Fast backlinks and Guest-post hosting
Sécurité : La société Fareva, qui travaille notamment sur la commercialisation d’un vaccin contre la Covid-19, est paralysée depuis le 15 décembre par une cyberattaque de type rançongiciel. La remise en fonctionnement des systèmes est espérée pour la fin de semaine.
Le sous-traitant pharmaceutique Fareva est aux prises avec un ransomware depuis le 14 décembre, et la remise en marche de son appareil de production tarde à venir selon les informations de France Bleu Touraine.
L’attaque a été rendue publique le 17 décembre dans la presse : selon Les Echos, c’est le datacenter de l’entreprise, basé à Savigny-le-Temple, qui a été touché. Par effet de rebond, plusieurs usines du groupe spécialisé dans le transport et le conditionnement de produits pharmaceutiques et cosmétiques ont été mis à l’arrêt par cette attaque, selon le quotidien. Un bilan que la direction tempère auprès des Echos, indiquant que seuls les sites français seraient affectés par l’attaque.
La direction du groupe affirmait alors que la réaction rapide des équipes informatiques avait permis de limiter les pertes de données et tablait sur un retour au fonctionnement des usines de production à partir du 4 janvier. Mais selon France Bleu Touraine, qui cite des sources syndicales, les machines de l’usine d’Amboise étaient toujours à l’arrêt ce lundi, avec la quasi-totalité des salariés de l’usine au chômage partiel depuis le 22 décembre. La reprise progressive d’activité sur le site est maintenant espérée pour la fin de semaine.
Fareva est une entreprise basée au Luxembourg. Elle a notamment été retenue par le groupe allemand CureVac pour conditionner le vaccin contre la Covid-19. Pour le président du groupe Bernard Fraisse, le lien entre l’attaque et l’annonce serait « évident ».
Uune fin d’année compliquée pour le secteur de la santé
Outre Fareva, plusieurs établissements hospitaliers français ont été victimes de cyberattaques au mois de décembre : le centre hospitalier d’Albertville-Moûtiers, en Savoie, a ainsi annoncé avoir été touché par un ransomware le 22 décembre. Le centre hospitalier a été en capacité de continuer à fonctionner de manière dégradée, mais plusieurs services et équipements ont été rendus indisponibles par l’attaque. Plus tôt dans le mois, c’est l’hôpital de Narbonne qui indiquait avoir été victime d’une cyberattaque, mais il s’agissait cette fois d’exploiter la puissance de calcul de ses équipements pour miner de la cryptomonnaie. Si les dégâts sont restés limités, les mesures prises pour désinfecter le système d’information ont contraint les employés de l’établissement à travailler plusieurs jours sans accès à internet.
Au mois de décembre, les agences de cybersécurité françaises et allemandes avaient publié un communiqué commun alertant le secteur sur la recrudescence des attaques visant les organismes de santé.
e secteur de la santé a fait face à de nombreuses attaques dans le courant du mois de décembre 2020. L’attaque ayant visé l’agence européenne du médicament au début du mois a permis à des tiers non autorisés d’accéder à des documents relatifs à l’approbation du vaccin. IBM signalait également une recrudescence d’attaques de phishing visant les sociétés chargées de l’acheminement des vaccins. A l’échelle mondiale, la société Checkpoint confirme une tendance similaire, indiquant avoir constaté une hausse de 45 % des attaques visant le secteur de la santé depuis le mois de novembre 2020.