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Une nouvelle date pour la réouverture partielle des écoles a été fixée : le 25 juin prochain pour les élèves en classes d’examen (CM2, 3e, terminale). Les écoles sont fermées depuis mars dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus. Cette réouverture annoncée est une petite bouffée d’oxygène pour les établissements privés qui fonctionnent grâce aux frais de scolarité.
Leurs représentants des établissements privés affirment être au bord du gouffre et demandent plus de soutien de la part des autorités. À Guédiawaye, en banlieue de Dakar, des enfants jouent à l’élastique dans le sable devant les cours privés Imam Assane Cissé de Guédiawaye. Mais à l’intérieur, les salles de classes sont aussi vides que les caisses de l’établissement.
Ce qui inquiète le responsable Abass Ndour, également coordonnateur du Collectif des écoles privées : « Les principales ressources des écoles privées, ce sont les frais de scolarité. S’ils sont absents, bonjour les dégâts. Les écoles ne sont pas en mesure de payer les salaires, les charges locatives, respecter les engagements contractés au niveau des banques et institutions financières. »
Selon le ministre de l’Éducation nationale, 34% des élèves sénégalais sont formés dans le privé, qui compte quelque 3 000 établissements. Une minorité est reconnue et subventionnée, les autres sont autorisés.
« Ignoré, sans considération »
Parmi eux, le groupe scolaire « La rive des savants ». Sa responsable, Seynabou Sagna Senghor, n’arrive pas à joindre les deux bouts : « On se débrouille parce que j’ai mes sœurs qui travaillent. Mais moi, concrètement depuis le 13 mars, je ne participe pas aux dépenses de ma maison. »
Mamadou Dione, directeur d’établissement et coordonnateur du Collectif des promoteurs d’écoles privées (Copep) de Guédiawaye, regrette le manque d’implication de l’État. Il se sent : « Ignoré, sans considération. Quand il s’agit d’investissements, nous avons investi. Quand il s’agit de créer des emplois, nous l’avons fait. Nous avons aussi formé des enfants de ce pays. Tout cela, c’était le rôle de l’État. On ne pensait même pas que l’État pouvait nous mettre au bas de l’échelle. »
Pour ces responsables, la réouverture annoncée est une bonne nouvelle, mais ne règle pas la question de ces derniers mois sans recettes.