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Des discussions sont en cours avec les acteurs de la presse en ligne pour la création d’un organe de régulation de ce secteur des médiats, annonce le directeur de la Communication, Alioune Dramé.
« Comme l’ARTP (Autorité de régulation des postes et des télécommunications) est en train de le faire avec les télécommunications, nous allons, de notre côté, vers un organe de régulation de cette presse en ligne », a-t-il déclaré dans un entretien paru dans l’édition de mercredi du quotidien national Le Soleil.
« Le travail ne fait que débuter, mais les responsables de la presse en ligne sont d’accord avec nous pour qu’on se concerte et qu’on cherche des solutions » pour la réglementation et la régulation de ce secteur, a indiqué Alioune Dramé.
« À travers cet organe de régulation, on va situer les responsabilités », par le biais par exemple d’un dispositif destiné à « screener les intervenants » des forums de discussion en ligne, a expliqué le directeur de la Communication.
Selon lui, ces débats d’internautes constituent « le problème principal » de la presse en ligne, en raison d’attaques et d’insultes suscitées. « Sous le mode de l’anonymat, a-t-il relevé, les gens sont capables de dire n’importe quelle méchanceté sur les personnes ».
« Il faut donc qu’on trouve une solution au niveau du contenu et au niveau des échanges. Cela est d’autant plus nécessaire que c’est une presse incontournable. Et dans l’avenir, cette presse est appelée à se développer ; il faut donc la soigner et enlever les avatars constatés », a encore expliqué M. Dramé.
« Le débat loyal, la non-violence sont des choses que nous pouvons appliquer dans nos textes et dans nos débats. C’est pourquoi je dis que la formation est très importante et il faut qu’on inculque aux futurs journalistes, le respect de l’éthique et de la déontologie« , a-t-il fait valoir.
Selon lui, les problèmes de gouvernance notés dans ce secteur sont à lier au développement « impressionnant » de la presse en ligne, représentée par quelque 70 à 80 sites d’information.
Aussi, le nouveau code de la presse contient-il des dispositions obligeant la presse en ligne à se constituer sous forme d’entreprises de presse, a souligné Alioune Dramé.
Le constat fait jusque-là, c’est que des acteurs « se lèvent un beau jour » pour créer des sites qui ne sont répertoriés et connus ni du ministère des Finances, ni des services du département de la Communication ni même de ceux de l’Intérieur et de la Justice.
« Nous avons statué sur le fonctionnement d’un site de presse en ligne » qui « doit être écrit professionnellement comme un journal. Il ne suffit plus de créer un site et de prendre les articles du Soleil, de L’Observateur ou les dépêches de l’APS, etc. et les publier », a-t-il fait savoir.
« Le site doit donc être comme un journal d’informations avec un contenu original ayant un lien avec l’actualité. Le contenu publié par l’éditeur ne doit pas choquer le lecteur, c’est-à-dire qu’on ne doit pas porter atteinte à la dignité, à la décence et l’on ne doit pas présenter la violence sous un jour favorable », a soutenu le directeur de la Communication.
source : APS