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Artistes et drogue, un couple bien sénégalais

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Artistes et drogue, un couple bien sénégalais

L'OBS - Phénomène mondial, l’usage de drogue dans le milieu de la musique est aussi une réalité au Sénégal.

 

En hexagone, la dichotomie ne se fait plus. Entre les artistes et la drogue, le lien est évident. Naturel, voire dialogique. Et dans ce très gratiné microcosme de célébrités, le peuple de privilégiés est même divisé en deux cohortes : ceux qui en prennent et ceux qui en sont morts. La grande Bretagne s’est longtemps émue des dérives de sa diva de la soul, retrouvée morte dans le lit de son appartement du nord de Londres, à l’âge de 27 ans, un matin de 23 juillet 2001. Amy Winehouse, qui dépensait la somme record de 1100 euros (plus 700 000 FCfa) de drogue par jour, pour elle et ses proches, est morte de ses excès. Aux Etats-Unis, le décès brutal de Whitney Houston est encore frais dans la mémoire des Yankees. 

La chanteuse et actrice américaine avait été retrouvée morte dans la baignoire de sa suite du Beverly Hilton de Los Angeles le 11 février 2012.

Whitney Houston avait 48 ans et selon le rapport du médecin légiste, elle s'est noyée «accidentellement» après un abus de cocaïne et de médicaments. Le Tabloïd anglais, The Sun, a même révélé au lendemain de son décès qu'elle «avait une piqûre d'aiguille dans le bras et un cocktail de neuf drogues dans le corps à l'instant où elle est morte». Il y a aussi pour le compte de l’Amérique et son fameux Star Way of life, les excentricités et les addictions à la drogue de deux de ses légendes vivantes du R’NB. En couple par le passé, Rihanna et Chris Brown partagent également le même goût pour la came.  La Riri ne s'est jamais cachée de fumer de la marijuana et c'est toujours tout naturellement en bikini pendant ses vacances, révèle le site melty avec photos à l’appui, que la demoiselle s'affiche souvent avec une cigarette douteuse à la bouche. Chris, lui, est un habitué des centres de désintoxication… Rechute sur rechute.

Au Sénégal, le peuple des strass et paillettes ne semble pas faire exception à cette constante mondiale. Même si aucun artiste sénégalais n’est jamais, ou presque, sorti du bois pour avouer publiquement, à haute et intelligible voix, son addiction à la drogue, tout le monde sait que l’eau, la poudre et l’herbe, font partie de la vie de nos musiciens. Hormis les rares leads-vocal, danseuses ou instrumentistes pris en flagrant délit de détention ou d’usage de drogue, comme le récent cas de Lappa Diagne, ex-batteur du mythique Super Diamono, les autres cas ne sont rapportés que par une chronique qui ne ment pas toujours, mais qui en rajoute parfois. Quoi qu’il en soit, le phénomène existe et a la peau dure. Seulement, il reste tabou pour tout le peuple de la musique qui chante faux, ou refuse même d’aborder le sujet en live. L’Observateur vous livre tout de même quelques cas illustratifs de l’usage ou de la détention de drogue par des artistes sénégalais.

Mamadou Lamine Maïga

« j’ai arraché de l’argent à ma mère pour m’acheter de la drogue »

La drogue avait fini de détruire sa vie. Sa carrière d’artiste était escamotée. Le chanteur à la voix d’or, Mamadou Lamine Maïga, est resté des années durant dépendant de la drogue. Revenu de loin, l’ancien toxicomane a finalement tourné la page noire de sa vie. Le chanteur et compositeur est devenu un homme nouveau : plus jamais de drogue, encore moins d’alcool. Et pourtant, l’ancien vocaliste ou choriste, c’est selon, du «Super Diamano» aux côtés de Moussa Ngom et Oumar Pène, a failli y laisser la vie.

L’homme ne pouvait passer un seul instant sans drogue. La drogue et Maïga, c’était une affaire d’addiction. «Un jour, j’ai arraché de l’argent à ma mère pour m’acheter de la drogue», avouait-il dans les colonnes de Week-end Magazine de retour d’une cure en Italie. Son plus mauvais souvenir : «J’ai eu à m’en  prendre à elle pour de la drogue. Je lui avais demandé de l’argent et comme elle avait compris que c’était pour acheter de la drogue, elle a refusé. Comme j’étais dans une situation de manque terrible, je lui ai pris l’argent à la tire. C’est le plus douloureux souvenir de ma vie.  Ce jour-là, je l’ai vue pleurer. Elle avait mal, très mal. Mais à ce moment, je ne me préoccupais même pas d’elle. J’étais uniquement guidé par la drogue.»

Cependant, l’artiste a su, par la force des choses et avec «l’aide de Dieu», surmonter cette période sombre de sa vie. Une sortie du creux de la vague. Son dernier album intitulé «Retour de l’enfer», retrace à merveille son ancien vécu dans la toxicomanie.

Lappa, le dernier à la baguette

C’est la plus récente histoire d’artiste attrait à la barre des flagrants délits de Dakar pour détention et usage de drogue. L’ex-batteur du «Super Diamono», Ousmane Diagne, plus connu sous le sobriquet de Lappa Diagne et trois de ses acolytes, ont été arrêtés le 3 mai dernier, avec 4 képas d’héroïne, à Grand Dakar. Déféré au Parquet de Dakar le même jour, le quartette a fait face au juge pénal mercredi dernier. Reconnus coupables du délit de détention et usage d’héroïne, l’ex-batteur mythique du «Super Diamono» et ses trois complices ont été condamnés à 15 jours de prison. Actuellement, Lappa, le propriétaire du fameux âne de Birkilane, croupit à la prison de Rebeuss. Qui l’eût cru de cette icône de la musique sénégalaise ?

SOURCE:http://www.gfm.sn/actualites/item/14950-artistes-et-drogue-un-couple-bien-senegalais.html