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ASSISES-KAOLACK : Travaux forcés à perpétuité pour le jeune parricide

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ASSISES-KAOLACK : Travaux forcés à perpétuité pour le jeune parricide
Birane Ndao, 21 ans, a été condamné lundi aux travaux forces à perpétuité par la Cour d’Assises de Kaolack en sa séance d’ouverture de la première session de l’année 2009, a constaté l’APS.

Source : APS


Dans la nuit du 15 au 16 mars 2006, à Gagué Bocar (Foundiougne), le jeune pêcheur avait tué à l’arrière cour de la maison sa mère, Oulimata Diallo, de plusieurs coups d’une grosse buche qui l’avait atteinte au cou et au dos.

A l’origine, de ce drame, une vive altercation, la veille, avec celle-ci. La maman avait refusé que son fils accueille chez elle une femme mariée mais avec laquelle il a eu par le passé un enfant.

Dans la nuit des faits, la maman fut réveillée par les bêlements d’un chevron que l’accusé aurait détaché bien qu’il l’ait nié. C’est alors qu’elle sortit s’enquérir de ce qui se passait, qu’elle se retrouva avec Birane qui lui porta des coups mortels avant d’aller alerter d’autres villageois que sa mère a été agressée par des voleurs.

L’accusé qui a varié dans ses versions des faits, a affirmé à la barre n’avoir porté qu’un cou et qu’il n’avait pas voulu tuer et n’a d’ailleurs visé aucune partie. Il a dit ne pas pouvoir expliquer son geste.

Les témoins, son oncle et petite sœur, à titre de renseignements, l’ont pratiquement chargé en confirmant son caractère belliqueux évoqué dans l’enquête de personnalité ses incidents et menaces de mort portés un jour à l’encontre de sa mère.

L’aîné de la défunte qui ne s’est pas constitué partie civile, a dit n’être pas surpris par le drame au regard des menaces proférées. Il a estimé que l’accusé était tout à fait normal.

Pour l’avocat général, Amady Diouf, l’accusé a menti et qu’il s’agit là d’un acte prémédité, mûri et planifié. En atteste, dit-il, la menace de mort avec une corne, le guet-apens avec le chevron, l’arme et l’heure du crime et aussi le nombre de coups portés.

Il a relevé le caractère impassible de l’accusé à la barre, soulignant que son sort (il est orphelin de père) ne pouvait justifier l’acte. Il a requis à son encore 20 ans de réclusion criminelle.

Le conseiller de l’accusé, Me Jean Marie Delhaye, a d’emblée regretté que les faits ne soient pas disqualifiés par la Chambre d’accusation en coups et blessures ayant donné la mort sans intention de la donner.

Me Delhaye a réfuté l’argument du guet-apens tout comme l’historie de la chèvre et les charges de l’aîné, avant de plaider la folie, estimant que son client ne voulait pas tuer. Selon lui, une expertise s’avère indispensable avant toute condamnation.

L’avocat avait auparavant regretté la suppression des jurés qui, dit-il, étaient accessibles à la culture, au social, ce qui, ajoute-t-il, ne veut pas dire que les magistrats ne le sont pas aussi.

La Cour que présidait le premier président, Me Grégoire Henry Diop, avec comme assesseurs Mamadou Diouf et Papa Malick Sanokho, a rejeté la demande d’expertise de la défense. Il a reconnu l’accusé coupable du chef de parricide et l’a condamné aux travaux forcés à perpétuité.

SOURCE : APS