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Une rencontre a réuni hier, lundi 20 janvier, à Dakar les procureurs de la République près les cours de justice régionale ou leurs représentants et les agents du ministère de la justice. Organisée par la Cellule Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes en particulier des femmes et des enfants (Cnltp), cette rencontre entre dans le cadre de la mise en place d’une base de données sur la traite des personnes au Sénégal.
Une bonne nouvelle pour les activistes de la cause des enfants et des femmes victimes de la traite au Sénégal. L’absence de données quantifiables et fiables dans ce domaine qui, jusqu’ici rendait difficile, voire même impossible l’évaluation de la nature et l’étendue de ce fléau au niveau local mais aussi national est parti pour être bientôt un vieux souvenir. Une rencontre consacrée à la restitution et à la validation de la base de données judiciaire en la matière, a réuni hier, lundi 20 janvier à Dakar, tous les procureurs de la République près les cours de justice régionale ou leurs représentants et les agents du ministère de la Justice.
Organisé par la Cellule nationale de Lutte contre la Traite des Personnes en particulier des femmes et des enfants (Cnltp) et la Direction des Affaires Criminelles et de Grâces (DACG) en partenariat avec le projet de Bit/Aecid, cette rencontre vise une meilleure compréhension de la nature et de l’étendue de la traite des personnes au Sénégal. Autrement dit, elle a pour objectif de favoriser chez ces agents chargés d’application de la loi, une meilleure maitrise des concepts liés à ce phénomène de la traite pour faciliter la mise en place d’une base de données statistiques judiciaires fiables.
Saluant la tenue de cette rencontre, El hadji Malick Sow, président de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes a indiqué que la mise en place de cette base de donnée mettra fin à la multiplicité des études avec des résultats variés et favorisera une meilleur prise en charge des victimes. «Il est important de mettre en place un mécanisme efficace pour dénombrer des personnes, les victimes et les trafiquants car ce n’est qu’en comprenant l’ampleur et la portée du problème que nous pouvons aborder comment combattre ce fléau», a-t-il renseigné.
Avant d’ajouter, «Actuellement, nous ne savons si le nombre de victimes de traite à augmenter ou est en baisse». Selon lui, «il sera possible de recueillir des données statistiques, de les analyser et de les diffuser, données ventilées par âge, sexe, origines nationales et formes d’exploitation et même normalisées entre pays puisque ce système va tendre vers un système sous régional», a-t-il indiqué dans allocation lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre.
Abondant dans le même sens, Ndiongo Fall, directeur de la Direction des affaires criminelles et de grâces (Dacg) a indiqué pour sa part que l’évaluation de ce fléau demeure un défi majeur au Sénégal à cause de «nombreuses lacunes constatées dans les activités de collectes». «Les données ont une portée limitée ; elles ne sont pas comparables et elles sont insuffisantes pour qu’on puisse évaluer toute l’ampleur du problème», a-t-il fait savoir. Non sans rappeler que l’appréhension pointue de la problématique de la protection des enfants par les autorités politiques dans une optique de développement, passe nécessairement par l’existence d’un dispositif dynamique de documentation et de collecte de données sur le sujet.
Mieux, Ndiongo Fall soutient que ce système de base de données permettra d’évaluer les performances du service public de la justice dans la prise en charge judiciaire de la traite de manière beaucoup plus efficace.
La Cellule Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes en particulier des femmes et des enfants (Cnltp) a pour mission de coordonner les activités de lutte contre la traite des personnes au Sénégal.
source: http://www.sudonline.sn/bientot-une-base-de-donnees-fiable_a_17173.html