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Au Sénégal, on aime jouer au football et courir le long de la mer, c'est quasiment une tradition. Mais depuis quelques années, une étonnante coopération s'est montée entre des Japonais et des habitants du quartier métissé de Ouakam de Dakar. En fin de journée, après l'école, c'est au baseball que l'on joue.
Sous le soleil du petit soir, sur un terrain en sable, coincé entre un mur et un immeuble, les coups de battes s'enchaînent. Certaines balles finissent sur les terrasses, d'autres dans un marigot.
Des conditions difficiles qui n'enlèvent rien à la rigueur de cet entraînement. Ibra joue au base-ball depuis deux ans : « J’en ai besoin. Il faut être malin. Il faut être fort. Il faut bien taper la balle et bien courir aussi. »
Kader est dans la même équipe. Il a laissé le foot, car il aime la stratégie du baseball. Et il apprécie aussi un certain Ryoma, son entraîneur : « Il m’a appris qu’il faut être toujours patient et ne pas se fâcher trop rapidement. Il s’appelle Ryoma Ogawa. »
L'éducation par le jeu
Ryoam Ogawa, 24 ans, est Japonais. Il travaille pour la coopération du Japon, habite le quartier de Ouakam depuis un an et demi. Si sa maîtrise du wolof et du français n'est pas parfaite, son intégration au Sénégal par contre l'est : « Alimentation, yassa c’est très bon. »
Bass, 32 ans, fait partie des anciens, formés par les coopérants japonais, une initiative qui tire le quartier vers le haut : « C’est pour l’éducation de nos jeunes. Ceux qui viennent sont passionnés. C’est une très bonne chose. »
Sur le terrain, Mallal vient de rater une énième balle. Pas grave, le baseball lui plaît avant tout, car il s'amuse : « En courant, tu ris. On joue au baseball parce que, quand on joue, c’est amusant. J’aime ça. »
L'équipe de baseball de Ouakam appelle tous ceux qui le souhaitent à venir participer. Les entraînements ont lieu du lundi au jeudi soir.
source: http://www.rfi.fr/afrique/20160719-reportage-senegal-quand-le-base-ball-envahit-rues-ouakam
