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Les perturbations ont repris à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Les étudiants, très en colère, ont décrété hier, mardi 15 janvier, quatre jours (96h) de «journées sans tickets» et 48h de cessation de toute activité pédagogique.
Pour exprimer leur courroux, ils ont barré la RN2 pendant quelques tours d’horloge tard jusqu’à tard dans la soirée du lundi. Motif principal de leur indignation : le retard noté dans le paiement des bourses de certains étudiants. Une situation qu’ils tiennent pour responsable l’opérateur Ecobank. Ils exigent la production systématique de cartes Gab pour tous les étudiants.
« Nous avons envoyé un mail au Recteur, au Ministre de l’Enseignement supérieur pour leur dire que nous voulons une caisse ici à l’UGB pour payer ces étudiants qui peinent à percevoir leurs bourses. Nous sommes fatigués de courir derrière ces opérateurs», a martelé le président de séance de la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl), Saer Bâ qui met en garde les autorités, menaçant ainsi de passer à la vitesse supérieure si ces dernières tardent à réagir dans les meilleurs délais pour dépêcher une caisse et payer ces étudiants.
Selon lui, ils sont des centaines d’étudiants à être aujourd’hui dans cette situation. Toutefois, de son côté, la direction du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (Crous) condamne cette mesure prise par ces étudiants de l’UGB. Face à la presse, le Directeur du Crous, Pape Ibrahima Faye a indiqué que ces «problèmes viennent impacter négativement sur les restaurants du campus social.
L’Ugb et ses étudiants n’ont nullement besoin de cette situation qui, si elle perdure, aura les mêmes conséquences que celle de l’endettement qui a valu dernièrement la fermeture du campus», renseigne Pape Ibrahima Faye, non sans préciser que le «Rectorat et le Crous ne sont aucunement responsables de cette question des bourses ».
YVES TENDENG
