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Tawfekh Yaakaar ne veut pas perdre espoir. Malgré de nombreuses tentatives d’alerte dont le dernier en date étant un mémorandum envoyé au président de la République, les habitants de la localité ne se découragent pas. Ils espèrent que les mesures d’accompagnement vont suivre pour une localité fonctionnelle en tous points. Recasés en 2013 suite aux fortes inondations ayant secoué la banlieue, les habitants de Tawfekh Yaakaar se disent en fait complètement oubliés par l’Etat. «C’est comme si l’Etat nous a installés et oubliés», a avisé jeudi Ousmane Ndiaye, le délégué de la cité implantée dans la commune de Tivaouane Peul Niague.
«Il était prévu toute une série de réalisation d’infrastructures. Et d’après ce calendrier, tout devait être achevé en 2016. Mais malheureusement jusqu’à l’heure, ça n’a pas avancé», a-t-il fait savoir lors d’une réunion publique d’information tenue dans la localité. «10 mille habitants et pas de marché, 10 mille habitants sans une infrastructure sanitaire, 10 mille habitants sans un lycée, 10 mille habitants et point de réseau d’assainissement ni d’éclairage public et pas même un cimetière», a mis en exergue le délégué de quartier pour édifier sur la situation que vivent les habitants de la cité qui abrite 1 200 logements. «Nous nous approvisionnons au marché centrale de Rufisque et pour vendre nous allons au marché de Niague ou de Tivaouane Peul», s’est désolée Soda Ndao s’activant dans la vente de légumes. «Nous menions des activités avant de venir ici, mais depuis que nous sommes installées, toutes les femmes ont été contraintes d’arrêter parce que notre environnement ne permet aucune activité économique», a-t-elle regretté. Mêmes les programmes de l’Etat pour les couches défavorisées, Tawfekh n’en bénéficie pas. «Nous tous avons déposé des projets pour la Der et aucune femme ou jeune de Tawfekh Yaakaar n’a eu à en bénéficier. C’est comme si on ne fait pas partie du pays», a relevé Mme Ndao. Le chef de quartier s’est aussi désolé que pour les bourses de sécurité familiale «deux habitants seulement» ont eu à en bénéficier malgré la grande précarité qui sévit dans la cité.
abndiaye@lequotidien.sn