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Le Collectif des enseignants vacataires du supérieur (Cevas) va tenir, aujourd’hui mardi, un sit-in devant l’Agence comptable principale de l’université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar. En décidant d’exposer leurs difficultés, les enseignants vacataires exigent le paiement sans délai du second semestre de 2017. Alors que le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) déplore que les universités publiques votent des budgets en déficit, année après année, la situation des enseignants vacataires prend un sacré coup. Considérés comme des chevilles ouvrières, les vacataires de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) n’en peuvent plus. Ils sont nombreux ces enseignants chargés des travaux dirigés (Td) à exercer dans les différentes facultés, à vivre une précarité extrême. La cause: ils ne sont pas payés depuis le mois de juillet 2017.
Le Collectif des enseignants vacataires du supérieur (Cevas) tire la sonnette d’alarme dans une université de Dakar égrugée par une situation financière exécrable. Les enseignants, restés plusieurs mois de cours, ne sont pas rémunérés après services accomplis à la fin des vacations du second semestre 2017, sur la base du nombre d’heures effectuées. Pour fustiger cette situation qui précarise plus d’un enseignant du Supérieur, le Cevas a décidé de tenir, aujourd’hui mardi, un sit-in devant l’Agence comptable principale de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, pour exposer les difficultés des enseignants vacataires.
Considérant que les enseignements et corrections sont assurés par les vacataires, plus nombreux que les titulaires à l’Ucad pour une effectivité du quantum horaire, le secrétaire général du Cevas note que, «après trois, quatre ou cinq mois de service, nous ne sommes pas payés. Depuis le mois de juillet 2017, nous attendons notre paiement, malgré les échanges effectués avec le recteur, président de l’Université, qui n’ont pas jusqu’ici permis de décanter la situation pénible et regrettable que vivent les enseignants vacataires dont certains font face à des menaces d’expulsions». Dr Babacar Mar précise: «le recteur Ibrahima Thioub et l’Agent comptable de l’université soutiennent que cette situation ne dépend pas d’eux. C’est dommage que nous tenions un sit-in pour des sommes modiques».
Cette situation qui prévaut à l’université de Dakar plonge, selon le Cevas, les enseignants vacataires dans une précarité et, par conséquent, dans un état de démotivation extrême. «Nous avons pu remarquer que le système éducatif est dans un état de délabrement jamais égalé. Nous n’avons même plus envi de lire des bouquins», dixit Dr Babacar Mar.
Avec le nombre d’étudiants qui dépasse largement les capacités d’accueil, les universités publiques sont obligées de recourir à la vacation pour le déroulement des enseignements. Cette question des vacataires devient, dès lors, cruciale au regard du nombre d’enseignants titulaires appelés à faire valoir leurs droits à une pension de retraite. Le Saes, fait état d’un départ de près de 500 enseignants d’ici 2025, d’après une étude que le syndicat a commanditée au niveau du Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes-Ifan).
«Les vacataires sont plus nombreux que les titulaires à l’Ucad. Nous sommes nombreux. Nous comptons mener un combat avec toute la rigueur qui sied», souligne Dr Mar. Signalant que le sit-in est une action d’initiation, le Cevas exige le paiement sans délai du second semestre. «Nous sommes déterminés à nous battre pour que cette injustice disparaisse. Ce qui se passe à l’université est inacceptable. Le montant dû est moins de 500 millions de F Cfa. Nous comptons dérouler d’autres actions pour nous faire entendre définitivement», conclut Dr Mar.
source:http://www.sudonline.sn/les-enseignants-vacataires-crient-leur-precarite_a_37907.html