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Jeu, Nov
mercredi, 04 mars 2015 00:00

Rapport 2014 de l’oics sur le trafic de drogue 12,4% des adultes accros a la cocaïne en Afrique de l’ouest, 1,250 million de dollars perdu…

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L’Afrique est une plaque tournante du trafic de drogue. De zone de transit, il y a quelques années l’Afrique est devenu un continent de consommation de la drogue dure (cocaïne, héroïne)  et des drogues de synthèse, en plus du cannabis. Et aucune région du berceau de l’humanité n’est épargnée. Pis, 12, 4% des adultes en Afrique de l’Ouest consomment de la cocaïne. Ces trafics illicites des produits stupéfiants coutent au continent 1,250 million de dollars.    

L’Organe international de contrôle des stupéfiants, dans son rapport fait remarquer qu’en Afrique de l’Ouest 12,4% des adultes consomment cette de la cocaïne. 

 

Au Bénin, par exemple, 45% des usagers sont des jeunes dont la moyenne d’âge est de 22 ans.  En 2014, le Cameroun a indiqué qu’en moyenne 5000 à 6000 patients étaient traités dans la capitale chaque année pour des maladies liées à l’abus des stupéfiants et de substances  psychotropes et que 75 à 80% des hospitalisations pour abus de drogue concernaient des personnes âgées entre 15 et 39 ans.

 

 
 
Pis, poursuit le rapport, des informations reçues sur l’étendue du continent révèlent aussi, que les jeunes représentent une importante proportion des usagers de la drogue. En somme la prévalence annuelle de la consommation de cannabis reste élevée dans de nombreux pays africains. Environ deux tiers des personnes qui se sont inscrites pour recevoir un traitement de la toxicomanie en Afrique avait indiqué consommer principalement du cannabis.  
 
L’Afrique, plaque tournante de la drogue
 
L’Organe international de contrôle des stupéfiants s’inquiète du niveau du trafic de drogue sur le continent africain. Selon son rapport 2014, l’Afrique de l’Ouest a subit une hausse du trafic et de la fabrication de méthamphétamine. Ce qui s’est traduit ainsi par l’aggravation des problèmes de santé publique résultant de l’abus des drogues.  La résine  de cannabis reste la principale drogue. Sur le reste du continent aussi, la situation reste préoccupante: le Maroc est le premier pays producteur de la résine de cannabis et fait ainsi parti des premiers producteurs dans le monde. Par ailleurs, d’importantes saisies sont enregistrées en Afrique du Nord, une région également où on enregistre de grand abus de tramadol. 
 
D’autres parts, l’Afrique australe est affectée par le trafic d’héroïne car, la sophistication méthodologique croissante des trafiquants de drogue est de plus en plus difficile à contrer. En Afrique de l’Est, le trafic de cocaïne reste un soucie majeur pour les autorités. S’agissant des drogues qui s’obtiennent à partir de mélange de produits stupéfiants, autrement appelées les précurseurs, l’éphédrine et la pseudoéphédrine constituent des sources d’inquiétudes. 
 
Aussi, le trafic d’opiacés via l’Afrique se poursuit toujours. Les moyens de détection et de répression étant limités dans la région.  L’Afrique de l’Est sert de plus en plus au transit d’héroïne à destination des marchés d’Afrique du Sud, occidentale et australe.  Ces trafics illicites des produits stupéfiants coutent au continent 1,250 million de dollars.  
Exclusion sociale, pauvreté et manque d’emploi, les facteurs favorisants l’usage des drogues  
 
L’organisation onusienne fait remarquer que dans certaines parties de l’Afrique, il est toujours difficile de lutter contre l’augmentation de l’abus et de la production des principales drogues. Les menaces persistantes à la paix et à la sécurité qui planent sur certaines zones du continent contribuent à la hausse du trafic illicite de drogue. La pauvreté, l’exclusion sociale, le manque de perspective d’emploi et l’insécurité alimentaire sont aussi des raisons qui poussent les populations à faire usage de la drogue. 
 
LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE DROGUE ET DE STUPEFIANTS : Les recommandations de l’Oics aux Etats
 
En lançant son rapport hier, mardi 3 mars, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (Oics), a formulé des conseils aux pays membres de l’Onu afin que la lutte contre la drogue soit beaucoup plus efficace.  
 
Le lancement de son rapport sur la circulation, la consommation et le  trafic des drogues dans le monde a été l’occasion pour  l’Organe international de contrôle des stupéfiants (Oics) de formuler aux pays membres de l’Onu. Ainsi il est recommandé aux Etats d’encourager la coopération entre toutes les parties prenantes au niveau national, régional et international. Dans cette optique, indique le rapport, ils devraient veiller à ce que tous les acteurs concernés participent à la planification stratégique, à la mise en œuvre et au suivi des politiques de lutte contre la drogue.  
 
L’Oics invite les gouvernements à accorder autant d’importance à la réduction de l’offre qu’à la demande, tout en tenant compte  des facteurs socioéconomiques et relatifs à la sécurité et à la stabilité qui ont des incidences sur le problème de la drogue. Une telle approche suppose l’adoption de mesures globales qui, pour certains, ne relèvent pas exactement de l’autorité immédiate ou du mandat d’un organisme.  Par conséquent, l’Oics appelle toutes les autres organisations internationales compétentes, agissant conformément à leurs mandats respectifs, à mettre leurs compétences au service des gouvernements pour les aider à suivre une telle approche. 
 
Par ailleurs, l’organe de lutte contre la drogue à l’Onu souhaite aussi que les gouvernants veillent à ce que tous les aspects du problème de la drogue soient traités de manière équilibrée et globale. Il convient de tenir compte des spécificités nationales et locales du problème tel qu’il se manifeste tout en exploitant des données scientifiques à jour. Les Etats membres devraient, en particulier, soutenir, sur le plan politique, les efforts déployés en matière de prévention, de traitement et de réadaptation, de détection et de répression et de lutte contre le blanchiment d’argent. 
 
L’Oics invite également les Etats à s’attaquer efficacement et durablement à tous les facteurs qui alimentent le problème mondial de la drogue en intégrant les questions liées à la drogue dans les stratégies plus vastes de développement socio-économique et à respecter toutes les normes y afférant dans leurs politiques liées à la drogue, notamment en ce qui concernent les populations les plus vulnérables. L’Oics plaide aussi pour que les Etats saisissent l’occasion qui leur est offerte par la session extraordinaire de l’Assemblée générale de 2016 sur le problème mondiale de la drogue  pour réaliser  une évaluation critique des politiques anti drogues mises en places dans le monde. 
 
PRISE EN CHARGE DES TOXICOMANES AU SENEGAL : L’Oics salue la création du Cepiad
 
Dans son rapport sur le trafic, l’usage et la prise en charge de la drogue, publié hier, mardi 3 septembre, l’Organe international de contrôle des stupéfiants des Nations unies, (Oics), a salué l’érection au Sénégal du Centre de prise en charge intégrée des addictions de Dakar (Cepiad). La mise en place de cette structure est importante car, affirme Ludovic D’Hoore, conseillé à l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), la prise en charge des toxicomanes est souvent négligée par les Etats africains. Pis encore, les systèmes sanitaires dans beaucoup de pays sont souvent inadaptés et, par conséquent, incapables de répondre aux besoins des populations locales en matière de traitement et de réadaptations des toxicomanes.
 
Le rapport de l’Organe international de contrôle des stupéfiants indique par ailleurs que, de nombreux pays d’Afrique n’ont pas la capacité ni les systèmes nécessaires pour surveiller l’abus de drogue. Conséquence, l’évaluation de l’ampleur et des caractéristiques de l’abus des drogues dans la région, y compris le calcul des taux de prévalence exacts, constitue toujours un problème pour les autorités compétentes. 
 
Afghanistan, Usa et Uruguay : Les plus grands «dealers»
 
En  Afghanistan, l’Organe international de contrôle des stupéfiants révèle que  les cultures illicites de drogue ont atteint en 2014 un nouveau record de 224.000 ha. Ce qui représente une augmentation  de 7% par rapport à l’année précédente.  En Uruguay et dans certaines parties des Etats Unies d’Amérique, le rapport indique que le vote de loi autorisant l’usage des drogues à des fins récréatives a contribué à la hausse de l’usage. 
 
SOURCE: http://www.sudonline.sn/124-des-adultes-accros-a-la-coca%C3%8Fne-en-afrique--de-l-ouest-1250-million-de-dollars-perdu--_a_23407.html
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