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L’Association nationale des familles des victimes et rescapés du bateau le Joola va saisir le Parlement européen et l’Organisation des Nations unies (ONU) à la suite du non-lieu prononcé par la Cour d’appel de Paris (France), a indiqué, dimanche à Ziguinchor (sud), son président, Moussa Cissokho.
Après l’arrêt de la procédure en 2003 par la justice sénégalaise qui avait conclu à la seule responsabilité du commandant de bord disparu dans le naufrage, les familles des victimes avaient saisi la justice française. Mais la Cour d’appel de Paris vient de confirmer le non-lieu rendu en première instance par le juge français en 2014.
"Nous sommes très peinés et indignés par rapport à cette décision qui renforce l’impunité. Plus de 2000 personnes sont mortes dans ce naufrage mais personne n’est responsable...", a réagi Moussa Cissokho dans un entretien avec l’APS.
"Nous n’allons pas arrêter le combat judiciaire. Avec les familles des victimes françaises, hollandaises et les autres européennes, nous allons déclencher une procédure d’ensemble. Il est prévu de saisir le Parlement européen et l’ONU notamment", a poursuivi le président national de l’Association des familles des victimes et rescapés du bateau le Joola.
Pour lui, la responsabilité de ce drame ne doit pas être imputée au seul commandant de bord "dont on déclare qu’il a disparu dans le naufrage".
"Où sont les personnes responsables qui ont donné l’ordre pour que le bateau voyage sans respecter aucune norme de la navigabilité ? Où sont les personnes qui avaient vendu les billets en ce jour de septembre 2002 ?", s’est interrogé M. Cissokho.
"Des organisations comme l’ONU jugent des crimes de guerre. Mais le Joola aussi est un crime. Et ceux qui ont commis ce crime devront répondre à la justice", a ajouté Moussa Cissokho dénonçant "une volonté manifeste de la part de certains d’enterrer définitivement le dossier".
Le bateau le Joola, l’unique embarcation qui reliait, à l’époque, Ziguinchor, au sud du Sénégal à Dakar avait chaviré le 26 septembre 2002 au large du fleuve Gambie.
La catastrophe avait fait 1 863 morts et disparus selon le bilan officiel. Seules 65 personnes avaient survécu. Mais selon les associations des victimes le nombre de morts s’élève à plus de 2 000 personnes.
Auteur: Aps - APS