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Jeu, Nov

Amadou Gallo Fall, vice-président Nba-afrique «une ligue, le maillon qui manquait sur le continent»

Amadou Gallo Fall, vice-président Nba-afrique «une ligue, le maillon qui manquait sur le continent»

Amadou Gallo Fall, vice-président Nba-afrique «une ligue, le maillon qui manquait sur le continent»

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(CHARLOTTE, Etats-Unis) – Une ligue africaine de basketball ! Le lancement d’une telle compétition a été effectué samedi dernier, 16 février 2019, à Charlotte, dans l’Etat du Caroline du Nord aux Etats-Unis.

C’était en présence de l’ancienne star de la NBA, Michael Jordan, du président de la NBA Afrique, Amadou Gallo Fall, mais aussi des responsables de la Fiba (Afrique et Monde). En marge de cette cérémonie, M. Fall, visiblement très heureux, s’est adressé à la presse pour expliquer les raisons de la création de cette ligue. Entretien 

Vous venez de lancer la Ligue africaine de basket. Quels en seront les contours ?

Nous tenons à remercier nos partenaires de la Fiba et particulièrement de la FibaAfrique, son président Hamane Niang et le directeur régional de Fiba Afrique, Alphonse Bilé pour leur disponibilité et leur volonté d’aller, avec nous, sur ce super projet, qui constitue le maillon qui manquait un peu sur le continent. C’est à dire, avoir une Ligue d’élite pour l’énorme potentiel que recèle le continent et leur offrir l’opportunité de jouer dans leur pays et devant leurs fans. Mieux, maintenant nos jeunes ne vont plus dépendre que s u r le fait d’exporter leurs talents pour pouvoir le monnayer. Alors ce qui est intéressant, c’est que c’est un partenariat où on est ensemble la main dans la main avec la Fiba et où tous les 54 pays du continent vont avoir l’opportunité de participer dans cette ligue. Il y’aura des éliminatoires que la Fiba va reconduire de septembre à décembre et puis y’aura 12 clubs d’élite qui vont participer dans la BAL (Basketball African League) qui va commencer en janvier 2020 pour prendre fin en avril-mai

Il existe déjà une compétition semblable en Afrique. Vous ne craignez pas qu’il y ait un chevauchement entre les deux ?

Justement, ce partenariat va travailler avec la Fiba pour vraiment déboucher sur un seul modèle de ligue. Ce n’est pas quelque chose que nous créons en parallèle, mais c’est quelque chose qui va venir s’ajouter, améliorer et vraiment vendre ce produit qui existe, comme l’a dit Andreas Zagklis (Secrétaire général FibaMonde, Ndlr) tout à l’heure (samedi, Ndlr). Nous venons de créer quelque chose de nouveau, d’innovant et de très très attrayant pour les fans de basket. Alors, ce ne seront pas deux ligues différentes mais une seule ligue. Nous allons travailler la main dans la main avec la Fiba Basketball African league.

Lancer une ligue de basket en Afrique, ça demande beaucoup de moyens. Quelle sera la garantie à ce niveau et surtout l’apport des clubs ?

Je peux vous rassurer. Nous nous sommes munis de toutes les garanties. Nous voulons bâtir un produire qui va être un modèle sur la scène mondiale. Les clubs qui vont participer dans cette ligue seront extrêmement bien organisés, préparés et bien dotés en talents

C’est dire que vous avez franchi une étape importante ?

Absolument ! Lorsque nous avons ouvert nos bureaux en 2010 (à Johannesburg en Afrique du Sud, Ndlr), notre objectif était vraiment de faire du basketball un sport d’élite ou mondial en termes de participation et en termes de popularité sur le continent. Nous nous sommes attelés d’abord à travailler à la base pour donner à des jeunes, l’opportunité de participer, à travailler avec les Fédérations de tous les pays. Vous avez vu qu’on a lancé NBA League. Maintenant, avec l’académie NBA Africa basée à Saly où nous identifions des talents de beaucoup de pays d’Afrique pour en faire des basketteurs d’élite. Je pense que ce maillon maintenant, avec une ligue professionnelle, va pouvoir absorber tout cet immense talent qui va être produit sur le continent, on ne va plus compter que sur l’exportation de ce talent soit en Europe ou même dans les universités américaines. Certainement, ces opportunités vont toujours exister. Même ces jeunes, j’en connais des milliers, qui sont venus jouer en Amérique, qui ont leurs diplômes universitaires et qui arrêtent de jouer au basket à l’âge de 24, 25 ans. Maintenant, tous ces jeunes vont avoir l’opportunité de retourner chez eux, sur le continent, monnayer leur talent mais surtout participer au développement des compétitions internationales. Je pense que les équipes nationales des différents pays vont en bénéficier parce que les ligues locales vont être plus fortes, mieux organisées et nous sommes là pour travailler avec la Fiba pour que ce produit, vraiment soit un modèle sur l’échiquier du basketball mondial

A vous entendre, on peut penser que l’objectif entre autres, c’est de maintenir les talents sur le continent ?

L’objectif, c’est absolument de créer une opportunité pour ce talent africain ; d’avoir le choix de rester chez soi. Mais, nous sommes dans un monde libre. Les talents comme les opportunités vont exister partout. Dans tous les cas, nous sommes extrêmement confiants du fait que nous allons avoir une ligue qui va pouvoir compétir avec beaucoup d’autres pays où nos jeunes souvent tentent l’aventure et sans garanties parfois, de contrats dans certains pays. L’objectif, c’est vraiment de développer tout l’écosystème. Je pense, quand on part du championnat national qui est devenu beaucoup plus compétitif, puis avoir des joueurs des équipes nationales qui jouent dans des ligues en Afrique, ça va renforcer les compétitions internationales entre pays.

Abdoulaye THIAM (Envoyé Spécial)

 

source: https://www.sudonline.sn/une-ligue-le-maillon-qui-manquait-sur-le-continent_a_42949.html