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La Plateforme des acteurs de la société civile pour l’indépendance de la justice (Pascij) a procédé hier, mardi 19 février 2019, à une cérémonie de signature, par les candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019, du mémorandum pour la mise en œuvre des réformes judiciaires devant garantir l’indépendance de la justice.
A cette occasion, les 4 candidats de l’opposition ont validé la proposition de ladite plateforme. Quant à celui de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) représenté par le ministre de la Justice Ismaila Madior Fall, il a opposé tout simplement son véto. La Rencontre africaine pour la défense des droits humains (Raddho), la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), le Forum du justiciable (Fj), Amnesty international-section sénégalaise, et l’Association des chroniqueurs judiciaires (Acj), regroupés depuis le 05 janvier 2019 autour de la Plateforme des acteurs de la société civile pour l’indépendance de la justice (Pascij), ont procédé hier, mardi 19 février 2019, à une cérémonie de signature, par les candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019, d’un mémorandum pour la mise en œuvre des réformes judiciaires.
En effet, soucieux d’une justice indépendante, les acteurs des organisations des droits humains s’investissent à un réforme du Conseil supérieur de la magistrature. Une réforme judiciaire qui vise à empêcher le futur président de la République et le ministre de la Justice de siéger au Conseil supérieur de la magistrature. ‹‹ Ces réformes qui ont été soumises aux 5 candidats visent d’abord à réformer le Conseil supérieur de la magistrature. Nous avons fait des propositions allant dans le sens de supprimer la présence de l’Exécutif et du ministre de la Justice au sein du Conseil supérieur de la magistrature, comme cela se fait dans les autres pays démocratiques››, a dit Babacar Ba, le président de la Pascij.
Et d’ajouter : ‹‹Egalement, des propositions ont été faites allant aussi dans le sens de réformer le principe de l’inamovibilité, car c’est ce qui doit garantir la présence du magistrat dans le siège, instaurer le juge des libertés, et non le procureur qui a des pouvoirs très larges et qui, selon ses humeurs changeantes, décerne des mandats de dépôt››. Pour Babacar Ba, il est fondamental de revoir le statut du parquet pour qu’il ne soit plus, selon lui, l’appendice du ministre de la Justice.
Les propositions de la société civile ont été appréciées et validées par les représentants des 4 candidats de l’opposition (Idrissa Seck, Issa Sall, Madické Niang et Ousmane Sonko). Cependant, Ismaïla Madior Fall, ministre de la Justice et Garde des sceaux, par ailleurs représentant de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby), n’a pas validé les propositions des défenseurs des droits de l’homme. Pour autant, e-t-il parlé de ‹‹validation avec réserve », avant de proposer le recul mesuré du chef de l’Etat et non son retrait total du Conseil supérieur de la magistrature.
source:https://www.sudonline.sn/l-opposition-valide-macky-s-oppose_a_42991.html