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En Afrique, la production de drogue a augmenté en 2014. Au grand dam des Etats qui font face à un problème de santé publique. Comme d’autres pays du continent, le Sénégal tente de mettre en place des structures pour le traitement des toxicomanes. Seulement, les efforts restent énormes. Inquiétant !
Le Rapport 2014 de l’Organe international de contrôle de stupéfiants (Oics), publié hier, recèle d’infos qui font froid dans le dos : L’Afrique est peuplée d’accros en drogue qui ne disposent pas de centres de désintoxication.
Aujourd’hui, le trafic et l’abus de drogue constituent des défis majeurs pour la paix et la sécurité en Afrique. Ce démembrement de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc) révèle deux problèmes au niveau du continent : une hausse des quantités de drogue et une incapacité des Etats à réduire le fléau. «Dans certains parties de l’Afrique, on a toujours beaucoup de mal à lutter contre l’augmentation de l’abus et de la production des principales drogues. Les menaces persistantes à la paix et à la sécurité qui planent sur certaines zones du continent ont également favorisé une augmentation du trafic illicite de drogue», s’inquiète l’Oics.
L’Afrique de l’Ouest est le parfait exemple d’une sous-région infestée par la fabrication et le trafic de méthamphétamines qui connaissent une production touours haussière. «De nombreux pays d’Afrique n’ont pas la capacité ni les systèmes nécessaires pour surveiller l’abus de la drogue, recueillir et analyser des données relatives aux drogues», fait remarquer le rapport précisant que «l’évaluation de l’ampleur et des caractéristiques de ces abus dans la région y compris le calcul taux de prévalence exacts demeure problématique pour les autorités nationales compétentes».Le Sénégal, un des exemples de lutte contre la toxicomanie
En plus, les experts de l’Oics estiment que les systèmes nationaux de santé publique sont souvent inadaptés pour les populations locales en matière de traitement et de réadaptation des toxicomanes. Pourtant, l’Ong souligne des mesures concrètes entreprises par certains Etats africains. Le rapport salue quelques efforts réussis dans certains pays africains : «Les traitements se sont améliorés en Ethiopie, au Kenya, à Maurice, en Tanzanie, au Sénégal et aux Seychelles, en grande partie grâce aux initiatives de renforcement des capacités et de perfectionnement.» Il faut dire que la lutte contre la toxicomanie au Sénégal est dévolue au Centre de prise en charge intégrée des addictions de Dakar (Cepiad) niché à l’hôpital Fann et inauguré le 1erdécembre dernier. D’autres pays comme le Burundi, l’Erythrée et le Madagascar ont signalé une meilleure capacité à gérer le traitement des toxicomanes. Toutefois, le taux de prévalence Vih parmi les usagers de drogues par injection est de 12,1%. Pour inverser la tendance, le présentateur du rapport, Ludovic D’hoore, et conseiller à Onudc, invite les gouvernements à saisir l’occasion de «réaliser une évaluation critique» des politiques antidrogues lors de la session extraordinaire que l’Assemblée générale des Nations unies va consacrer au problème mondial de la drogue prévue en 2016.Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Source: http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/manque-d-infrastructures-de-traitement-des-drogues-en-afrique-les-toxicomanes-laisses-a-eux-memes.html
Manque d’infrastructures de traitement des drogués en Afrique : Les toxicomanes laissés à eux-mêmes
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