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«La représentation des femmes dans les institutions reste encore extrêmement faible. Le bilan révélé au Conseil des ministres indique que nous en sommes qu’à 8% de femmes », a déclaré hier, la coordonatrice de Caucus des femmes leaders pour la parité, Fatou Sarr Sow. Elle participait au séminaire sur le bilan à mi-parcours de la parité au Sénégal, organisé en prélude à la célébration de l’an 4 du vote de cette loi.
La célébration de l’an 4 de la loi sur la parité a été un prétexte pour tenir un séminaire de réflexion et faire un bilan à mi-parcours de cette loi. Selon Fatou Sarr Sow, les résultats relatifs à la représentation des femmes dans les institutions sont faibles. « Le bilan révélé au Conseil des ministres indique que nous sommes à une moyenne de 8% de femmes et 92% d’hommes », informe-t-elle. A l’en croire, les écarts demeurent élevés. « Au parlement, nous avons une représentation acceptable. Mais ceci n’est pas le cas pour les autres institutions», dit-elle.
Cette évaluation amène Mme Fatou Sow Sarr à expliquer que la parité n’est pas une affaire de femme mais une affaire d’équilibre entre les composantes sociales.
«C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous voulions que les femmes soient à l’Assemblée nationale où se votent les lois et là où se prennent les décisions pour que l’essentiel des ressources de la République aillent dans le secteur de chaque catégorie sociale », argue-t-elle.
« Et puisque dans tout processus sociologique, il y a des avancées et des stagnations, l’enjeu est d’examiner la situation avec beaucoup de froideur et de lucidité par rapport à l’intérêt du peuple sénégalais et non pas par rapport à l’intérêt de politiciens mus que par leur ambition de s’asseoir sur un siège », a encore dit Mme Sow. Elle appelle les femmes à rester sereines pour qu’ensemble, elles réussissent leur combat.
La directrice régionale de l’Ong Article 19 Afrique de l’Ouest, Fatou Jagne Senghor indique que cette loi jette les bases et doit permettre de rééquilibrer les injustices. Mais comme toute loi, elle va être à l’épreuve des réalités sur le terrain. «C’est aux différents acteurs d’alerter de faire en sorte que la non-application où les défauts dans l’application puissent être relevés et corrigés », préconise-t-elle. Certes dit-elle, cela ne va pas être chose facile. Sur le plan des principes, fait-elle savoir, la loi a été appliquée, des questions ont été soulevées et les institutions républicaines vont prendre leur responsabilité et que la loi soit respectée. « La loi est entrée dans le champ institutionnel, il ne doit pas y avoir de dérogation illégale », pense Mme Senghor. Pour le représentant du Haut commissariat de l’Onu aux Droits de l’homme, Andréa Ori, la loi sur la parité est un acquis démocratique et qu’il fallait se battre pour qu’elle ne soit pas affaiblie. «La loi sur la parité a permis d’avoir une bonne représentation des femmes au sein de l’Assemblée nationale sénégalaise. De même sur le plan international, elle confère au Sénégal une place importante car, il a été pionnier sur la mise en œuvre d’une loi pour arriver à l’égalité de sexe au niveau des instances de décision comme l’Assemblée nationale. Et nous espérons que cela va continuer à tous les autres instances de décisions », informe M. Ori.
Maguette Guèye DIEDHIOU SOURCE:http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=39440:fatou-sarr-sow-coordinatrice-du-caucus-des-femmes-leaders-pour-la-parite-l-la-representation-des-femmes-dans-les-institutions-reste-encore-extremement-faible-r&catid=70:politique-nationale&Itemid=57