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La retraite politique a sonné pour bon nombre d’élus locaux. Le Code général des collectivités locales impose d’élire aux postes de maire, de président de Conseil départemental ou d’adjoints, des personnes sachant lire et écrire en français.
La réforme ne sera pas mise en œuvre sans fracas. Certaines clauses du Code général des collectivités locales disqualifient déjà des candidats. Ne sera pas membre du bureau du Conseil municipal ou départemental, celui qui n’a pas un minimum d’instruction en français. La nouvelle loi interdit l’élection d’un maire, d’un président de Conseil départemental ainsi que des adjoints analphabètes.
Les premières victimes seront les femmes, en dépit des faveurs que leur accorde la loi instituant la parité. En effet, l’analphabétisme risque de réduire leurs chances d’être responsabilisées, en ce sens que les articles 92 et 95 du Code général des collectivités locales précisent que les membres du bureau municipal ou départemental doivent désormais «savoir lire et écrire en langue officielle» (le français).
En zone rurale, il n’est pas facile de trouver des femmes instruites, à moins qu’on investisse des étudiantes et d’autres jeunes ou des femmes fonctionnaires servant dans la contrée. A ce niveau, des femmes non résidentes, vivant dans les centres urbains, risquent de se faire de la place dans les communes «rurales» au détriment des véritables battantes locales dont le tort sera l’analphabétisme. Dans ce cas, elles seront pour la plupart comme les maires-fantômes qui passent l’essentiel de leur temps à Dakar pour ne retourner dans leurs localités que durant les week-ends.
La jurisprudence Youssou Ndour
Par ailleurs, les communautés rurales appelées à disparaître étaient pour beaucoup gérées par les hommes non instruits en langue française. C’est fréquent de côtoyer un Conseil rural dont les adjoints du président sont également incapables de lire et d’écrire en langue officielle. L’essentiel du travail repose sur l’assistant communautaire. Du coup, nombre de vieux politiciens qui tiennent les rênes du pouvoir local iront à la retraite.
Toutefois, aussi analphabètes qu’ils soient, ces élus sont souvent des dignitaires locaux, des porteurs de voix qui font courir les partis politiques. Tout comme le Conseil constitutionnel avec l’élection présidentielle, la loi ne donne pas mandat au représentant de l’Etat, le préfet ou le sous-préfet, de demander les pièces certifiant le niveau d’instruction de l’élu qui aspire à diriger une collectivité locale. Un niveau minimum d’études n’est pas exigé par les nouveaux textes. De ce fait, à défaut d’une enquête secrète, le représentant de l’Etat aura du mal à s’assurer que l’aspirant au bureau de la collectivité locale est instruit ou pas. La candidature de Youssou Ndour à la Présidentielle de 2012, avec tout le tollé qu’elle avait suscité, n’a pas servi de jurisprudence au Comité de pilotage de l’Acte 3 de la décentralisation.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.source: http://www.lequotidien.sn/index.php/politique/item/27961-reforme-gestion-des-collectivit%C3%A9s-locales-l%E2%80%99acte-3-exclut-les-analphab%C3%A8tes
Sénégal -Gestion des collectivités locales : L’Acte 3 exclut les analphabètes
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