Fast backlinks and Guest-post hosting
L’ambassadeur de la France au Sénégal a pris part, avant-hier lundi 26 février à la visite des chantiers sous l’autorité du ministre de l’Education nationale du Sénégal, Serigne Mbaye Thiam, à Niandanki, Faoune et Boughary, dans la région de Sédhiou. Dans cet entretien accordé à Sud quotidien, Son Excellence Christophe Bigot est largement revenu sur les offres d’opportunités en matière d’éducation en Casamance, dans le cadre de la coopération entre le Sénégal et la France à travers l’Agence française de développement (AFD) et le nouveau Partenariat mondiale pour l’éducation. 6,5 milliards de francs CFA seront consacrés à la transformation des abris provisoires, a indiqué M. Bigot, relevant que depuis 2007 plus de 80 milliards de francs CFA sont investis par la France en Casamance. Quelles sont les opportunités offertes par la France pour améliorer la qualité de l’éducation en Casamance ?
Nous accompagnons des actions de développement ici en Casamance notamment à Sédhiou et à Ziguinchor, avec la transformation des abris en collèges en dur. On est plus dépendant du ciel et on peut avoir une scolarité normale de septembre à juillet car on n’a pas besoin d’attendre la fin des récoltes pour pouvoir construire ces abris. Pour les jeunes filles, avoir des sanitaires en dur, c’est une garantie de sécurité. Tout cela permet aux jeunes d’être bien formés et c’est déjà un gage de paix, surtout ici en Casamance, prétendre à un emploi et participer au Plan Sénégal émergent conformément à la vision du président Macky Sall. Et c’est dans la même lignée de ce que le président Macron et le président Macky Sall on fait ensemble au début du mois de février dans le cadre de ce grand Partenariat mondial pour l’éducation.
Ici, dans le domaine de l’éducation, c’est à peu près 6,5 milliards de francs CFA qui sont consacrés à la transformation des abris provisoires en collèges en dur. C’est aussi changer la pédagogie, former les enseignants et ensuite créer un lien entre les élèves, les parents et les enseignants, la communauté et les villages.
Qu’est-ce qui explique ce grand retard dans le démarrage de ce programme des constructions scolaires
Nous finançons toutes ces activités, mais il y a eu des retards. Il y a eu des obstacles et ces obstacles sont à présent levés. Les travaux sont bien lancés et aussi bien l’entrepreneur que le ministre Serigne Mbaye Thiam, tous m’ont rassuré que dès le mois de septembre, les salles de cours seront opérationnelles.
A quels autres secteurs clés vous intéressez-vous ?
Dans le domaine de la santé à Sédhiou, nous avons des projets sur la protection de la mère et de l’enfant. Plus à l’Est, dans le département de Vélingara, nous avons des projets dans le domaine de l’agriculture. Nous produisons aussi du riz et du maïs. Si vous allez dans l’Ouest, vers Ziguinchor en remontant vers Bignona, nous allons bientôt y ouvrir une école de formation professionnelle (ISEB). Toutes ces actions contribuent à développer la Casamance.
Au niveau des écoles, la formation du personnel enseignant a démarré depuis longtemps. La France, depuis 2007, a engagé des programmes à hauteur de 80 milliards de francs CFA uniquement dédiés à la Casamance. Et je pense que c’est important car c’est une région qui est enclavée, c’est une région qui a connu des problèmes de sécurité et il va falloir l’accompagner dans sa croissance. Et, la croissance, c’est d’abord la formation des enfants, des jeunes.
C’est la deuxième fois que je viens dans la région de Sédhiou et c’était déjà pour suivre cette question du Programme d’appui à l’éducation de base en Casamance (PAEBCA), lequel programme permet au Sénégal et à la France d’aider ces élèves à disposer de bons cadres d’apprentissage. Ailleurs aussi, comme à Richard-Toll, nous faisons de la formation en production de riz, à Diamniadio, les métiers du port à Dakar, entre autres. Nous allons bientôt inaugurer deux grands centres de formation professionnelle. Vous le savez aussi, un grand projet a été lancé en début février, ici au Sénégal, par le président Emmanuel Macron. Et, c’est ce qu’on appelle le Campus universitaire franco-sénégalais permettant de former des jeunes à des emplois qui existent, de répondre aux besoins des entreprises.
Quelles sont les orientations du PADES ?
Le Projet d’appui au développement de l’éducation au Sénégal (PADES), c’est le nouveau programme qui a été lancé par le ministère sénégalais de l’Education nationale. C’est un programme qui se situe dans ce qu’on appelle le Partenariat mondial pour l’éducation. Et bien l’Agence française de développement (AFD) va consacrer 30 millions d’Euros, soit 20 milliards de francs CFA. Il vise à la fois à construire des écoles primaires, mais aussi à changer la pédagogie pour la rendre plus moderne. Le président Macron l’a dit, l’éducation c’est notre priorité. Et nous avons décidé de mettre 300 millions d’euros, soit 200 milliards de francs CFA pour l’éducation sur l’ensemble de la planète. Cette somme sera essentiellement consacrée à l’Afrique parce que c’est ici que le besoin se fait le plus sentir.