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Dans la station touristique de Cap Skirring, la foire au sexe bat son plein en cette période de saison touristique. Les travailleuses du sexe ont pris d'assaut la zone touristique qui attire Français, Italiens, Espagnols et parfois même Allemands et Américains à la recherche de sexe, de mer et de soleil. Ghanéennes et Bissau-guinéennes attirent le plus les Blancs et l'homme de la nuit. Elles ravissent ainsi la vedette aux Sénégalaises.
Dimanche 22 janvier 2012. Il est 02 heures du matin dans la principale rue de Cap Skirring. Elle conduit aux boîtes de nuit «Kassumaye Night-club», «Case Bambou», «Palétuviers». L'avenue est parée d'habits de couleur avec les bars et bistrots qui l'illuminent. L'ambiance est chaude. Les vendeuses de «plaisir» font leur apparition une à une. Elles se font remarquer sur les lieux par leurs tenues très sexy. «Ce sont toutes des jeunes filles de Guinée-Bissau et du Ghana», explique notre guide. Et de poursuivre : «Il y en a qui sont à l'attente dans l'obscurité, une cigarette entre les doigts. D'autres préfèrent épier leurs clients au bord de la voie. Elles sont insensibles au regard moqueur des passants. C'est ainsi que cette grande voie change de visage quand la nuit tombe. » A côté des travailleuses du sexe, il y a aussi des femmes adultes dont l'âge dépasse la trentaine, dans des accoutrements ultra-sexy. «Nous avons nos propres clients qui nous sont très fidèles. Mieux, nous avons d'autres stratégies pour capturer d'autres cibles», révèle M. D, 37 ans, plus connue dans son milieu sous le sobriquet de « Dolé». Du côté de la clientèle, les âges se confondent. 02 heures 45, les choses sérieuses commencent. C'est un Italien qui mène le bal. Maniant bien la langue de Molière, il se pointe à bord de sa voiture dans un bar très fréquenté par les filles de joie. Il garde l'anonymat. La trentaine environ, sans gêne, il se défend : «C'est un réel plaisir pour moi de me taper une fille de nuit pour rendre agréables mes vacances. Elle me permet de vaincre le stress qui m'habite tout le temps dans mon pays». Ensuite se pointe Pascal, un Français venu de Belgique. Il explique à son tour : «Ici nous retrouvons de très belles filles et à tous les prix». Et d'ajouter : «Mon vœu le plus ardent est de faire le tour du monde avec ces belles créatures.» Autre lieu, même ambiance. Cette fois-ci c'est au tour d'Yves. Il vient pour la première fois au Sénégal, plus particulièrement en Casamance. Il ne se gêne pas pour négocier une passe avec une belle nymphe bissau-guinéenne au comptoir. Quelques mots échangés comme une balle de ping-pong, le marché est conclu. Yves lève la main droite et fait signe à un chauffeur de taxi. Il s'engouffre dans le véhicule avec sa «proie». Celle-ci est d'autant plus ravie que le montant que lui a proposé le jeune touriste est important.
Eva, 10 ans de prostitution
Dans un autre lieu de débauche, la reine est étrangère. Ghanéenne, Eva est âgée de 25 ans «Je suis née à Accra. Et pour avoir perdu très tôt mes parents, je me suis lancée dans le plus vieux métier du monde. J'ai commencé à l'exercer dans mon pays natal quand j'avais 15 ans.», Très prolixe et sans embarras, elle confie : «Après avoir séjourné à Dakar et à Mbour en compagnie de trois de mes amies; nous sommes venues à Cap Skirring à la recherche de l'homme blanc. Mais nous avons des clients noirs le plus souvent.» La séduisante Ghanéenne manie très mal la langue de «Kocc». Elle indique avec fierté : «Si j'exerce ce métier, c'est pour aider ma petite sœur qui est restée au pays et qui ne dispose d'aucun soutien. Je lui envoie tous les mois 50.000 FCFA. Ce n'est pas beaucoup, mais ça lui permet de payer ses études. Mon seul souhait est qu'elle n'embrasse pas ce métier. Je veux, qu'elle réussisse dans ses études et qu'elle devienne quelqu'un dans notre paye.» Eva et ses copines gagnent 20 000 à 25.000 FCFA en ouvrant leurs jambes, à des étrangers surtout. Leurs collègues sénégalaises ont perdu du terrain. «Nous faisons des jalouses chez nos amies sénégalaises. Mais je pense qu'elles doivent bien comprendre que toutes les prostituées ont leur botte secrète. C'est ce que les Toubabs et certains jeunes Sénégalais ont découvert en nous au point qu'ils s'acharnent sur nous et nos amies bissau-guinéennes. Ils n'hésitent pas à mettre le prix», révèle Eva.
Méta, 19 ans, est Bissau-guinéenne. Elle est à la fois ouverte et disponible. «Les prix que nous offrons pour la passe à nos clients français, italiens, espagnols, qui nous viennent essentiellement des hôtels, varient entre 7.000 et 10 000 FCFA. Mais si c'est pour une nuitée complète, ils payent entre 20 000 et 25 000 FCFA: Et même pour ça, ils ne dépassent pas deux-coups. Parfois tu tombes sur un client qui ne peut jouir qu'une seule fois la nuit. Satisfait, le matin, il t'offre le petit déjeuner avant que tu ne rentres chez toi.» Votre botte secrète ? «C'est de bien traiter notre partenaire avant l'acte final, de lui offrir beaucoup de tendresse et de lui faire beaucoup caresses», répond sans gêne Méta. Sa copine Joceline, 24 ans, est plus discrète. Ce qui ne l'empêche pas de se dévoiler : «Nous sommes souvent très pressées de satisfaire nos clients. Pour en prendre d'autres en un temps record. Cependant, certaines prostituées peuvent prendre la nuit plus de cinq hommes». A la question de savoir pourquoi avoir choisi ce métier, elle répond : «Il est difficile de vivre avec ses parents jusqu’à un, certain âge et qu'on ne puisse rien leur offrir. La vie est devenue trop chère. Je suis arrivée pour la première fois au Sénégal en 2008. J'ai rencontré une de mes compatriotes qui m'a fait savoir qu'avec la prostitution, on peut se faire très rapidement de l'argent dans ce pays. Je n'ai pas hésité. C'est comme ça que je suis arrivée dans ce milieu où j'ai rencontré tous les genres d'hommes».
De belles «gazelles» bissau-guinéennes et ghanéennes sous le couvert d'une grosse prostituée sénégalaise
Ces belles nymphes bissau-guinéennes et ghanéennes sont pour la plupart protégées par une grosse pointure de la prostitution. «Tout est question de réseaux», souligne toujours Eva. Elle décide à la minute qui suit de trahir un secret. «Notre mère protectrice est une Sénégalaise dont nous préférons taire le nom. Elle gère une équipe de 15 jeunes filles qui lui versent quotidiennement 3000 FCFA chacune. C'est elle qui nous sert à manger tous les jours. J'avoue qu'elle ne nous offre, tous les matins, à midi et le soir, que des repas copieux.» Nous avons ainsi, parallèlement, un système d'abonnement. «Nous sommes payées à la fin de chaque mois par nos clients spéciaux qui sont des gérants d'hôtels, de campements, des guides touristiques et parfois mêmes des expatriés», soutient Méta. «Nous possédons toutes des carnets sanitaires. Nous sommes fières de les exhiber devant nos clients qui doivent avoir une idée exacte de la sérologie de leurs partenaires.»
S.M, prostituée sénégalaise de 22 ans, se cache pas son dépit pour les prostituées étrangères. Elle est jalousé de ces Ghanéennes et Bissau-guinéennes qui leur chipent tous leurs clients. «Nous ne comprenons pas jusque-là comment elles font. Mais ce qui est sûr, elles nous raflent tout sous nos yeux», se désole-t-elle. Cependant, un client assidu tente de livrer le secret. «J'avoue que depuis que j'ai passé une nuit avec une Ghanéenne, j'ai compris qu'elles excellent dans l'art du sexe», explique sous le couvert de l'anonymat ce touriste français, un habitué de la station touristique de Cap Skirring. Là concurrence est ainsi rude entre ces prostituées étrangères et leurs sœurs sénégalaises. Même si ces dernières multiplient les stratégies pour retenir contre leur gré leurs clients. Elles piègent leurs clients blancs avec des scènes d'ébats sexuels filmées pour mieux les ferrer. Les pigeons, quels qu'ils soient, ne regrettent point de casser leur tirelire pour obtenir la plus belle nymphe pour une soirée de délire. En perte de vitesse ou sans clients depuis près d'un mois, cette belle de nuit compte s'orienter vers le côté mystique. «Je vais solliciter l'aide d'un marabout pour que les portes du bonheur puissent s'ouvrir de mon côté», lance M. S, 18 ans, une jeune prostituée sénégalaise établie à Cap Skirring depuis deux ans. Ces jeunes prostituées bissau-guinéennes et ghanéennes, selon certaines indiscrétions, ont provoqué l'instabilité dans bien des couples. Elles «harponnent» souvent dans les boîtes de nuit des hommes mariés.
SOURCE: L'OBSERVATEUR