Meurtre au quartier de Pikine à Saint-Louis : Mouhamed Mbengue, policier en service à Matam, tué par son frère

Le drame est provoqué, selon les témoins, par une discussion entre les deux hommes à propos d’un collier que Papis Mbengue portait sur son cou et que son grand frère Mouha­med Mbengue ne supportait pas. Il  lui aurait intimé l’ordre de l’enlever. Se heurtant à son refus, il prit la décision de l’arracher. Une vive altercation, s’en est suivie selon les témoins avant que le jeune homme ne plante un couteau dont il s’était armé dans le dos de son frère sur la région du cœur. «C’est une histoire drôle qui est à l’origine de ce drame. Ils se disputaient au tour d’un collier et malheureusement Mouhamed Mbengue a perdu la vie. Son grand frère ne voulait pas qu’il porte le collier et finalement une bagarre s’en est suivie et nous avons assisté à la perte d’un ami très sérieux et respectueux», témoigne un voisin qui précise : «Lors de l’altercation, Mouha­med s’est attaqué à son jeune frère et a déchiré le boubou qu’il portait. Devant cet acte, celui-ci s’est senti très menacé et humilié et il a réagi en commettant l’irréparable.» Gra­ve­ment atteint, Mouhamed Mben­gue a en effet rendu l’âme sur le coup en se vidant presque de tout son sang. 
Après son forfait, le jeune homme qui venait tout juste d’obtenir son bac s’est fondu dans la nature. La police, qui est encore à sa recherche, a ouvert une enquête pour élucider les circonstances du drame. Ce meurtre remet au goût du jour la question de l’implantation d’un poste de police dans le quartier le plus peuplé de la ville. Ici les cas d’agressions et de vols se multiplient. Cette insécurité pousse les populations depuis 10 ans à réclamer l’édification d’un poste de police. Il y a un an le ministre de l’Intérieur, Abdou­laye Daouda Diallo, avait donné l’assurance «que ce sera chose faite dans un court délai». En attendant, les populations continuent de vivre dans l’insécurité totale accentuée par l’absence d’éclairage public dans certaines zones. Le 6 Juin 2013, il y a un peu plus d’un an la jeune, Ndèye Fatou Mbaye avait été sauvagement agressée, violée et tuée dans le même quartier et ses agresseurs sont toujours libres.

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