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Dans les prochains mois, au-delà des retards dans les paiements des salaires, les risques d’arriérés et d’impayés ne sont pas à écarter au niveau de l’Institut sénégalaise de recherche agricole (Isra). La cause, renseigne le personnel de l’institut, à travers un communiqué parvenu à Sud quotidien hier, dimanche 14 janvier, le non versement de la quatrième tranche 1,475 milliard d’un budget déjà insuffisant. Le syndicat exige, entre autres, le respect des engagements au regard du code du travail et la préservation du patrimoine de l’Isra. Gronde au niveau de l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra). Le personnel, à travers un communiqué reçu à Sud quotidien hier, dimanche 14 janvier, attire l’attention sur les risques qui pèsent sur la boite à cause d’une mauvaise situation financière.
Dans la note cosignée par Dr Tamsir Mbaye, Secrétaire général (Sg) du Syndicat des chercheurs (Saraa), Saliou Niang, Sg du (Syntra), et Abdel Sakaly Sagna, Sg du (Syriesta), le personnel indique que, «depuis 10 ans, l’Isra ne reçoit de l’Etat que 4,5 milliards de Fcfa». «Une somme dérisoire» à leur avis, d’autant plus qu’elle ne couvre que «45% des besoins de l’Institut». Qui plus est, selon eux, cette manne financière n’est pas «toujours totalement recouvrée malgré l’évolution du personnel et l’augmentation des charges». Pis, déplorent-ils, «depuis septembre 2017, la situation s’est encore dégradée en raison du non versement de la quatrième tranche d’un budget déjà insuffisant». Tirant la sonnette d’alarme, Dr Tamsir Mbaye et compagnie avisent que «cette tranche de 1,475 milliard, des retards dans le paiement des salaires sont notés et des arriérés et impayés ne sont pas à écarter pour les prochains mois».
Poursuivant sur les conséquences qui peuvent découler de la situation actuelle, le personnel laisse entendre que «le risque de ne pas prendre en charge la totalité de la recherche stratégique publique du fait que ce sont presque 50% des ressources mobilisées qui dépendent des fonds compétitifs internationaux». En plus du déficit en ressources humaines administratifs, techniques et scientifiques, l’on note dans le communiqué qu’une partie du personnel souffre de la précarité de son statut après des renouvellements de contrat sur plusieurs années.
Les travailleurs de l’Isra craignent aussi que cette absence de ressources financières «crée une grande léthargie scientifique dans des points névralgiques du pays comme la Casamance dont le vecteur du développement doit être les productions agricoles». Pis, ils alertent sur le risque de perdre le statut de Centre d’études régional pour l’amélioration de l’adaptation à la sécheresse (Ceraas), un des centres phares de l’Isra, premier Centre régional d’excellence (Cre) de la Cedeao sur les céréales sèches et cultures associées de l’Afrique de l’Ouest. Cela, après des investissements multiples sur une décennie. Poursuivant l’alerte, le personnel pense que si la situation perdure, le risque majeur est la non atteinte des objectifs du Pse avec en premier l’indisponibilité des semences (base et prébase) de céréales (riz, maïs, mil, sorgho, fonio), de légumineuses (arachide, niébé), horticoles (oignon, pomme de terre …). Bref, ils restent persuader que «c’est la remise en cause de la souveraineté alimentaire du peuple sénégalais qui est en jeu».
Par conséquent, au regard des enjeux et en prévision des conséquences, lit-on dans le communiqué, «les travailleurs de l’Isra à travers les syndicats réunis réclament d’une seule voix un masque d’oxygène». Celui-ci consiste d’abord, selon eux, à l’augmentation substantielle de la part de l’Etat dans le budget de l’Isra, mais aussi, à la garantie de mobilisation effective du budget pour un fonctionnement décent de l’Institut. Pour clore le tout, le syndicat exige «le respect des engagements au regard du code du travail et la préservation du patrimoine de l’Isra».
source:http://www.sudonline.sn/les-syndicats-tirent-la-sonnette-d-alarme_a_37890.html