Enquêtes françaises sur les biens mal acquis : Quand l’Afrique braque l’Afrique
Il y’a de cela quelques jours, les teigneux juges français Roger Le Loire et Rêne Grouman, en charge de l’instruction des dossiers des biens présumés mal acquis par des dirigeants africains, posaient encore un acte spectaculaire. Avec l’aide de la brigade financière, ils ont identifié et saisi un appartement acheté à 3 millions d’euros et une villa dont la valeur est estimée à 4 millions d’euros.
Ces deux biens sont la propriété d’une société civile immobilière enregistrée au Luxembourg et dont le gérant se trouve être Wilfrid Nguesso, neveu du Président Sassou Nguesso qui tente vaille que vaille de saper la volonté populaire congolaise. Pire, l’appartement et la villa ont été retapés pour 3,8 millions d’euros payés par le trésor congolais.
Traque des biens mal acquis : Les révélations des témoins et co-inculpés dans l’affaire Tahibou Ndiaye
Les co-inculpés de l’ancien directeur du Cadastre Tahibou Ndiaye, en l’occurrence son épouse Ndèye Aby Diongue, ses filles adoptives Mame Fatou, Aminata et Ndèye Rokaya Thiam, ont fourni des détails sur leurs patrimoines, même si les trois dernières citées ont soutenu ne pas connaître le montant exact de la fortune laissée par leur défunt père. Les auditions et confrontations des témoins Abdoulaye Diop ancien ministre des Finances, Mbaye Guèye de Emg et Falou Guèye ont été riches en révélations.
Recouvrement supposé de 200 milliards dans la traque des biens mal acquis Niasse «confond» Mimi
Il n’y a jamais eu de loi rectificative concernant les 200 milliards recouvrés dans le cadre de la traque des biens mal acquis et le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse «ignore» tout de cet argent. Ce sont les assurances du Secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp), qui dit rester sur la mission qui lui a été confiée, notamment la gestion du secteur législatif. Il s’exprimait en marge de la journée d’étude organisée par le Mouvement national des jeunes pour le progrès (Mnjp), le samedi 23 décembre dernier. La polémique suscitée par les déclarations de l’Envoyée spéciale du chef de l’Etat, Aminata Touré, notamment les 200 milliards recouvrés dans le cadre de la traque des biens mal acquis, ne désemplit pas. Cette fois-ci, c’est la deuxième personnalité de l’Etat qui s’en mêle pour dégager toute sa responsabilité sur la supposée somme encaissée par l’Etat du Sénégal.
Sénégal - La traque des biens mal acquis dans l'impasse ?
La traque des biens mal acquis est-elle dans l'impasse ? En tout cas, selon le quotidien La Tribune, plus d'un mois après la condamnation de Karim Wade, aucun dossier n'est en instruction au parquet spécial de la Cour de répression de l'enrichissement illicite.
Au lendemain de la réactivation de la Crei, l'ancien procureur spécial, Alioune Ndao avait tenu une conférence de presse au cours de laquelle, il avait publié une liste de 25 dignitaires de l'ancien régime à poursuivre. Près de deux mois après, seuls quatre dossiers sont instruits devant la juridiction spéciale.
Biens mal acquis : Ousmane Ngom sauvé de la traque ?
L'ancien ministre de l'Intérieur est devenu subitement aphone. Même les comités directeurs du PDS, Me Ousmane Ngom est aux abonnés absents. On ne parle presque plus de lui. Et pourtant, il figure sur la liste de 25 personnalités de l'ancien régime libéral visées par la Cour de répression de l'enrichissement illicite(Crei). D'après nos confrères du journal La Tribune, si ce responsable du Parti démocratique s'est emmuré dans un silence de cathédrale, c'est pour échapper au sabre de dame justice. Le journal informe d'ailleurs qu'il a été sauvé de la traque grâce à un lobbying politico-maraboutique. Le pouvoir religieux aurait pesé de tout son poids pour que Me Ngom ne subisse pas le même sort que Karim Wade, écrit le journal.