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Sam, Nov

HOPITAL EL HADJI IBRAHIMA NIASSE DE KAOLACK : Faute d'oxygène, les patients attendent la mort

Kaolack
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En service chirurgie de l'hôpital de Kaolack. Les malades cloués au lit attendent la mort faute d'oxygène. Ajoutez-y les tracasseries que les patients et leurs accompagnateurs vivent pour décrocher une consultation...

Sénégal
Cela fait bientôt une semaine que l'hôpital El Hadji lbrahima Niasse de Kaolack est en rupture d'oxygène. Impossible pour les chirurgiens de faire des interventions chirurgicales. Cloués au lit, des malades attendent désespérément la mort, car ayant perdu tout espoir d'être opérés. Leurs accompagnants ignorent complètement ce qui se passe.
«C'est mon .frère qui doit subir une opération. Mais depuis trois à quatre jours, on me donne des rendez-vous sans cesse et les médecins ne me disent pas les raisons de ces reports», déplore un accompagnant d'un malade.

Partout dans les couloirs de l'hôpital, ce sont les mêmes lamentations.

Au-delà de la rupture d'oxygène, l'hôpital est en train de passer à côté de sa mission. Plus de 80% des malades rentrent chez eux sans jamais avoir de satisfaction. «Ici il faut courir, ramper, supplier, chercher des interventions pour voir son malade ou se faire consulter. J'ai accompagné ma grande sœur qui est hospitalisée en chirurgie. J’y ai fait deux jours entiers sans que mon malade ne soit consultée», raconte Lamine Sarr venu de Kounghueul. D'après

Ce dernier, il faut faire le couloir pour bénéficier d'une consultation. Et après le passage du médecin spécialiste, il faut ensuite courir derrière les infirmiers aides-soignants pour un injection ou pour placer une perfusion. « Pendant la nuit, il est impossible d’avoir des infirmiers de garde. Si vous allez les chercher, ils vous disent qu’ils vont venir. Mais jamais ils ne passeront voir ton malade », ajoute Lamine Sarr.

Dans ce même couloir de la chirurgie, une dame rencontrée courait dans tous les sens. Entre ses mains, un cliché de radiographie. Elle est à la recherche d’un médecin qu'elle ne trouve pas. «Cet hôpital est construit pour faire entrer de l'argent et non pour soigner des malades. La preuve est que la pharmacie fonctionne à merveille. Avec ces analyses, radios, ordonnances, prises de sang...., je dis que ce sont des millions de francs qui rentrent dans l'hôpital. En revanche, le service est nul. Les médecins étrangers sont plus sensibles et plus accessibles que les médecins sénégalais», rouspète la dame. Mais un homme sortant du service de cardiologie pense le contraire. «Il y a quelques exceptions, je connais le Dr Thiam en cardiologie et Dr Diallô en chirurgie. Ce sont des médecins très courtois et très accessibles. En cardiologie, presque toutes les trente minutes un infirmier ou une infirmière passe pour voir les malades», témoigne l'homme.

Mahécor FAYE
Source Walf Grand Place