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Le Président Abdou Diouf fut un excellent homme d’Etat, élégant, humble, courtois qui a grandement contribué au renforcement de la démocratie et à l’avènement de l’alternance au Sénégal.
Il est tout le contraire du Président Wade dans l’observation des règles étatiques et républicaines. Mais, sur le plan des actions et des réalisations Wade est de loin le meilleur.
Nous ne sommes pas ici pour défendre le pape du Sopi car ce débat a été tranché par les Sénégalais depuis le 19 mars 2000. Il s’agit simplement, pour la jeunesse malsaine de faire part de ses «petits mémoires» concernant Abdou Diouf et pour se rappeler que ce dernier dans les années 80-90 était caractérisé par son inertie en matière économique.
Le successeur de Senghor était simplement un bon élève des institutions de Bretton Woods au détriment de la vie sociale des Sénégalais. Il appliquait systématiquement les programmes d’ajustement structurel, les fameux Pas qui ont fini par dérégler tout le Sénégal.
On a souffert des fermetures d’usines qui ont vu nos parents mis au chômage ou forcés à la retraite anticipée. Oui on a souffert de deux années scolaires perdues avec son corolaire : une jeunesse condamnée et «malsaine».
Combien de banques de développement (Usb, Bnds, Sonaga, Sonabanque, Sofisedit etc.) qui auraient pu valoriser à jamais l’entreprenariat sénégalais ont disparu sous le règne de Diouf. Il aura fallu attendre 2013 pour créer la Bnde et espérer accompagner l’esprit d’entreprise sénégalais.
Qui ne se souvient pas des départs volontaires et des privatisations pour soi disant soulager les dépenses publiques avec le fameux slogan «Moins d’Etat, Mieux d’Etat». En fait, le dessaisissement de l’Etat au profit du secteur privé n’est pas en question, car son rôle n’est pas de gérer des entreprises.
Mais la façon dont les fleurons de l’économie ont été cédés, surtout à la France, et les conséquences des restructurations au plan social, démontrent à suffisance le manque d’initiative et d’imagination du 2ème Président sénégalais.
Mieux, la jeunesse n’avait que deux universités (Dakar et Saint Louis) pendant plus de 20 ans. Elle avait un seul lycée dans toute la banlieue dakaroise et dans certaines régions. Une situation qui a hypothéqué la scolarité de millions de jeunes de cette génération. On peut en dire autant de la santé et surtout de l’emploi avec la création d’une seule unité industrielle, les Ics pendant son règne.
En plus des problèmes d’éducation, de santé et d’emploi, la jeunesse malsaine supportait les Forces de l’ordre et les déclarations intempestives ; ses nombreuses adresses à la Nation en dehors de celles constitutionnelles.
«Senegal yep mou nex len mu naxarilen may sen bay.» On en rigolait tellement de ses sorties télévisées parce qu’on avait tourné définitivement la page Diouf en 1988. Il en a eu la preuve à Thiès quand il a reçu son lot de pierres et a fini de nous qualifier de jeunesse malsaine.
Le Président Diouf a le devoir de publier ses Mémoires comme tout Sénégalais qui estime que son parcours peut servir à l’histoire et à la génération future dans l’exercice d’une activité publique ou privée.
Cependant, la jeunesse malsaine ne peut s’empêcher de reconnaître qu’elle ne s’est pas du tout épanouie sous le régime de Diouf. Peut être que cette publication inattendue nous aidera à mieux comprendre les raisons.
source:http://www.seneplus.com/article/diouf-ses-m%C3%A9moires-la-jeunesse-malsaine-aussi
Diouf a ses mémoires, la jeunesse malsaine aussi [Par Silima Nieumbe Diouf ]
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