Fast backlinks and Guest-post hosting
Les syndicats d’enseignants se préparent à un appel à la grève si le gouvernement n’honore pas ses engagements pris le 30 avril 2018. Pour cela, des préavis de grève ont déjà été déposés sur la table de l’autorité.
Le mois de janvier 2019 est marqué une série de dépôt des préavis des grèves. Les syndicats d’enseignants prennent leurs dispositions pour, au cas où le gouvernement n’honore pas ses engagements du 30 avril 2018, éventuellement lancer un appel à une grève… générale. Les élèves et parents ne risquent-ils pas de revivre la même situation que la défunte année académique 2017/2018, avec 4 mois de grèves ? En tout état de cause, les syndicats des ordres d’enseignement - de l’élémentaire au moyen secondaire - sont sur le pied de guerre. Tous les ingrédients sont encore réunis pour une année scolaire instable, du fait de l’exigence des syndicats du respect des accords signés le 30 avril 2017 et de la sortie de Macky Sall.
En effet, ce dernier envisage d’ouvrir les discussions sur le régime indemnitaire des agents de la fonction publique, point nodal des revendications, en avril 2019. Autrement dit, après l’élection présidentielle. «Je peux comprendre leurs revendications, mais en cette période de l’année et de contexte électoral, il n’est pas possible au gouvernement d’engager des discussions avec quelque syndicat que ce soit». «Je prends l’engagement de recevoir les syndicats, si le mot d’ordre est levé. Levez le mot d’ordre au nom de l’intérêt national. Ensemble, nous étudierons les questions et celles non monétaires telles que l’accès au logement, l’accès au foncier», dixit le président de la République. Avant de s’engager «à ouvrir des discussions au mois d’avril, s’il plait à Dieu, pour regarder la problématique du régime indemnitaire dans notre administration». A la suite de cet appel, la suspension du mouvement d’humeur de l’Alliance And Gueusseum n’a pas tardé. Mballo Dia Thiam et Cie ont repris le travail, en attendant de trouver une issue heureuse à leurs doléances.
Pendant cette même période, le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen-secondaire (Cusems) a déposé un préavis de grève le jeudi 3 janvier. Abdoulaye Ndoye, Secrétaire général du Cusems, annonçait déjà le début des hostilités (d’une année mouvementée) en brandissant un préavis de grève. Les motifs avancés: l’ouverture de négociations pour corriger les disparités criardes et arbitraires, la création de passerelles professionnelles entre les différents corps du moyen-secondaire. «La validation des acquis de l’expérience demandée non mentionnée dans le projet de décret adopté en Conseil des ministres vide de sa substance notre revendication en proposant “une mise en position de stage bis”», la délivrance des actes d’avancement et de reclassement.
Le Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire (SAEMS) embouche la même trompette, en déposant son préavis de grève, le jeudi 17 janvier 2019, pour dénoncer le non-respect de certains accords. Les deux syndicats les plus représentatifs dans les collèges et lycées regrettent les lenteurs administratives, les disparités du régime indemnitaire. Non sans tenir pour coupable le gouvernement responsable de toutes les perturbations qui pourraient découler du non-respect des accords.
En plus de ces questions, le Grand cadre des Syndicats d’enseignant a, dans son préavis déposé, réclamé «le relèvement de manière substantielle de la part réservée à la petite enfance et au préscolaire dans le budget de l’éducation, la diligence dans la mise en place des crédits aux logements (Dmc)».
IBRAHIMA BALDE
source: https://www.sudonline.sn/les-enseignants-sur-le-pied-de-guerre_a_42657.html