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Jeu, Nov
jeudi, 01 mai 2014 00:00

Sénégal - Ces métiers qui n’ont pas bonne presse

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Mathiou FallMannequin, journaliste, policier, chauffeurs de car-rapide, sage-femme…En apparence rien ne lie ces différentes activités. Mais, en réalité, ces métiers partagent bien quelque chose : le fait d’être mal aimer par la population. Si la réputation des policiers est plombée par des petites raquettes, les chauffeurs de cars rapide eux son pointés du doigt par leur indiscipline sur les routes. Les femmes ne portent pas dans leur cœur certaines sages-femmes, et le journaliste lui, pèche dans sa fonction de relayer l’information.

MANNEQUIN

Les bannies des saintes-ni-touche Paillettes, strass, crépitements de flash des appareilles de photo, lambris dorées, Une des magazines people. Beaucoup de jeunes filles sénégalaises tueraient père et mère pour vivre une vie qui inclue ces détails. Et pour y arriver le plus vite, quoi de plus simple que le mannequinat. Si bien évidemment, elles ont les mensurations qui vont avec. Pourtant, ce n’est pas nouveau de dire que le mannequinat est un milieu stigmatisé. Surtout ici au Sénégal. Il ne se passe pas une semaine sans que les journaux à sensation nous rapportent les frasques d’un tel ou tel mannequin. Ce qui fait qu’aux yeux de beaucoup de sénégalais, ce milieu est la lie des vices. En effet, on voit souvent le mannequinat comme un milieu où les mannequins, hommes et femmes s’adonnent à de la prostitution déguisée, voire même pire, un milieu ou l’homosexualité est courant. Les réponses recueillies auprès des personnes interrogées, ne sont pas du tout en faveur de ce métier. En aucun moment le mannequinat n’a bénéficié d’un témoignage favorable. Même si il fascine ceux qui sont restés en retrait, il n’en demeure pas moins, que beaucoup de parents, rechignent à ce que leurs enfants s’y adonnent. Awa Kébé est formelle, en réponse à la question de savoir comment elle perçoit le métier de mannequin, la jeune dame rétorque : «ce n’est pas un métier, c’est juste de la prostitution». Un point de vue que partage Ibrahima Ramata Ndiaye enseignant, le professeur. Selon ce dernier, en plus de cette prostitution déguisée, c’est un métier ou beaucoup de filles naïves, se laissent entrainer dans la drogue et l’alcool. Il poursuit : «je pense que tout parents responsable doit veiller à ce que ses enfants ne fréquentent pas ce milieu qui dans ce pays ne garantit aucun avenir sure».

POLICIER

Le coup de sifflet de la raquette Si l’univers de la police et du mannequinat sont diamétralement opposés, il n’en demeure pas moins que ces deux entités ont en commun une réputation sulfureuse auprès des populations. Si les mannequins souffrent de leur style de vie, la réputation des policiers eux est plombé par des questions de corruption. En effet, le Forum civil, section sénégalaise de Transparency international, avait révélé une enquête qu’il avait menée sur la période allant de septembre 2012 à mars 2013. Selon le rapport, la perception de l’existence de la corruption dans le secteur public sur une échelle de 1 à 5, se ressent plus au niveau de la Police. Elle est de 4,1. Ainsi dans la rue, la majeure partie des sénégalais n’ont pas une bonne opinion sur nos hommes de loi. Beaucoup d’entre eux sont convaincue qu’effectivement, la police est corrompue. Saliou Samb est électricien en bâtiment, pour lui, cette méfiance peut s’expliquer par cela : «c’est surtout dû aux comportements des policiers de la circulation qui laissent passer des voitures moyennant 1000, ou 2000 Francs Cfa» selon lui avec ce cette attitude on perd facilement de la crédibilité aux yeux de la population. Il explique : «parfois les apprentis de car de transport en commun, s’ils ont arrêtés par les policiers, tiennent en sourdine des propos envers eux qui montrent clairement qu’ils n’ont aucun respect pour eux, et ceci est dû au fait qu’ils donnent souvent de l’argents aux policier». Même son de cloche chez Fodé Baldé vendeur. Ce dernier se veut impartial : «le policiers ne sont pas les seuls que l’on doit blâmer, ceux qui proposent de l’argents sont aussi coupable qu’eux». Il poursuit : «il y a toujours des brebis galeuses dans chaque secteurs».

SAGE-FEMME

Le cauchemar des salles d’accouchement Les sages-femmes étant le dernier rempart que rencontrent les femmes enceintes pour donner naissance voient passer entre leurs mains la vie de plusieurs de leurs semblables et de leurs bébés à naître. Mais voilà, dans cet univers de don et de miracle qu’est la maternité, plane une ombre qui vient assombrir le tableau, et elle émane de certaines sages-femmes elles même. En effet, il est très courant d’entendre des femmes qui ont accouchées se plaindre de l’attitude des sages-femmes. D’ailleurs lors du lancement d’un rapport publié par le réseau Muskoka, un réseau français qui lutte pour la réduction de la mortalité infantile et maternelle, Maxime Houitano le directeur régional adjoint Onu femme pour l’Afrique de l’Ouest et du centre révèle que dans la sous-région, plus de 28% des femmes qui ont accouchées sont traumatisées par les sages-femmes.

Un traumatisme qui ne contribue pas à lutter contre la mortalité infantile et maternelle. En plus du réseau, les témoignages de quelques femmes qui sont passées sur la table d’accouchement en dit long sur le sentiment qu’elles nourrissent envers leurs sages-femmes. Adama Diop se rappel comme si c’était hier le jour où elle a accouché de sa fille ainée, non pas parce qu’elle donnait pour la première fois la vie, mais plutôt par l’attitude des sages-femmes qui la secondaient dans son pénible travail : «j’étais sur la table je souffrais mais, elles n’avaient aucun mots gentil ni d’encouragement, au contraire elles tenaient des propos à la limites méprisant, comme si elles parlaient à un enfant». Ya Coudo Ndong emboite le même pas qu’Adama Diop. Elle va plus loin : «je me disais qu’une fois l’accouchement terminer j’allais en découdre avec l’une d’entre elle qui m’a tenu des propos déplacés». Pour certains spécialistes, cette attitude souvent décriée des sages-femmes résulte du stress emmagasinée par ces dernières qui, pour la plus part, travaillent dans des structures de santé parfois dépassé par le travail. De ce fait, les femmes qui accouchent deviennent facilement un exutoire de ce trop-plein de stress. Une explication qui ne semble pas convaincre Amsatou Coly mère de deux enfants : «c’est elles qui ont choisi ce travail donc elles doivent bien le faire, et ne pas se cacher derrière le stress» dit-elle.

CHAUFFEURS DE CAR-RAPIDE, DE NDIAGA NDIAYE, ET DE CAMION

Un réservoir d’indiscipline L’Afrique n’a que 2% du parc automobile mondial, mais enregistre 24,1% des victimes de la route. Au Sénégal, c’est 15 250, le nombre de victime d’accident de la route enregistré pour l’année 2013. Ce nombre considérable de victime est surtout dû à l’indiscipline des chauffeurs. Cette indiscipline des automobilistes sur les routes sénégalaise est notoire. Mais dans ce lot de chauffeurs indocile, qui n’en font qu’à leur tête au mépris des codes de la route, se distingue les conducteurs de car-rapide et Ndiaga Ndiaye. Ces chauffeurs de transport en commun sont les cauchemars des routes de la capitale. Leur façon de conduire éclipse tous les autres. Ils se permettent de stationner où ils veulent au gré des clients. Et quand ils se suivent sur une route, c’est la course poursuite entre eux pour qui arrivera le premier devant un point d’arrêt, et si aucun policier n’est visible, c’est l’occasion pour eux de passer outre les codes de la route. L’essentiel c’est de ne pas se faire devancer par d’autres cars-rapide. Une indiscipline qui a contribué à bâtir leur réputation de fous des routes. Pour beaucoup, cette indiscipline est surtout dû à la corruption qui existe pour l’obtention du permis de conduire, mais aussi, l’analphabétisme. Selon Abdourahmane Seydi moniteur dans une auto-école : «tant qu’il y aura pas de sanction à la hauteur des infractions, ils continueront toujours de faire ce qu’ils veulent sur les routes, et tant que ceux qui sont chargés de contrôler la circulation accepte de monnayer les sanctions, l’indiscipline à encore de beau jour devant lui sur nos route».

LE JOURNALISME

Quand la rigueur s’effiloche On a attribué au journalisme, le titre de quatrième pouvoir, vu sa capacité à influencer l’opinion des populations. Une attribution qui peut amener certains d’entre eux à bomber la poitrine. Néanmoins, de nos jours, auprès de cette population que les hommes des médias sont sensé influencer, dire que vous êtes journaliste, vous voudra certainement quelques regards curieux, mais aussi quelques remarques du genre : «les journalistes sont de grand menteur, j’espère que vous n’en faites pas partie». Ou du encore : «j’espère que vous n’allez pas déformer mes propos». Des remarques qui traduisent un point de vu plutôt négatif que portent certaines populations sur le métier de journaliste. Quelques-uns rencontrés donnent les raisons de cette méfiance. Alioune Cissé est un homme de tenue, il a participé au maintien de l’ordre lors des manifestations post-électorales de 2012. Il raconte qu’un jour, il était déployé devant l’université Cheikh Anta Diop de Dakar : «dans cette partie de la ville, il n’y avait aucune manifestation, mais à ma grande surprise lorsque je suis rentré chez moi, ma famille m’informe qu’elle a appris à travers une radio de la place que les manifestations ont dégénéré jusqu’à l’université».

Idem pour les manifestions contre la pénurie d’eau, cette fois ci, c’est un taximen du nom de Makhtar Barry, selon lui, il a été déposer un client au quartier de grand Yoff, il y avait certes une certaine agitation émanant des jeunes du quartier, mais : «en aucun moment il y eu de la violence comme le disait un reporter d’une radio qui rapporter que les jeunes sont sortis en masse et ont allumé des pneus sur les routes». Des dérapages qui ont fini de présenter les hommes des médias comme des mythomanes. si ce n’est le fait d’extrapoler, au niveau de l’audio-visuel, les fautes dans certains Une de nos journaux dans le domaine de la presse écrite, poussent de plus en plus de personnes à soutenir que les journaliste n’ont pas le niveau requis pour exercer un tel métier et qu’il faut revoir les formations. Pour le journaliste et critique audiovisuel Jean Meissa Diop qui s’exprimait sur le site Mediavoce : «Il faut faire en sorte que celui qui n’a pas le Bac ne puisse être journaliste. Un journaliste doit au moins avoir le niveau universitaire».

 

source:http://www.walf-groupe.com/actualites/societe/764-ces-metiers-qui-n-ont-pas-bonne-presse

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