Le chef de l’Etat a vivement mobilisé son gouvernement en vue d’améliorer la santé des populations, durant cette rencontre hebdomadaire. Et l’équipe du Premier ministre, Mme Aminata Touré, a été « sommée », entre autres mesures, de mettre en œuvre, au plus tard en janvier 2014, un Plan d’urgence d’amélioration du dispositif de soins curatifs, d’engager les ruptures nécessaires à une professionnalisation accrue et intégrale du secteur de la santé, de diligenter l’application des recommandations de la réforme hospitalière, voire de procéder à un audit financier général des structures et de l’état de la dette hospitalière.

Axant en effet sur la santé des populations l’intégralité de sa communication, au cours de la rencontre gouvernementale de ce mercredi (décalée d’un jour en raison de sa participation au sommet afro-arabe organisée au Koweit), Macky Sall a tenu tout d’abord à rappeler le programme dit « rénovateur » de la couverture maladie universelle qui « appelle indubitablement, selon le communiqué officiel, une performance soutenue des services de santé en termes de qualité de l’accueil et de prise en charge efficace des patients ».

A cet effet, le chef de l’Etat a invité le Gouvernement à engager les « voies et moyens rapides » d’un fonctionnement optimum des services d’accueil et d’urgence dans les établissements publics de santé, en veillant notamment au respect des droits des malades, de leurs accompagnants  et d’une qualité effective de service dans leur traitement.

Mettant en exergue son souci d’améliorer les indicateurs de santé, particulièrement l’espérance de vie en général, ceux de la santé de la reproduction en particulier, le quatrième président du Sénégal a également demandé à l’équipe d'Aminata Touré, « au-delà des avancées notables constatées dans le domaine de la prévention, de mettre en œuvre, au plus tard en janvier 2014, un Plan d’urgence d’amélioration du dispositif de soins curatifs ».

Un plan qui ciblera en priorité, selon le communiqué du Conseil des ministres, les centres hospitaliers de référence. Sous ce rapport, le gouvernement devrait agir très vite, a dit Macky Sall, pour relever en urgence les plateaux techniques des structures, comme il devrait veiller à la disponibilité des personnels requis, des médicaments et consommables essentiels, notamment pour les services de réanimation et de chirurgie.

Poursuivant d’ailleurs sur ce point, le chef de l’Etat a sommé le gouvernement d’engager les « ruptures nécessaires » à une professionnalisation accrue et intégrale du secteur de la santé. Ce qui suppose naturellement, note le texte officiel du gouvernement, qu’au-delà des défis liés au management des établissements et structures publics de santé et à la gestion des ressources humaines, qu’on optimise la fonctionnalité de la carte sanitaire et des services administratifs. Toute chose qui  permettrait, en vue d’une plus grande équité, à chaque citoyen sénégalais, quel que soit son lieu de résidence, d’avoir accès à des soins rapides, de qualité et à un coût acceptable.

Dans cette optique, indique le texte du Conseil des ministres,  Macky a invité Mimi Touré et le gouvernement à engager, sur la base des recommandations issues des concertations nationales sur la santé et l’action sociale, la mise en œuvre d’un schéma d’organisation territoriale des services publics de santé. Un dispositif axé sur « la proximité, la complémentarité, la spécialisation, la mutualisation des ressources et la coopération entre les structures sanitaires publiques et privées ».

Pour améliorer du reste la performance de ces établissements publics de santé, le successeur de Me Wade à la présidence du Sénégal a instruit son gouvernement de réfléchir sur la création à Diamniadio, d’un Centre d’excellence de traumatologie pour la prise en charge des accidentés.
 
 UNE MEILLEURE politique DE MODERNISATION DU SYSTEME ?
 
Macky Sall ne s’en est pas limité là dans son souci de promouvoir la santé des populations sénégalaises. Dans le cadre de l’intensification des actions de modernisation du système sanitaire et du développement de la médecine mobile, le chef de l’Etat a demandé au gouvernement à la fois de veiller au recrutement et à l’affectation prioritaire de médecins généralistes, spécialistes et autres personnels dans les régions, notamment les zones enclavées, voire d’encourager, selon un planning arrêté par le ministère de la Santé, les déplacements itinérants de spécialistes comme celui initié par les chirurgiens.

A ce niveau, il a été donné instruction de déployer des moyens appropriés pour des interventions à l’intérieur du pays en faveur surtout des zones rurales où l’accès est difficile. Les recommandations de la réforme hospitalière (censée booster les performances du système) n’ont pas été occultées. Le chef de l'Etat a instruit, à ce niveau, Mimi Touré et son équipe à diligenter l’application des dites recommandations, et surtout de procéder à un audit financier général des structures et de l’état de la dette hospitalière.

Concluant enfin sa communication, Macky Sall a engagé le gouvernement à veiller au contrôle rigoureux du secteur pharmaceutique, des médicaments commercialisés et à lutter contre la vente des médicaments illicites dits « médicaments de la rue ». Toute une batterie de recommandations, note-t-on ainsi, destinées à améliorer l’accès à un meilleur service public de santé pour des citoyens fragilisés par la faible qualité de leur plateau technique et qui attendent patiemment que toutes ces mesures édictées par le Chef de l’Etat se traduisent en actes concrets !

source: http://www.sudonline.sn/le-plan-de-macky_a_16261.html