Account
Please wait, authorizing ...
Not a member? Sign up now
×

Sidebar

21
Jeu, Nov

JOOLA - Non-lieu de la justice française : La vérité reste au fond de l’eau

JUSTICE
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Fast backlinks and Guest-post hosting

Le joola

La détresse sera grande dans les rangs des familles des victimes du naufrage du bateau le Joola. En accrochant  leurs espoirs sur la justice française, elles viennent de perdre la dernière bataille. Car le Parquet d’Evry a rendu un non-lieu sur cette affaire qui visait plusieurs personnalités sénégalaises.

C’était la dernière bouée de sauvetage des familles des victimes du naufrage du Joola. Finalement, le dernier espoir s’est envolé après le non-lieu rendu hier dans cette affaire par le Parquet d’Evry. 

 

Mais il permet à certaines personnalités sénégalaises de retrouver leur liberté de mouvement avec la fin de la procédure judiciaire. Ce feuilleton avait relativement glacé les relations entre la France et le Sénégal qui avaient eu des attitudes différentes dans la gestion du chavirement du ferry reliant Dakar à Ziguinchor.  
En 2003, la justice sénégalaise avait classé le dossier du Joola en ayant fait porter l’entière responsabilité du drame au commandant de bord qui figurait au nombre des victimes. Saisie par l’association des victimes françaises (22 Français sont morts dans le naufrage), la justice française a ouvert, en avril de la même année, une enquête dans le cadre d’une information judiciaire pour homicide involontaire et défaut d’assistance à personne en danger. 
Après les plaintes des familles françaises, le juge Jean-Wilfried Noël a déposé en septembre 2008 des mandats d’arrêt contre neuf personnalités sénégalaises -civiles et militaires- qu’il souhaitait entendre. Il s’agissait, entre autres, de l’ex-Premier ministre sénégalais, Mme Mame Madior Boye, et l’ex-ministre des Forces armées, Youba Sambou, Youssouph Sakho, ex-ministre de l’Equipement et des Transports, le général Babacar Gaye, l’ancien chef d’Etat-major général des Armées, le colonel Ousseynou Combo, ex-chef d’Etat-major de la Marine nationale, ancien chef de l’exploitation Mody Siguine, l’ex-chef d’Etat-major de l’Armée de l’air Meïssa Tamba, l’ancien directeur de la Marine marchande Abdoul Diop. Gomis Diédhiou, qui était en service au ministère sénégalais de l’Economie maritime comme chef du bureau de la sécurité maritime, est resté jusqu’ici le seul à avoir été interpellé et mis en examen. Car les autres étaient pratiquement confinés au Sénégal. 
Cette décision de la justice française avait jeté un froid entre les deux pays. En janvier 2010, deux de ces mandats ont été annulés par la justice française, à savoir ceux qui visaient l’ancien Premier ministre sénégalais au moment du naufrage, Mame Madior Boye, et l’ancien ministre des Forces armées, Youba Sambou. Les autres avaient mené par la suite une bataille juridique en déposant des recours pour mettre fin à l’affaire. 
Il faut rappeler que le premier épisode de cette bataille date de mai de cette même année, lorsque la Cour d’appel de Paris a rejeté les recours de ces personnalités mises en cause. Suite à cette décision, elles sont allées à l’échelon judiciaire supérieur, à savoir la Cour de cassation qui a rejeté leurs recours et confirmé après  la décision de la Cour d’appel de Paris. Après ce rejet, la procédure est allée jusqu’à la fin avec ce non-lieu. Dès les premières heures de cette décision, les familles des victimes ont étalé leur incompréhension. Elles savent que l’espoir de savoir la vérité sur cette affaire s’est définitivement dissipé. Car la justice française constituait la dernière bouée sur laquelle s’accrochaient toutes ces personnes avides de vérité. 
Le Joola avait chaviré au large de la Gambie le 26 septembre 2002, alors qu’il reliait Ziguinchor (sud du Sénégal) à Dakar. La catastrophe avait fait 1 863 morts et disparus, selon le bilan officiel ; plus de 2 000, selon les associations de familles de victimes, soit davantage que le naufrage du Titanic (1 500 morts). Seules 64 personnes avaient survécu. Finalement, la vérité restera au fond de l’Atlantique. 

 

 

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

source: http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/7418-joola-non-lieu-de-la-justice-francaise--la-verite-reste-au-fond-de-leau