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Face à la menace terroriste qui ne faiblit pas dans le Sahel, la France a décidé de revoir sa stratégie militaire en Afrique subsaharienne. Les autorités françaises ont décidé de renforcer leur présence militaire et logistique dans l’axe Ndjamena, Niamey et Abidjan. Dakar reste le cœur du dispositif de renseignements avec l’implantation de la Direction centrale du renseignement intérieur (Dcri).
La bande sahélienne reste une oasis de bonheur pour les terroristes. Malgré la multiplication d’opérations militaires de grande envergure, les jihadistes disposent d’une capacité de nuisance qui fait frémir les grandes puissances occidentales.
La France et les Etats-Unis unissent leurs forces pour faire face à cette montée du terrorisme dans cet espace désertique dont l’étendue profite aux groupes terroristes. En accord avec Washington, la France a décidé de réorganiser sa présence militaire dans le Sahel afin de mieux lutter contre les «groupes jihadistes». D’après l’analyse française de la menace terroriste, la détérioration de la situation dans le sud de la Libye justifie le redéploiement de la stratégie française en Afrique : capitaliser sur le succès de l’opération au Mali et redéployer le dispositif militaire français en Afrique autour de pôles du Niger, du Mali, du Tchad et de la Côte d’Ivoire.
Cette nouvelle approche justifie le déménagement du contre-espionnage français à Dakar. Le bureau subsaharien de la Direction centrale du renseignement intérieur (Dcri), installé jusqu’ici Libreville, a été transféré dans la capitale sénégalaise depuis janvier 2014. Servant d’instrument de liaison en Afrique subsaharienne de la Direction centrale du renseignement intérieur (Dcri), l’objectif de ce redéploiement est de faire face plus efficacement au risque terroriste au Sahel et aider les pays de la région à collecter et à traiter des informations sur les groupes jihadistes. Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, expose les motifs de cette nouvelle manœuvre : «Le risque et les menaces sont toujours là, au Nord, dans la zone des trois frontières, et il faut avoir une action de longue durée. Nous engageons ce processus qui couvrira l’ensemble de la zone avec des bases. L’ensemble comportera à peu près 3000 militaires permanents, sur la longue durée. Le port d’Abidjan sera le lieu de la logistique majeur.»
Ces efforts sont mutualisés avec les engagements américains sur la façade ouest du continent. Le Pentagone a mis en place un dispositif de surveillance constitué d’avions de reconnaissance après le déclenchement des opérations au Mali et la prise d’otages d’In Amenas en Algérie. Depuis plusieurs mois, le Niger accueille un détachement américain de deux Reaper exclusivement consacrés à la surveillance de la lutte antiterroriste. Travaillant ensemble, les armées française et américaine disposent de hangars qui se jouxtent sur la plateforme de Niamey.
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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6509-lutte-contre-le-terrorisme-en-afrique--paris-trace-laxe-dakar-ndjamena-niamey-abidjan