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La situation des sénégalais migrants et leur réinsertion une fois de retour au bercail ont ponctué les débats d’hier, vendredi 16 décembre, lors de la célébration de la Journée internationale des migrants sous le thème «Ensemble: respect, sécurité et dignité pour tous». Il ressort de la rencontre organisée à l’Ecole supérieure polytechnique (ESP) de Dakar que même s’il n’y a pas de statistiques sur le nombre exact de migrants sénégalais, faute de recensement des Sénégalais de l’extérieur (nos compatriotes s’expatriant de façon illégale), 6000 Sénégalais vivent sur les côtes italiennes et de manière informelle. Quid des cas décès ou disparus ?
L’Organisation internationale pour les migrants (OIM) et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-rouge et du Croissant-rouge, en partenariat avec la Coopération espagnole, ont célébré hier, vendredi 16 décembre, la Journée internationale des migrants sous le thème «Ensemble: respect, sécurité et dignité pour tous». Lors de cette journée qui a eu pour cadre l’Ecole supérieure polytechnique (ESP) de Dakar, d’importants points ont été soulevés et l’édition 2016 est consacrée aux efforts conjoints portés par la société sénégalaise pour transformer les migrations «en un atout et un choix sûr, vecteur de stabilité pour le Sénégal, ses communes et ses habitants».
QUAND LA MIGRATION ILLEGALE EMPECHE DE DISPOSER DE STATISTIQUES AU SENEGAL
Auparavant, faudrait-il savoir le nombre exact de nos compatriotes vivant à l’extérieur, notamment ceux en difficulté et dans l’illégalité. Or, en termes de statistiques, l’OIM ne parvient toujours pas à avoir des chiffres exacts sur le nombre des migrants. Et, le fait que les Sénégalais migrent de façon illégale est la principale cause. Un obstacle qui les empêche de savoir quelle
politique stratégique mettre en place pour la prise en charge des migrants. «On n’a jamais pu recenser les Sénégalais de l’extérieur, mais 6000 Sénégalais sont sur les côtes italiennes et de manière informelle. En termes de décès, on n’a pas de chiffres spécifiques, mais on sait que le nombre est très élevé au niveau de la méditerranée. Et, au niveau du désert aussi idem», laisse entendre Jo-Lind Robert Sène. Le nombre de migrants irréguliers a connu une hausse énorme qui fait que «leur insertion au niveau des pays de destination devient un problème majeur, notamment dans le contexte actuelle de l’Europe où il y a beaucoup de discrimination et de peur liée à ce phénomène», souligne-telle.
L’objectif général de cette journée, selon madame Jo-Lind Robert Sène, chef de bureau de l’OIM Sénégal, est de mettre en avant les pratiques positives qui transforment la migration en force de changement pour le Sénégal. Quid des contributions positives des migrants ? Face à cette question, le chef de bureau de l’OIM Sénégal nous livre qu’en termes de fonds, «la contribution des Sénégalais de l’extérieur au Sénégal est plus élevée que la contribution en terme d’aide au développement. Elle était estimée à 1,3 milliards de franc Cfa en 2014. Donc on peut dire que c’est une contribution énorme de la diaspora sénégalaise».
TERRORISME ET MIGRATION
Seulement, la question de la migration devient de plus en plus complexe et revêt divers aspects. Les migrants rencontrent d’énormes difficultés dans les pays de destination et le problème du terrorisme vient s’y ajouter, ce qui rend encore les choses plus compliquées. Le chef de bureau Sahel de la Fédération internationale de la Croix-rouge et du Croissant-rouge (FICR), Anne Elisabeth Leclerc, indique que «les dangers auxquels sont exposés les migrants sur les routes migratoires, les pays de transit et de destination nous interpellent tous. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, au-delà de nos programmes d’assistance, nous avons lancé une campagne mondiale en faveur des populations en mouvement».
Il s’agit d’agir ensemble pour relever efficacement les défis. «En agissant ensemble, nous pouvons répondre plus efficacement aux défis rencontrés par les migrants, mais surtout dissiper les préjugés à l’égard des hommes et des femmes qui font le choix de la migration», rajoute madame Sène. Des sensibilisations sont en train d’être menées partout pour pousser les Sénégalais qui tentent de migrer de façon irrégulière, en traversant le désert où la Méditerranée, à rester chez-eux, puisque le chef de bureau de l’OIM Sénégal reste convaincu que «les opportunités existes au Sénégal et les jeunes qui tentent de partir n’en sont pas forcément informés malheureusement».
LE ROLE DE LA CROIX-ROUGE ENVERS LES MIGRANTS
«La Croix-rouge a un réseau dense de personnes qui travaillent dans le domaine de la réduction des risques liés à cette question de la migration. Dans tous les 45 départements, elle est fortement représentée et il y a des équipes qui travaillent dans le domaine du rétablissement des liens familiaux, mais aussi dans le domaine de la recherche pour pouvoir mettre en connexion les membres d’une même famille», tel est le rôle de la Croix-rouge. En ce qui concerne les migrants disparus depuis des mois ou des années, à en croire Mamadou Sonko, le secrétaire général de la Croix-rouge au Sénégal, «il y a 4700 personnes qui on été remis en contact avec leurs familles, que ce soit à travers des appels téléphoniques ou des messages Croix-rouge. Il y a aussi 1000 réunifications familiales. Pour cette année, au Sénégal, il y a une cinquantaine de cas qui ont été remis en contact avec leurs familles alors que c’était des disparus de longue date», précise-t-il.
source: http://www.sudonline.sn/6000-senegalais-vivent-de-maniere-informelle-sur-les-cotes-italiennes_a_32668.html