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Le Collectif des «daaras» modernes de Diourbel, réuni jeudi 11 février 2021 au niveau du quartier Cheikh Anta de la ville de Diourbel, dénonce les opérations de retrait des enfants talibés de la rue. Ce collectif plaide pour le vote du projet de loi sur les daaras par l’Assemblée nationale. Le Collectif des «daaras» modernes de Diourbel s’insurge contre le projet de retrait des enfants talibés de la rue. Ce collectif qui a organisé sa réunion mensuelle au niveau du daara de Serigne Macoura Niang a, par ailleurs, fustigé le programme inachevé de l’Etat en ce qui concerne le PAQEEB (Programme d’amélioration de la qualité et de l’équité de l’éducation de base) et le PAMOD (Programme de modernisation des daaras).
Serigne Omar Tandiang, le président du Collectif des daaras modernes estime qu’il faut mettre à jour, règlementer le projet de loi sur les daaras. Cheikh Gaye, le porteparole du Collectif des daaras modernes, explique : «nous pouvons indexer la volonté de l’Etat de retirer les enfants talibés dans la rue d’une façon qui semble créer de l’amalgame. Quand l’Etat veut enlever les enfants de la rue, il y a une distinction à faire entre enfants délinquants et talibés «ndongos daaras» qui, après les études, à midi, cherchent à manger ou, le soir, cherchent le dîner en quémandant devant les portes des maisons ou en allant voir son «ndeye daara» (sa marraine).»
Le porte-parole du Collectif des daaras modernes qui déplore le traitement humiliant infligé à certains des leurs, en appelle au vote du projet de loi sur ces écoles coraniques. «Le collectif dénonce avec vigueur le traitement infligé à certains Serigne daara et à leurs talibés. Nous avons vécu à Diourbel des maîtres coraniques qui ont été torturés, déshonorés et mis à nu parce qu’on avait quelque chose à les reprocher. C’est un traitement qu’un maître coranique ne mérite pas car il est chargé de l’éducation de nos enfants. On lui doit du respect, des remerciements. Le collectif veut que le projet de loi du modèle de daara qu’il a proposé soit voté à l’Assemblée nationale. On ne peut pas, dans des constructions inachevées, démarrer des cours. Il faudrait que l’Etat achève les constructions».
Et il poursuit : «les maîtres coraniques avaient participé à l’élaboration d’un modèle de daara, pour mettre de l’ordre dans le secteur. Des projets de loi postérieurs au projet de loi sur les daaras ont été votés par l’Assemblée nationale», conclut-t-il.
Adama NDIAYE