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KAOLACK - Poursuivi pour meurtre sur la personne de son frère aîné Samba Dièye, Djiby Dièye doit une fière chandelle à ses conseils qui sont parvenus à l'extirper des griffes de l'Avocat général qui avait requis 20 ans de travaux forcés, contre lui. Une triste affaire qui avait défrayé la chronique au Saloum en 2003.
Les faits pour lesquels Djiby Dièye a été condamné, hier, par la Cour d’assises de Kaolack, remontent à la nuit du 23 au 24 novembre 2003. Une altercation a opposé les frères Samba et Djiby Dièye, au sortir de laquelle le premier nommé trouvera la mort, à la suite des coups reçus de son frangin. Les policiers du commissariat de Ndorong, informés des faits, se sont aussitôt rendus sur les lieux où ils ont appris que le nommé Djiby Dièye avait déjà pris la poudre d’escampette à bord d’un véhicule.Malgré une course-poursuite à travers la ville de Kaolack, Djiby était parvenu à disparaître, après être descendu du véhicule qui était conduit par Alla Diouf. Finalement, c’est ce dernier qui a été arrêté. Le témoin oculaire des faits, Serigne Fall, pompiste, a déclaré qu’au moment où Samba Dièye était à terre gisant dans une mare de sang, Djiby qui tenait une brique entre ses mains, a tenté de lui asséner un autre coup et n’eût été son intervention, la brique allait s’écraser sur la victime. Il a ajouté que c’est peu de temps après qu’il s’est rendu compte que Samba Dièye était mort. En fuite depuis novembre 2003, Djiby Dièye n’a été arrêté que 5 ans plus tard, plus précisément en avril 2008, suite à une dénonciation de la veuve de sa victime.
Hier, à la barre, l'accusé n'a pas varié sur sa version des faits depuis l'enquête préliminaire. Il a dit n’avoir fait que se défendre contre les velléités belliqueuses de son frère, plus costaud que lui. Mais contrairement au témoignage du pompiste sur un acharnement contre la victime, il a écarté toute intention d'achever le blessé. Une relation des faits contredite par le représentant du ministère public. L'Avocat général, Abdou Karim Diop, reste convaincu que l'accusé était animé d'une volonté de mettre fin à la vie de son frère de même père et de même mère. Un fratricide pour lequel il a requis 20 ans de travaux forcés.
La défense, par l'intermédiaire de Me Assane Dioma Ndiaye, a battu en brèche cette version des faits. Pour le conseil de Djiby Dièye, son client n’a fait que se défendre contre son frère. Aussi, plaidera-t-il pour une disqualification des faits en coups et blessures involontaires ayant entraîné la mort. Il a été renforcé en cela par le couteau trouvé dans la poche du défunt. La cour qui a semblé plutôt réceptive à cette plaidoirie a, après délibération, condamné l'accusé à 8 ans de prison.
Elimane FALL (Correspondant)
Source Le Populaire
ASSISES DE KAOLACK : Djiby Dièye prend 8 ans pour avoir poignardé mortellement son frère
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