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A l’heure où les réformes de l’enseignement supérieur occupent le devant de l’actualité, le Pr. Souleymane Gomis, enseignant-chercheur au département de Sociologie de l’Ucad, met à la disposition des autorités un travail scientifique de référence sur les problèmes de l’université sénégalaise et propose des solutions. Son livre a été présenté hier.
Dans un contexte de crise scolaire et universitaire au Sénégal, le sociologue Souleymane Gomis publie un ouvrage qui est une sorte de diagnostic des différents maux dont souffre l’université publique sénégalaise. Il a également proposé des pistes de solutions de sortie de crise.
La cérémonie de dédicace du livre a eu lieu, hier, au Centre de recherche Ouest-africain (Warc), sous la présidence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Pr. Mary Teuw Niane. Dans sa note introductive, le Pr. Abdou Karim Ndoye du ministère de l’Enseignement supérieur a mentionné que le livre est une ouverture interne sur la réforme de l’enseignement supérieur et il y voit une sorte d’éloge à cette réforme. « La conclusion opère une synthèse des différents contours sociaux de chacune des cinq universités publiques sénégalaises. On sent, tout le long de l’étude, l’amorce de plusieurs orientations possibles et intéressantes », a-t-il souligné.
Selon l’ancien directeur de la réforme, la réflexion sur la massification des universités est fortement instruite et la structure du texte est nette. Il pense que l’analyse sociale fait par l’auteur, séparée de l’analyse thématique, n’était pas obligatoire à écrire avec autant de forces sémitisantes. Et le découpage du texte est trop saucissonné avec des chapitres inédits. Toutefois, a remarqué M. Ndoye, étant donné le caractère étendu du texte, Souleymane Gomis a compris qu’il fallait sortir de la sphère des références sociologiques traditionnelles pour faire un usage fructueux de la culture pédagogique. Et cela est éminemment important pour un professeur d’université. Il a affirmé aussi que les références sociologiques sont utilisées judicieusement ; ce qui montre l’effectivité d’un certain nombre de lectures relativement diverses et heureusement harmonisées dans le travail.
Le Pr. Ndoye a tout de même relevé quelques limites. Bien que la langue soit soutenue, a-t-il dit, quelques petits détails pouvaient être évités, tels que des coquilles et certaines tournures incorrectes. Néanmoins, il a estimé que ce travail mérite d’être lu pour plusieurs raisons.
De son côté, le Pr. Boubacar Ly, également auteur de la préface, a expliqué que cette œuvre constitue une référence incontestable, parce qu’étant le premier travail scientifique consacré à l’université. Pour lui, la situation de l’université doit être appréciée dans le contexte de la société sénégalaise et mondiale. « La demande d’éducation devient un fait culturel, même pour les populations qui ont toujours été réfractaires », a-t-il avancé. Ce qui fait, selon lui, que l’université est devenue un enjeu social national.
Ndiol Maka SECK source: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=38113:souleymane-gomis-analyse-les-maux-de-luniversite-senegalaise&catid=140:actualites
