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Les soufis refusent, le dépôt-vente politique, malgré la cravache du derviche!
Le cercle des soufis, renouvelle son attachement aux principes sacrosaints de la voie mouride, et fustige la volonté de certains cercles maraboutiques, très proches du khalife général des mourides, qui gesticulent pour l'instauration d'un "dépôt-vente politique" au profit exclusifs de Macky Sall, et de son parti (apr). Et ceci contrepartie d’une caution étatique pour une "seigneurie religieuse" institutionnalisée. En vertu de laquelle, les aspirations démocratiques de la population de Touba, seraient complètement annihilées, et suspendues au bon vouloir, de ci-devant l'ordre Mbacké.
Et les droits régaliens de cette population, en matière de services sociaux de base comme: l'eau, l'électricité, la voirie, la santé et l'assainissement seront vus chevaucher par l'influence des marabouts, hypothéquant ainsi toute possibilité de reddition des comptes, de la transparence et de l'imputabilité dans la gestion des biens publics.
Certes, cette population voue de l'allégeance aux autorités religieuses, mais elle refuse l’aliénation et domination sociologique.
Laquelle population qui, malgré l'absence totale de symboles et ressorts démocratiques, a su démontrer à la face du monde - chaque fois que de besoin - la plénitude de ses aspirations démocratiques.
Les soufis se déclarent debout pour faire face, en refusant catégoriquement de se ranger dans le "dépôt-vente politique". Et ce, en dépit des menaces d'un certain cercle maraboutique, - se comportant toujours en spéculateur de la stabilité et de paix civile - de se mettre en travers du chemin, de tout récalcitrant et velléitaire pour cette "préséance seigneuriale», aux fins politiciennes.
A Touba, le lobby mouride à branle-bas-de-combat et le statut spécial sur le gril:
Macky a la manie de jouer toujours aux finauds, au moment où les chefs religieux restent ses bottes secrètes, il feigne un certain désintéressement vis-à-vis des religieux, en faisant même montre d'un simulacre de caractère intraitable à leur égard.
Ce sont justement, certains religieux de Touba et d’ailleurs, qui sont ses recruteurs politiques et éclaireurs du train social et sa base politique. Même si on n'en est encore qu’au stade où l'on assiste à des francs-tireurs qui décochent des flèches contre le régime, Touba est bel et bien en "embuscade politique".
Les conciliabules se tiennent régulièrement et les tractations secrètes se mènent aussi entre petits fils de Serigne Touba, qui s'intéressent à la politique, comme source d’enrichissement. Ce sont ces caciques religieux-là, prometteurs de retrouvailles Macky-Wade, en échange d’un désengagement total de celui-ci, des poursuites ciblées contre les ténors de l'ancien régime. Ce sont ces Mbacké-Mbacké-là, très remontés contre les "les assisessards" qui homologuent aussi ces affiches politiques. Et, ils cherchent en outre pour Macky Sall, de Grand-gueules rompues aux débats.
En tout cas, l'atmosphère politique présentement, est assez délétère. Elle est même révélatrice et s'annonce houleuse.
Une confrontation politique mettrait inéluctablement aux prises: le lobby arc-en-ciel de l'oligarchie libérale religieuse avec toutes les mouvances et entités progressistes. En somme les réelles forces réformistes contre la pourriture de cet ordre social sclérosé. Ce qui ne manquera pas de susciter - par effet d'aubaine - un "sentiment grégaire" généralisé chez tous les esprits épris de justice et les forces vives de la nation. Créant ainsi, une forte union sacrée au sein de tous les segments de ces forces vives de la nation. Et laquelle union sacrée, aura même pour tâche de les revigorer et requinquer. Et in-fine, à force de pugnacité, d'abnégation et de l'aide des impondérables, le front citoyen et républicain parviendra à vaincre ce lobby oligarchique et libéral religieux.
Même si l’on semble ignorer pour l’instant, que ce si discret et feutrée messe politique serait sur procuration du Palais ou non, ce qui est sûr, c'est que ce regain d'activité politique mystérieuse, est perceptible et devient un secret de polichinelle.
Ce qui renseigne bien que dans tous les cas, la société civile et les forces républicaines et citoyennes seraient en ligne de mire et en prendront pour leur grade. Les forces de l'ordre prévus à cet effet, sont de toutes les façons, sur le qui vive.
Le statut spécial:
Certes Touba est une ville religieuse et capitale de la confrérie mouride, mais il n’en est pas moins partie intégrante et à part entière de la République et Communauté nationale. Et il ne fait aussi l'ombre d'un doute que, le mouride s’identifie par son appartenance à la voie mouride tracée par le Cheikh. Par voie de conséquence l’exercice de la citoyenneté devrait être chevillé sans dichotomieà cet esprit d'appartenance primordiale à la République et guidé par ce sentiment d'inféodation à la communauté mouride.Seulement, contrairement à un passé récent, la politique gangrène maintenant Touba malgré un discours qui proclame « son apolitisme ou neutralisme politique » du fait qu'elle commence à faire saliver un nombre de petits fils de Serigne Touba, qui tendent à s'y engager, sans pour autant avoir un esprit de sportivité et moins encore de fair-play ou de démocratie respectant le choix libre de la majorité sociale. Ainsi, ils (ces petits fils) veulent toujours bénéficier - sur un plateau d'argent - de toutes les faveurs, des émoluments et privilèges sans jamais y laisser des plumes ou à tout le moins, respecter les règles du jeu.
Tout particularisme territorial qui empêche l’application et la permanence des lois de la république sur l’ensemble du territoire nationale, installe une ségrégation ou discrimination, favorise l'impunité, et entrave l'obligation de rendre compte de ceux qui sont en charge de cela et de leur l'imputabilité. A tout point de vue, ceci est inadmissible.
La spécificité ne saurait tenir qu'à la "prééminence religieuse, la prise en charge des lieux de culte et objet de dévotion populaire, tout comme -ce fut le cas sous d'autres latitudes, comme " Alsace Moselle" en France.
C'est-à- dire le financement et la subvention de l'enseignement religieux, la préservation du caractère sacré de la ville, du respect strict des interdictions en matière de tabagisme et des boissons alcooliques. Et "last but not last" la dévotion au Khalife, qui n'est nullement synonyme d'un quelconque "monopole politique», ni d'une "annihilation des aspirations légitimes, citoyennes et républicaines" politiques de la population de Touba, encore moins, l’exemption de la reddition des comptes –marque d’un régime démocratique- pour les marchés et grands chantiers, qui sont financés aux frais des contribuables.
Ces persécutions contre les "Hibaadou" ne sont pas en droite ligne avec les enseignements de Serigne Touba, et ne procèdent que d'un "banditisme débridé", car on ne menace pas de brûler une mosquée, et après se prévaloir d'une quelconque révérence religieuse. En réalité, ceci donne une mauvaise conscience et image au Mouridisme, par le fait de pourchasser des musulmans coreligionnaires, au simple motif qu’il ne pense pas comme vous.
Serigne Fallou Dieng
Serigne Fallou Dieng
Cercle des intellectuels soufis