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CONTRE LES PIRES FORMES DE TRAVAIL DES ENFANTS AU SENEGAL Les mouvements syndicaux entrent dans la danse

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Sénégal

 

Les acteurs de la lutte contre les Pires Formes de Travail des Enfants enregistrent de nouveaux adhérents. Les mouvements syndicaux regroupés au sein du Comité Intersyndical de Lutte Contre les Pires Formes de Travail des Enfants (Cil /Pfte) ont lancé hier, lundi 24 mars, une coalition dont le but est de répercuter à la communauté les orientations et textes législatifs de l’Etat sénégalais pour une meilleure appropriation et une adhésion populaire à la lutte contre le travail des enfants par la protection de leurs Droits. Mais également de favoriser la coopération sous régionale, régionale et international avec les cadres de même nature.

 

 

Dénommé la coalition nationale «Rêve d’Omar», en référence à Omar, enfant marocain de sept (7) ans qui travaille dans une tannerie de la ville de Fez et dont la peau et les poumons sont en contact permanent avec les produits chimiques utilisés pour nettoyer et conserver le cuir, ce, dans le seul but de gagner de l’argent pour sa famille. 
Cette nouvelle structure vise la mise en place d’un cadre national unitaire de lutte contre le travail des enfants. Elle regroupe les acteurs gouvernementaux, les syndicats d’enseignants affiliés au SAES, au SNEEL/CNTS, au SUDES, au SYPROS, à l’UDEN), les organisations des Employeurs, les Ong et les acteurs de la communauté. 
 
Selon Cheikh Fall, son président, la mission de cette nouvelle coalition consistera, entre autres, à expliquer aux communautés ciblées à quel point il est important que les enfants aillent à l’école et comment les familles peuvent subvenir à leurs besoins sans devoir laisser les enfants travailler, à aider les acteurs des droits des enfants à s’organiser et à promouvoir la coopération entre toutes les parties (organisations locales, syndicats, gouvernement, employeurs, parents et enfants…) pour rendre effective la transition du travail à l’école. Elle ambitionne aussi d’établir des écoles de transition pour préparer les enfants à un enseignement à plein temps dans une classe conforme à leur âge et en travaillant pour l’accès et le maintien des enfants, particulièrement des filles, jusqu’à la fin de leur cycle scolaire pour ne citer que cela.
 
 «Le Sénégal a adopté un document de politique pour la prévention et l’élimination du travail des enfants appelé «Plan cadre national» dont la mise en œuvre s’articule autour de 5 axes stratégiques. Le 3ième axe «prévenir le travail des enfants par l’offre éducative et la formation» nécessite, pour sa mise en œuvre, une organisation de tous les acteurs intervenant dans la lutte contre ce fléau. Le ministère de l’Education nationale, le ministère de la Famille, doivent jouer un rôle primordial auprès des syndicats, des employeurs, des Ong, des communautés et des partenaires techniques et financiers pour une synergie des efforts afin d’obtenir des résultats satisfaisants d’ici 2016», a-t-il souligné dans son propos.
 
Saluant cette démarche des mouvements syndicaux qui, à son avis, «constitue une étape importante dans le cadre de l’atteinte de l’objectif de création d’un environnement sain et favorable à la promotion et protection des droits des enfants dans notre pays», Niokhobaye Diouf, directeur des Droits, de la Protection de l’Enfance et des Groupes Vulnérables (Ddpegv) a assuré de la disponibilité de sa direction à accompagner la mise en œuvre de ce projet. 
 
«La réalisation des projets visant la lutte contre le travail des enfants fait appel à l’association et la collaboration de plusieurs acteurs de la société civile, notamment les mouvements syndicaux qui, de par leur envergure peuvent apporter les changements escomptés», a-t-il souligné. 
 
«La mise en place d’une coalition d’acteurs engagés dans la construction d’espaces où les enfants ne travaillent pas mais vont plutôt à l’école, peut servir d’exemples dans la mobilisation des acteurs clés sur les questions de protection de l’enfant», a-t-il ajouté.
 
source: http://www.sudonline.sn/les-mouvements-syndicaux-entrent-dans-la-danse_a_18121.html