Recyclage supposé de drogue dans la police : Conséquences de l'enquête déclenchée par le Parquet
DAKARACTU
DAKARACTU.COM - Le Commissaire de police divisionnaire Cheikhna Keïta, ex Directeur de l'OCRTIS, celui par qui cette affaire à bien des égards scandaleuse est arrivée, risque d'ouvrir la boîte aux pandores. Il nous revient en effet, que ces dénonciations et accusations contre sa tutelle risque d'atteindre d'autres institutions chargées également de lutter contre la drogue.
A peine Abdoulaye Niang DGPN a -t-il été débarqué, que le Parquet en saisissant la DIC et la SR, ouvre une enquête qui risque de mouiller beaucoup de gens qui ont eu à bénéficier de l'argent de la drogue tant dans la Police, la Gendarmerie, la Justice que la Douane et même d'autres arcanes du Pouvoir.
Déjà au niveau de la Gendarmerie, un sentiment de révolte voit le jour, de la part d'officiers qui estiment avoir suffisamment été lésés dans le passé et ne comptent pas laisser passer ce scandale : "cette fois ci, nous ne nous laisserons pas faire, car nous avons été mouillés dans des histoires de coup d'état, de trafic d'armes et enlevés du tableau d'avancement sans que nous nous prononcions, mais nous détenons des preuves sur 3 tonnes de cocaïne saisies à N'dangane,et nous savons qui sont les officiers, magistrats et politiciens qui en ont profité", nous confie un Officier Supérieur de la Gendarmerie qui souhaite que le Parquet aille jusqu'au bout. Selon toujours cet officier, "l'histoire supposée de trafic de drogue qui fait les choux gras des journaux n'est rien par rapport à ce qui s'est passé avec la cocaïne de N'dangane".
Même les techniciens et laborantins de la Sococim où cette drogue avait été "incinérée", savaient après prélèvement, que toute la quantité brûlée n'était pas de la cocaïne, nous confie un autre officier qui vient de faire valoir ses droits à la retraite.
A l'époque de cette saisie, poursuit-il, "Dakar était devenue la plaque tournante du Trafic dans la sous-région, et tout le monde se ravitaillait via notre capitale devenue cité des Mules". Et notre interlocuteur d'être plus incisif encore : "pourquoi ne pas avoir permis à l'OCRTIS, en son temps, de fouiller le bateau alors qu'il mouillait au Port de Dakar, pour une pseudo avarie? Pourquoi ces magistrats et ministres qui étaient intervenus pour laisser partir le navire et son équipage, n'ont jamais été inquiétés ou interrogés? Le parquet, au vu de tout ceci, a vraiment matière à faire et comme nous sommes en période de rupture dans la gestion de la cité, osons espérer qu'aucune pression ne déviera les enquêteurs des vraies pistes."
source: DAKARACTU
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