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3 milliards 600 millions FCfa. C’est le coût global dégagé par l’Etat du Sénégal pour l’organisation du baccalauréat 2019. Cette enveloppe devrait être revue à la hausse car le nombre de candidats pour cette évaluation nationale est estimé entre 160 000 à 164 000 candidats, contre 159 386 candidats l’année dernière. Pour un effectif de 159 386 candidats attendu, ils sont finalement 148 336 présents à l’examen du baccalauréat général en 2019, répartis dans 371 centres d’examen, en plus des 68 centres secondaires et 510 jurys.
L’Office du Baccalauréat a mobilisé 8200 correcteurs, 673 présidents de jury y compris l’éducation physique, 840 examinateurs des épreuves physiques, 6 mille secrétaires de jury et 16 mille surveillants et 3 millions de copies. L’Office a mobilisé également 32 mille agents pour l’édition 2019, de l’épreuve anticipée de la philosophie aux épreuves physiques et facultatives en passant par les autres épreuves. Cette énorme opération a coûté 3 milliards 600 millions FCfa à l’Etat du Sénégal. C’est en tout cas le chiffre transmis par le directeur de l’Office du Bac, Sosse Ndiaye, dans un entretien qu’il nous a accordé.
23 500 FCFA PAR CANDIDAT, LA PALME AUX SERIES TECHNIQUES
Pour un bon déroulement de cette évaluation nationale, chaque candidat, toutes séries confondues, 80% issus des séries littéraires ; 17% des séries scientifiques et 2% pour les séries techniques, devra coûter en moyenne 23 500 FCfa à l’Etat. Ce coût moyen par candidat cache une disparité. Ainsi, selon le directeur Sosse Ndiaye, les séries techniques ont beaucoup plus d’exigences et l’organisation y est plus onéreuse que pour les autres séries. Alors qu’ils ne représentent que 2% de l’effectif global des candidats, les 3582 candidats des séries T1, T2, G et STEG ont composé sur un effectif initial de 3740 inscrits en 2019. Le taux global de réussite est de 56,7% des présents, soit 2030 admis. 204 candidats sont admis avec mention dont une Très bien et 26 mentions bien.
UNE ARDOISE PLUS CORSEE
L’enveloppe dégagée pour l’organisation de cette évaluation du premier diplôme universitaire, devrait cependant être revue à la hausse. Le nombre de candidats va connaître une légère augmentation. Pour la prochaine session, il est attendu entre 160 000 à 164 000 candidats, sauf évolution stochastique, dira le directeur de l’Office. Selon Sosse Ndiaye, ces candidats seront répartis dans 17 séries. «Présentement, la réglementation autorise 20 séries. Toutefois, 3 de ces séries (F6, S1-AR et S2-AR) ne feront probablement pas l’objet de candidatures », explique-t-il. Par conséquent, l’organisation nécessitera plus de moyens, notamment en logistiques, énergie et compétences, que les éditions précédentes.
EN VARIATION RELATIVE, LE POIDS DES SERIES S&T A BAISSE DE 14 POINTS
Alors que le gouvernement a pris des mesures fortes dans le sens de la promotion des Sciences et techniques à travers les décisions présidentielles relatives aux Assises de l’Education et des Concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur, il n’en demeure pas moins que la promotion de la culture scientifique n’a pas encore atteint les résultats escomptés. L’écart entre les effectifs des séries littéraires et scientifiques et technique (S &T) est pratiquement resté intact, en dépit des efforts jusqu’ici fournis. Le directeur Sosse explique : En 2012, le nombre de candidats en S &T était de 24 288 (26.30%). A la dernière session (2019) ils étaient au nombre de 30 622 (19.08%). Dans l’absolu, le nombre de candidats des séries S&T a plus que doublé durant les 15 dernières années. Mais, dit-il, en variation relative, le poids de ces séries S&T a baissé de 14 points de pourcentage dans la même période en passant de 33% en 2005 à 19.08% en 2019 ». Autrement dit : le déséquilibre entre les filières scientifiques et technologiques et celles dites littéraires est au profit de ces dernières.
L’OFFICE FACE AU DEFICIT DE PERSONNEL
L’Office du baccalauréat connaît un déficit criant en personnel. A l’occasion des préparatifs du dernier baccalauréat, Sosse Ndiaye affirmait ceci : nous sommes qu’une trentaine de titulaires à l’Office. Toutes les étapes du processus nécessitent une mobilisation des ressources humaines. Nous avons en tout 32 mille agents que 2 membres de l’Office du bac mobilise et gère. C’est la division de la planification, études et statistiques ». Ainsi, il existe un besoin réel de ressources humaines.
« Au moment où les effectifs montent en flèche et où le nombre de séries augmente, l’effectif du personnel de l’Office diminue avec les départs à la retraite de fonctionnaires détachés du ministère de l’Education nationale », soutient Sosse Ndiaye. Non sans relever : « le déficit en ressources humaines dans ce ministère rend difficile le remplacement de cette catégorie d’agents de l’Office du Baccalauréat ». Comment fait alors l’Office du Bac ? Sosse informe que l’Office s’appuie sur des agents prestataires pour faire face à la charge de travail ».
SOURCE: https://www.sudonline.sn/l-examen-a-coute-plus-de-3-milliards-fcfa--selon-sosse-ndiaye_a_45346.html