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vendredi, 10 octobre 2014 00:00

Ebola: l'aide doit aller plus vite pour éviter "un autre sida"

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Washington, 9 oct 2014 (AFP) - La réponse internationale à Ebola n'est pas assez rapide pour enrayer la progression de l'épidémie, un fléau sans précédent depuis l'apparition du sida, ont estimé jeudi des responsables de pays et d'institutions confrontés à la maladie.

 

"La réponse internationale a été, pour le moment, plus lente que le rythme de transmission de la maladie", a déclaré, en audioconférence depuis Freetown, le président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, lors d'une réunion sur Ebola organisée à Washington par la Banque mondiale.

 

 

Cela "doit changer", a-t-il ajouté. Il faut "une accélération de la transformation des promesses en faits concrets sur le terrain, c'est un besoin urgent", a-t-il souligné. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a estimé qu'il fallait multiplier "par 20" l'aide actuelle pour espérer enrayer la maladie.

Le président de Guinée, Alpha Condé, a également appelé à une aide internationale plus importante. "Les efforts doivent être amplifiés, rapides et coordonnés", a-t-il dit.

Le docteur Tom Frieden, directeur des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), a quant à lui affirmé que l'épidémie, qui a tué près de 3.900 personnes en Afrique de l'Ouest et qui se répand peu à peu, touchant notamment les Etats-Unis et l'Espagne, est sans précédent depuis l'apparition du sida au début des années 1980.

"Cela va être un long combat (...). Depuis trente ans que je travaille dans la santé publique, la seule chose comparable a été le sida", a-t-il indiqué lors de ce débat réunissant notamment les présidents des pays africains les plus touchés, la directrice du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde et le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim.

"Nous devons travailler pour que cette maladie ne soit pas un autre sida", a insisté M. Frieden, estimant que "la vitesse est le levier le plus important" pour lutter. "On est encore loin du compte", a déclaré M. Kim, rappelant qu'il y avait un besoin "critique de plus de personnels de santé".

M. Koroma a notamment précisé que la Sierra Leone avait besoin de 1.500 lits et 5.000 soignants. "Le FMI ne le dit pas souvent", mais "il faut augmenter les déficits pour soigner les gens", a noté Mme Lagarde, soulignant aussi le lourd impact économique de la maladie sur les trois pays les plus touchés (Liberia, Guinée, Sierra Leone) qui étaient jusqu'ici sur de bons rails.

source: http://www.seneplus.com/article/ebola-laide-doit-aller-plus-vite-pour-eviter-un-autre-sida

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