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Malick M'baye, le Directeur général de l’Agence nationale de la maison de l’outil (Anamo), a été porté ce samedi, après 48 heures de conclave à l’hôtel Résidence Lat Dior, à la tête de l’association nationale des élus départementaux (Aned).
L’Aned est une nouvelle association qui vient s'incruster dans l’architecture des collectivités locales. Loin de concurrencer l’association des maires du Sénégal (Ams) ou l’association des présidents de conseils départementaux, l’Aned est une structure qui a été créée pour mieux prendre en charge les préoccupations des élus départementaux.
Le mérite de ses initiateurs aura été d’apporter une pierre de plus à l’édifice institutionnel du Sénégal, étant entendu que l’Aned est le fruit d’une longue réflexion et de larges concertations menées par les conseillers des 42 départements du Sénégal avec une unité de pilotage conduite par le Dg de l’Anamo. «Après avoir réfléchi sur les contours, nous nous sommes rendus compte qu’il y a une association d’élus qui a sa place dans l’espace, sans concurrencer, sans rivaliser aucune autre association, sans être une association qui soit là pour perturber l’ordre établi. Nous avons vu qu’il y a un espace laissé vacant par les associations d’élus locaux, alors nous avons humblement pensé que nous avons un rôle à jouer. Nous avons échangé sur des projets de statuts et nous en sommes à la conclusion que nous devons créer cette association », confiera-t-il.
Les missions essentielles de l’Aned tournent d’abord autour de la formation des élus départementaux. «Nous travaillerons au renforcement de la démocratie participative locale car il y a trop de tares et de manquements dans le système de la décentralisation », note-il.
Ancien agent du défunt Conseil régional de Thiès, et la preuve par l’exemple, Malick M'baye signale que dans les collectivités, l’essentiel des pouvoirs est entre les mains du président ou du maire. Les conseillers simples comme on les appelle, parce que non membres du bureau, ne sont là que pour accompagner, pour voter des budgets dont ils ne sont pas très imprégnés dans l’élaboration. Ce qui fait que les préoccupations des populations ne sont pas prises en charge.
L’autre problème auquel l’Aned va s’attaquer, ce sont les finances locales. «Il y a une question que l’Acte 3 n’a pas réglé. Aujourd’hui, si une entreprise X est établie dans une commune de plein exercice et que les redevances issues de l’exploitation de son activité commerciale sont exclusivement gérées par la commune, le département ne doit-il pas en avoir une part ? Ce sont ces questions là que nous voulons prendre à bras le corps tout en huilant nos rapports avec les présidents de conseils départementaux et les maires, parce que nous avons un chargé des affaires institutionnelles, une commission femme et leadership, une commission chargée du statut de l’élu départemental.»
Les conseillers départementaux venus de Médina Yoro Foula, Goudiry, Goudomp, Kidira, Saint Louis, M'bour et du Sénégal des profondeurs, croient aujourd’hui, que l’élu départemental, loin de jouer à la politique de la chaise vide, doit être pris en charge dans les politiques publiques.
Source:http://www.dakaractu.com/Assemblee-Generale-Constitutive-de-l-Association-Nationale-des-Elus-Departementaux-ANED-Le-Thiessois-Maodo-Malick-M-baye_a85424.html
