 pour la promotion des femmes en Casamance et qui s’active depuis le début de ce conflit dans la recherche de la paix, nous informe également qu’elle a initié la première marche pour la paix en Casamance en 1983, accompagnée de cinq hommes. Mme Souaré rappelle également avoir entrepris plusieurs autres actions dans le but de rapprocher les autorités sénégalaises et les membres du Mfdc depuis sa marche historique de 1983 dont des visites dans le maquis pour rencontrer des responsables du Mfdc.
A côté de Mme Souaré, d’autres femmes se sont également illustrées dans la recherche de la paix dont notamment Mme Keny, née Margaritte Coly, la présidente de l’Association régionale des femmes pour la recherche de la paix en Casamance, Kabonketoor («se pardonner mutuellement», en diola) qui regroupe des femmes de la société civile et celles des bois sacrés. Rencontrée chez elle dans le quartier des Hlm Néma près de l’aéroport de Ziguinchor, Mme Keny confie avoir séjourné dans le cadre de la médiation à plusieurs reprises dans le maquis.«Kabonketor est l’une des premières structures à oser aller dans le maquis pour discuter avec les combattants de la paix. Et, certaines de nos membres parmi les femmes des bois sacrés font partie de celles qui avaient préparé le bain sacré aux premiers combattants du Mfdc avant que ceux-ci n’entrent dans le maquis. C’est pourquoi, il était difficile pour ces femmes au début de rejoindre notre groupe parce qu’elles avaient peur. Aujourd’hui, on va régulièrement dans le maquis à la rencontre des combattants du Mfdc pour essayer de les convaincre à revenir sur leur revendication indépendantiste. Nous considérons que les combattants du Mfdc tout comme les militaires sont également nos enfants», témoigne Mme Keny, par ailleurs, vice-présidente de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance (Pfpc).
Poursuivant son propos Mme Keny, souligne que la médiation des femmes, en dépit du fait qu’on n’en parle très peu, a été déterminant dans l’accalmie qui règne depuis ces cinq dernières années. «Il est arrivé à plusieurs fois que nous passions deux, voire trois nuits dans une localité pour parler avec les combattants. Les discussions commençaient à neuf heure de la matinée et se prolonge jusqu’à 21 heures et si on ne parvient pas à s’entendre, on revient à la charge le lendemain. Au début, les rencontres avec les combattants se tenaient dans une ambiance difficile et tendue. Ils nous demandaient de nous asseoir à même le sol parce qu’ils ne nous faisaient pas confiance. On passait parfois toute la journée sans manger ni boire. Mais la confiance s’est installée aujourd’hui et on est même parvenir à convaincre quelques jeunes combattants qui sont sortis du maquis et qu’on a par la suite envoyé travailler dans des exploitations agricoles dans la région de Thiès». «Les femmes font objet d’une attention particulière dans le maquis», nous confie également Mme Fatou Cissé, présidente des Badienou gox de Ziguinchor, lors de notre passage chez elle dans le quartier de Lyndiane.
Abondant dans le même sens que ses consœurs, Fatou Gueye, chargé de programme à Ussoforal va plus loin en déclarant être convaincue que les femmes ont grandement participé à l’accalmie qui règne depuis 2012. «Ces dernières années, nous avons fait un travail remarquable en rencontrant le groupe de César Atoute Badiate à Sao Domingo et nous avons eu des échanges fructueux avec ses lieutenants. Nous avons aussi rencontré le groupe de Lamanara Sambou implanté dans la localité de Diakay à deux reprises à Mongone d’abord et ensuite à Biti Biti», affirme-t-elle avant de souligner que le groupe de Salif Sadio commence à prêter une oreille à ce que font les femmes de la Casamance dans le cadre de la plateforme. «Lors du dernier forum que nous avons organisé le 21 septembre 2017, Salif Sadio a envoyé deux de ses émissaires assister à cette rencontre en tant qu’observateurs. Cela veut dire pour nous que notre voix est entendue, et que les acteurs du conflit commencent à mesurer réellement le rôle que les femmes peuvent jouer dans la résolution de ce conflit».
« Les femmes ne tiennent aucun des leviers ni celui de la revendication ni celui de l’opposition à cette revendication…»
Interpellé également sur le rôle des femmes dans ce processus de la recherche de la paix, l’ancien proviseur du Lycée Djignabo Bassène de Ziguinchor (Ldz). Nouha Cissé, par ailleurs, médiateur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor et facilitateur dans la gestion de la crise Casamançaise, s’est tout d’abord réjoui de voir les femmes parvenir à «sortir un peu ce conflit de son caractère un peu tabou» mais aussi, réussir la synergie : au plan organisationnel, de la vision et dans l’action à travers la mise en place de la Pfpc.Rencontré chez lui dans le quartier de Kansawdi, le professeur Nouha Cissé a cependant tenu à relativiser l’apport des femmes dans la période d’accalmie qui règne depuis 2012. Selon lui, contrairement à ce qui est dit ou pensent certaines femmes, leur rôle est limité dans la résolution de ce conflit parce que dit-il, «elles ne sont ni responsabilisées par l’Etat ni par les combattants du Mfdc».
«Les femmes sont tout à fait qualifiées à apaiser l’environnement du conflit pour permettre aux protagonistes d’avoir beaucoup plus de sérénité pour se retrouver et discuter de la paix. Leur action s’arrête là, à cause de la nature des revendications. Le conflit ne peut se solder qu’autour d’une table entre l’Etat et ceux qui revendiquent l’indépendance. Sinon, les autres organisations de la société civile dont les mouvements de femmes font partie ont beau sagitté, elles ne tiennent aucun des leviers ni celui de la revendication ni celui de l’opposition à cette revendication pour des raisons d’anti constitutionnalité de celle-ci du fait qu’elle remette en question l’intégrité territoriale», a fait remarquer l’ancien proviseur du Lycée Djignabo de Ziguinchor et ex président du Casa sport.
Invité également à se prononcer sur ce sujet, notre confrère, Ignace Ndeye, journaliste, chef de la station régionale de la radio Sud fm Ziguinchor conforte l’avis de monsieur Cissé. Tout en saluant la mobilisation des femmes ces cinq dernières années pour la paix, Ignace Ndeye déclare. «Les femmes ont beaucoup plus un rôle d’alerte, d’interprétation, de messager plutôt qu’un rôle vraiment pratique sur le terrain».Poursuivant son analyse, le journaliste chef de la Station régionale de la radio Sud fm, insiste en ajoutant que les femmes jouent un rôle qui est beaucoup plus théorique que pratique dans le processus de paix. «Je doute bien qu’elles soient à l’ origine de l’accalmie notée ces dernières années. Il se peut qu’elles aient joué un peu leur partition par rapport à l’évolution de ce conflit, mais je suis un peu sceptique quant à un véritable rôle parce qu’on les voit beaucoup plus dans les salons, à travers des séminaires, des rencontres, des plaidoyers, mais difficilement sur le terrain, rencontrer des fractions ou bien être en tout cas avec les principaux protagonistes, les belligérants», a fait remarquer Ignace Ndeye.
Des projets concluants pour empêcher que les petits conflits dans les villages n’alimentent le grand conflit.
L’intervention des femmes des trois organisations que sont Kabonketor, Kagamen et Ussoforal dans le processus de la recherche de la paix en Casamance, se limite pas seulement aux efforts qu’elles déploient quotidiennement sur le terrain pour essayer d’amener l’Etat du Sénégal et les différents groupes du Mfdc à se retrouver autour d’une table de négociation pour une paix définitive. En effet, outre cet engagement sur le terrain de la médiation, les trois organisations (Kabonketor, Kagamen et Ussoforal) avec qui nous avons travaillé dans le cadre de ce dossier d’enquête réalisé grâce au soutien du projet «Femme occupe média» de l’Institut Panos, s’activent pleinement également dans l’accompagnement des populations affectées par ces 35 ans de conflit. Et cet engagement se traduit à travers des actions sociales et le financement des projets micro-économiques au profit des milliers de déplacés déjà retournés ou en voie de retour dans leurs villages d’origines pour les aider à faire face à la reconstruction.
Se prononçant sur les actions sociales réalisées par Kagamen, Mme Souaré précise que Kagamen, conformément à la signification de son nom (éduquer, former, conseiller en langue Diola) regroupe plus de 276 Groupements de promotion Féminine sur l’étendue du territoire de la Casamance naturelle. Sous ce rapport, elle explique au sujet de leurs actions sociales qu’elles ont réalisé plusieurs distributions de vivres, des draps et autres matériel domestique aux populations des zones d’insécurité et construit deux cases de santé à Badème et Hitou. Poursuivant son propos, elle informe également qu’elles ont apporté l’assistance à certaines familles pour récupérer les corps de leurs parents tués dans les attaques armées. Abondant dans le même sens, Mme Jeanne Dièmé, directrice exécutif de Kabonketor rencontrée dans les locaux de cette Ong sise à l’ex Somivac, souligne elle aussi que Kabonketor, depuis sa création, compte à son actif plusieurs réalisations au plan social et économique à travers l’octroi de financement aux femmes.«Nous avons foré plus d’une trentaine de puits et construit une Case de santé dans la zone de Sindiane. Toujours dans cette zone, nous avons aussi, en collaboration avec l’Ong Concert universel organisé plusieurs activités de sensibilisation sur le Sida au profit des jeunes qui revenaient de la Gambie».
Poursuivant son propos, Mme Diémé, a, par ailleurs, annoncé l’installation par sa structure au niveau de chaque village un comité de gestion de la Paix qui est composé des jeunes, femmes, autorités coutumières et religieuses et dont la mission est de statuer sur toutes les questions relatives à la marche du village (distribution des dons reçus et règlement des différends). «Dans les villages, chaque comité choisit des représentants pour siéger au niveau du comité inter villageois. Lequel, comité envoie à son tour des représentants au niveau du comité central dont le président était le président de la communauté rurale avant la réforme de l’acte 3 de la décentralisation». A côté de ces actions, la plupart de ces trois organisations non gouvernementales des femmes déroulent également des projets économique au profit des populations affectées par ce conflit un peu partout sur l’ensemble des trois régions qui constituent la Casamance naturelle (Ziguinchor, Kolda et Sédhiou).
Créée en 1999, Ussoforal qui regroupe environ 153 groupements de femmes a, selon ses responsables, a accompagné près de 10500 femmes qui ont bénéficié de ces financements. Aujourd’hui, cette structure constitue un véritable levier de promotion de la paix par le développement. Sous la houlette de sa présidente Seynouba Mar Cissé, Ussoforal a réalisé à Toubacouta, le premier poste de santé dans cette localité et à y fait affecter un infirmier. A cela s’ajoute également, le renforcement des capacités des femmes au niveau des différents domaines notamment, gestion non violente de conflits mais aussi économique et former des femmes de certaines villages dont celui de Toubacouta aux techniques de revalorisation des mangues qui pourrissaient dans beaucoup de localités chaque année.
Les mairies de la Casamance se font désirer
Interpellées sur leur rapport avec les autorités locales notamment, celles des différentes municipalités de la Casamance dans le cadre de leurs activités, certaines des responsables nous ont informés qu’elles n’avaient pas de rapports particuliers avec cette administration locale. Tandis que d’autres indiquent que l’intervention de la mairie se limite à la présidence dans une certaine mesure des cérémonies officielles lors de certaines de leurs activités. «Nous n’avons pas encore pour le moment reçu d’appui de la mairie dans le cadre de nos activités», informe Mme Jeanne Diémé, directrice exécutif de Kabonketoor, tout en précisant dans le passé avoir saisi en vain à plusieurs reprises l’autorité municipale pour solliciter un espace dans le cadre de nos activités. Abondant dans le même sens que sa directrice exécutif, Mme Kény, présidente Kabonketor précise : «notre collaboration avec la mairie s’arrête à la présidence de nos activités. Quand on a un séminaire, on invite la mairie à venir présider. Sinon, Kabonkétor, n’a jamais reçu un appui venant de la Mairie et je ne sais pas pour ce qui est des autres structures des femmes.
S’exprimant à son tour sur la question, Mme Seynabou Male-Cissé, coordinatrice d’Usoforal assure que depuis sa création en 1999, Usoforal a bénéficié qu’une seule fois d’un appui venant de la mairie de Ziguinchor et Niassya. «On ne peut pas dire que la mairie de Ziguinchor nous soutient dans le cadre de nos activités sauf qu’en 2009 ou 2010, je ne me rappelle plus exactement, on nous a octroyé un terrain pour construire notre unité de production de vinaigre à base de mangue. Il y’a aussi la mairie de Nyassia qui a participé à l’apport dans le cadre d’un projet que nous avons mené au profit des femmes de Boffa», informe Mme Cissé tout en précisant elle aussi avoir sollicité en vain les autorités municipales pour la participation au Salon international de l’agriculture pour présenter le vinaigre de mangue.
«La mairie accompagne les femmes, mais n’a pas les moyens pour financer toutes les…»
Du côté de la mairie, on confirme le soutien à l’action des femmes dans le cadre de leurs activités pour la paix en Casamance. Joint au téléphone, Seydou Sané, 1er adjoint au maire de Ziguinchor précise que la mairie pour toucher toute les femmes à préféré travailler avec la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance qui est la structure fédératrice de toutes les organisations des femmes. «C’est nous qui avions rendu le siège de la Plateforme fonctionnel. C’est grâce à l’intervention de la mairie que le bâtiment a été ouvert parce que nous avons repris la toiture qui était défectueuse. On a aussi payé des tableaux d’œuvres d’art que nous avons remis aux responsables de cette structure fédératrice de toutes les entités des femmes s’activant dans le processus de la paix en Casamance», informe le 1er adjoint du maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé.
Mieux, Seydou Sané toujours dans ses explications a également informé que parallèlement à cet appui, la mairie octroie également une subvention à chaque fois que la plateforme organise une manifestation. «Il y’a plusieurs associations de femmes intervenant dans le processus de la recherche de la paix et la mairie n’a pas les moyens d’appuyer tout le monde. C’est pourquoi, nous avons décidé de travailler avec la structure centrale qu’ est la plateforme des femmes».
Par ailleurs, le 1er adjoint au maire de Ziguinchor a appelé toutes les organisations des femmes intervenant dans ce dossier de la paix à la synergie d’actions. «Au-delà de ce que les femmes sont en train de faire, nous souhaitons qu’elles puissent avec toutes les autres structures qui sont là pour la paix, former un cadre de synergie de leurs actions. Parce que la femme Casamançaise du point de vue culturel a certaines limites. Elle ne peut pas par exemple entrer dans le bois sacré où l’initiation des hommes à la vie adulte se fait. Elles peuvent faire appel au dialogue mais leur présence n’est pas autorisée dans le bois sacré qui reste un milieu exclusivement réservé aux hommes qui y font des initiations à la vie adulte», explique Seydou Sané qui insiste : «Il est bon d’avoir une synergie d’actions pour que ce que la femme ne peut pas faire que les hommes qui s’activent dans ce domaine de la paix le fassent. Car, on a certes beaucoup de valeurs de respect pour les femmes ce qui fait que quand elle lance un appel cela pourrait être entendu, n’empêche une femme peut convaincre que son mari».
source:http://www.sudonline.sn/quand-les-femmes-entrent-dans-la-danse_a_37567.html