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Stigmatisés publiquement, les neuf hommes accusés d'homosexualité restent sous la menace d'agression de la part de personnes qui s'opposaient à leur libération.
Amnesty International a appelé lundi le Sénégal à assurer la sécurité des neuf hommes libérés la semaine dernière après avoir été condamnés à huit ans de prison pour homosexualité, affirmant qu'ils étaient exposés à des attaques homophobes.
«La décision de la cour d'appel de les libérer est bienvenue. Mais elle doit être suivie par une action concrète des autorités pour assurer la sécurité de ces hommes face à de possibles attaques homophobes», estime Amnesty dans un communiqué.
Les neuf hommes, âgés de moins de 30 ans, avaient été condamnés le 7 janvier pour «acte impudique et contre nature et association de malfaiteurs» après avoir été arrêtés en décembre à Mbao, à la périphérie de Dakar.
«Vicieux» et «pervers»
Le 20 avril, la cour d'appel avait annulé la procédure et ils avaient donc été remis en liberté.
Au lendemain de leur remise en liberté, des quotidiens et des stations de radio sénégalais avaient qualifié les jeunes homosexuels de «vicieux» et «pervers».
Selon Amnesty, certaines radios ont même appelé la population à attaquer et jeter des pierres aux personnes soupçonnées d'être homosexuelles.
Au Sénégal, pays à 95% musulman, l'homosexualité est déniée et réduite à la clandestinité. Officiellement interdite, elle est passible d'un à cinq ans d'emprisonnement.