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Le m23 a bien pris le terrain à l’heure.
Ce que certains de mes confrères marabouts ignorent par sursaut d’orgueil, c’est qu’une élite religieuse qui trébuche sur de gros esclandres politico-financiers, et complice de mille et une prédations, ne serait point en mesure d’être rompue à la tache de rédemption morale.
Force est de reconnaitre que, c’est cette élite maraboutique qui fait toujours la courte échelle aux détracteurs de la religion à cause de ses erreurs répétitives et ses propensions foncières, à être une basse-cour à la solde des régimes successifs qui ont géré notre pays. Il y a une élite maraboutique misonéiste, exclusiviste et féodale, qui est frileuse au changement et peu encline à mesurer le comportement actuel des marabouts et disciples par rapport à la pensée de cheikh AHMADOU BAMBA, ses exploits surhumains, ses œuvres titanesques et transversales. En d’autres termes, de vérifier la conformité des recommandations du Cheikh avec le comportement du marabout actuel, qui est maintenant plus articulé comme Chef d’un clan traditionnel plutôt qu’un maitre spirituel et disciple.
La confrérie, est aujourd’hui en proie à une instrumentalisation excessive à des fins politiciennes, et une vassalisation fantasque et sans précédent des talibés de Serigne Touba, ce qui du reste, explique clairement cet enchevêtrement des « clans néo-païens » dans la confrérie. Je les ai énumérés d’ailleurs un à un, dans mon livre intitulé : « les petits personnages de l’histoire du collaborationnisme politico-religieux au Sénégal ». Alors, que l’on ne s’y trompe surtout pas ! Le rôle d’éveilleurs de conscience, de régulateurs sociaux, qui prêchent la paix, pour répandre la solidarité au sein de la communauté, est celui qui témoigne de l’image de DIEU dans un univers de plus en plus sécularisé. C’est un noble rôle sacerdotale qui incombe aux marabouts, en vertu des recommandations divines formulées dans les versets (8, 9, et 10) dans la 48e sourate (AL- FATH) qui s’adresse au Prophète (Paix et Salut sur Lui) en ses paroles : « Nous t’avons envoyé en tant que témoin annonciateur de la bonne nouvelle et avertisseur, pour que vous croyiez en ALLAH et en son messager, reconnaissiez sa dignité, et le glorifiez matin et soir. Ceux qui te prêtent serment d’allégeance : la main d’ALLAH est au-dessus de leurs mains, quiconque viole le serment ne le viole qu’à sa propre détriment, et quiconque remplit son engagement envers ALLAH, il lui apportera bientôt une énorme récompense ». Donc, le rôle du religieux, n’est pas synonyme de s’ériger en troisième larron, qui avalise la forfaiture du Pouvoir, pour ensuite revendiquer sa part du butin et s’adjuger des privilèges sociaux indécents et illicites.
Il ne s’agit pas -Pour moraliser la vie publique et sociale d’une communauté - d’organiser des Colloques et des Rencontres Soufis, sous le déroulement de tambours médiatiques, dopés de la forte présence d’hommes politiques, sans pour autant traiter de la question de l’éthique de gouvernance et de leadership religieux. Ces Rencontres et Colloques, ne sont en définitive, que des « plans business » qui visent à détourner les deniers destinés aux cultes sur fond d’angélisme sans frais et d’évitement de l’essentiel. Il est par conséquent nécessaire d’étudier l’éthique de gouvernance et de leadership religieux dans ce monde où les systèmes des valeurs s’écroulent et l’humanité ne trouve plus sa survie que dans l’émergence d’une humanité spirituelle, qui va façonner une conscience universelle.
Force est de reconnaître que, le M23 a bien pris le train à l’heure, quand, la plus part de nos marabouts étaient dans les bras de Morphée, par excès d’exultations de délices de ABDOULAYE WADE.
C’est pour cette raison justement, que Serigne Touba a dit : « avoir pardonné l’ostracisme, les privations, les brimades, la prédation et les sévices corporels les plus inhumains subis du colonialiste, mais ne pardonnera jamais la mauvaise conscience, que des gens se réclamant de lui, donnent au Mouridisme à travers des incongruités quotidiennes et des entorses flagrantes, des enseignements de l’islam.
SERIGNE FALLOU DIENG CERCLE DES SOUFIS
