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Rapport de l’unowas sur les récents développements en Afrique de l’ouest et au sahel l’insécurité dans la région inquiète Mohamed Ibn Chambas

TERRORISME
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rapport Dans l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest et au Sahel, au cours du deuxième semestre 2017, les conditions de sécurité sont restées précaires, avec l’utilisation des enfants comme «bombes humaines» au Nigéria qui a quintuplée en 2017. Mohamed Ibn Chambas, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) l’a fait savoir hier, jeudi 11 janvier 2018, lors d’un briefing au Conseil de sécurité de l’ONU sur les récents développements en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

 «Au cours du deuxième semestre 2017, des tensions liées à la réforme constitutionnelle et aux processus de dialogue politique en cours ont occupé le devant de la scène en Guinée, en Mauritanie, au Niger et au Togo. Des élections ont eu lieu au Libéria et au Sénégal. Au Burkina Faso et en Gambie, des progrès ont été faits dans d’importants domaines de réforme. Cependant, dans l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest et au Sahel, les conditions de sécurité sont restées précaires.» C’est en substance ce que l’on peut retenir du rapport d’activités de Mohamed Ibn Chambas, Représentant spécial du Secrétaire général (RSSG) et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS).
 
Selon un communiqué de l’UNOWAS parvenu à notre rédaction, dans son intervention par rapport à ce rapport présenté hier, jeudi 11 janvier 2018, au Conseil de sécurité et qui couvre la période du 1er juillet 2017 au 31 décembre 2017 M. Ibn Chambas a mis l’accent sur la situation sécuritaire préoccupante au Sahel et dans le Bassin du Lac Tchad. Il a indiqué que les attaques de Boko Haram au Nigeria se sont intensifiées depuis le mois de septembre avec une utilisation des enfants comme «bombes humaines» qui a quintuplée en 2017.
 
NIGERIA: MULTIPLICATION PAR 5 DU NOMBRE D’ENFANTS UTILISES COMME «BOMBES HUMAINES»
 
Concernant toujours l’«Évolution des conditions de sécurité», le rapport détaille qu’en Afrique de l’Ouest et au Sahel, la situation est restée marquée par des attaques asymétriques et terroristes contre les forces de sécurité et les civils. Certains pays de la région ont connu plusieurs problèmes de sécurité intérieure. En outre, la piraterie maritime, le trafic de drogues et la criminalité transnationale organisée ont continué de peser sur les conditions de sécurité. Toutefois, ajoute le rapport, parallèlement à l’intensification des activités de Boko Haram, de nombreux combattants du groupe se sont rendus aux autorités nationales.
 
Pour M. Ibn Chambas, «la réponse globale de la région face à la menace de Boko Haram doit être soutenue par la communauté internationale». Il a aussi souligné l’importance de compléter la réponse sécuritaire par des mesures qui permettront de freiner les défis liés à la gouvernance et de booster le développement économique et la résilience des populations du Sahel tel qu’articulé dans la Stratégie Intégrée des Nations Unies pour le Sahel.
 
Quid du trafic de drogues et la criminalité transnationale organisée qui demeurent une source d’instabilité ? Selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), plusieurs saisies de drogues ont été signalées, notamment plusieurs cargaisons de cocaïne interceptées entre le Mali et le Niger en septembre. Le 24 septembre, en Mauritanie, les forces de sécurité ont arrêté des passeurs transportant de la drogue, des armes et du matériel de communication. Au Nigéria, les autorités ont annoncé la saisie de plusieurs conteneurs d’armes qu’on tentait d’introduire en contrebande dans le pays, révèle le texte.
 
SENEGAL: BIEN QU’IL AIT ETE ELU DEPUTE, Khalifa Sall EST EN DETENTION DEPUIS MARS
 
S’agissant du volet «Politique et gouvernance», le document rappel qu’au Sénégal, des élections législatives se sont tenues le 30 juillet. La coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, a obtenu 125 des 165 sièges à l’Assemblée nationale. La coalition de l’ancien président Abdoulaye Wade est arrivée deuxième. Bien qu’il ait été élu membre du Parlement, le maire de Dakar, Khalifa Sall, est en détention depuis mars, accusé de mauvaise gestion des fonds publics.
 
Faisant le point sur l’«Évolution et tendances en Afrique de l’Ouest et au Sahel» le rapport de l’UNOWAS montre qu’au cours de la période considérée, des tensions liées à la réforme constitutionnelle et aux processus de dialogue politique en cours ont occupé le devant de la scène en Guinée, en Mauritanie, au Niger et au Togo. Des élections ont eu lieu au Libéria et au Sénégal et des préparatifs en ce sens se sont poursuivis en Guinée et en Sierra Leone.
 
C’est pourquoi, selon le communiqué, M. Ibn Chambas a également félicité le peuple du Liberia pour l’élection pacifique de son nouveau président. «Une plus grande attention doit maintenant être accordée aux prochaines élections en Sierra Leone et en Guinée» a-t-il précisé. Sur le Togo, le RSSG a salué les efforts de médiation des présidents du Ghana et de la Guinée et a souligné que l’absence de consensus sur la mise en œuvre des réformes constitutionnelles pourrait menacer la tenue des élections législatives et locales en 2018.

TENDANCES SOCIOECONOMIQUES : UNE CROISSANCE DE 7,6%, ET 6,8% RESPECTIVEMENT EN COTE D’IVOIRE ET AU SENEGAL

A en croire l’étude, malgré une situation humanitaire désastreuse, les pays de la région ont connu une embellie sur le plan économique et plusieurs ont, en outre, fait des progrès dans la promotion et la protection des droits de l’homme. En effet, l’évolution économique des pays de l’Afrique de l’Ouest a continué d’aller dans le bon sens. Selon les prévisions de la Banque africaine de développement, l’Afrique de l’Ouest devrait afficher un taux de croissance de 2,5% en 2017 et de 4% en 2018, lequel tient principalement à l’amélioration de la production pétrolière au Nigéria et à la hausse des cours mondiaux des produits de base.
 
Selon le Fonds monétaire international, en 2017, la Côte d’Ivoire et le Sénégal devraient connaître, respectivement, une croissance de 7,6%, et de 6,8%, essentiellement tirée par l’agriculture et les investissements dans les secteurs privé et public. Le Ghana enregistre également sa meilleure performance en trois ans, tandis que la reprise est plus lente au Libéria et en Mauritanie, avec une croissance de 2,6 % et de 3,8 %, respectivement, lit-on dans le texte.
 
SITUATION HUMANITAIRE: 30 MILLIONS DE PERSONNES EN SITUATION D’INSECURITE ALIMENTAIRE
 
L’insécurité alimentaire généralisée, les déplacements forcés, les changements climatiques et la vulnérabilité chronique aux épidémies ont continué d’affecter les populations de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel. Dans l’ensemble de la sous-région, quelque 30 millions de personnes vivent encore en situation d’insécurité alimentaire et 4,7 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë. Néanmoins, la sécurité alimentaire devrait s’améliorer légèrement dans les mois à venir, notamment grâce à l’augmentation de la production agricole et de la diminution des prix des produits alimentaires.
 
Pour ce qui de la situation sur le plan des droits de l’homme, des informations parues récemment dans les médias, selon lesquelles des migrants clandestins venant notamment de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel étaient victimes de la traite d’êtres humains en Libye, ont suscité l’indignation internationale, note la source.

 

source:http://www.sudonline.sn/l-insecurite-dans-la-region-inquiete-mohamed-ibn-chambas_a_37859.html