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A Vous, Monsieur le Président de la République ! - Par Amadou Tidiane Wone

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Et… A ceux qui réfléchissent…

Vous connaissez " intimement" le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) selon vos propos rapportés dernièrement par la presse. Personne ne s'en étonnera car vous en êtes un pur produit. Le meilleur ou le pire? Nous attendrons le verdict de l'Histoire. 

Mais je viens ici laisser parler mon cœur, donc à titre très personnel, pour vous dire mon inquiétude en raison de certains signes avant-coureurs, et vous adjurer de revoir votre copie avant de la rendre. Inéluctablement… 

 

Après vous avoir entendu gloser sur l'âge du Président WADE, et en profiter pour esquiver le débat sur lequel vous attendent le Peuple sénégalais et l'opinion internationale, la simple morale et la stricte Vérité, je me suis demandé si vous preniez la pleine mesure des enjeux de l'heure. Puis, j’ai attendu le signe d’une prise de conscience de la montée des périls à l’occasion de votre adresse solennelle du jour de l’an. En vain. 

Je me suis alors résolu à tirer la sonnette d’alarme ! 

Depuis deux ans que vous êtes au Pouvoir vous avez entrepris, contre toute attente, une traque contre vos anciens compagnons. Sans preuves autres, semble-t-il, que votre " intime" conviction ou les murmures de conseillers occultes et furtifs. Les magistrats que vous avez choisi pour établir ce qui semblait une évidence, peinent pourtant à confirmer la véracité de soupçons puissamment ressassés par une presse aux ordres de lobbies insoupçonnés... Tant il est vrai que ‘’pour cacher un mensonge, il faut mentir mille fois’’ ! 

En vérité, c'est après deux longues années d’attente et d’atteintes à l’honneur et aux libertés que le Président Abdoulaye WADE dont vous avez, en maintes occasions, loué les bienfaits à votre endroit, s'est résolu à constater, la mort dans l'âme, qu'au fond vous ne chercheriez qu'à l'humilier et à le détruire. Lui et sa famille. Je devrais y ajouter : et certains de ses plus proches collaborateurs en « prison à ciel ouvert » depuis deux ans. 

Souffrez donc, Monsieur le Président de la République, que je m'adresse à vous en simple Fuutanke, comme vous, négro-africain et musulman comme vous: Il n'est pas conforme à nos traditions et culture de laisser humilier une personne âgée qui a fait pour vous plus qu'il n'a fait pour son propre fils. Encore moins d’en être l’auteur. Par action ou par indifférence. 

Vous êtes, Monsieur le Président, le seul sénégalais qui a eu le parcours suivant: Directeur General, Ministre plusieurs fois, Premier Ministre, Président de l'Assemblée Nationale et enfin Président de la République. Tout cela en douze années chrono en main! Cette trajectoire exceptionnelle, Dieu en est l’Ordonnateur Suprême et Le Témoin Vigilant. Assurément ! 

Mais reconnaissons, ensemble, que la touche d’Abdoulaye Wade dans l'accomplissement de votre destin est essentielle, indiscutable et indélébile. Votre mérite personnel aura fait le reste. 

Il se dit que le point de départ de ce qui vous oppose, " intimement", à Abdoulaye WADE serait la convocation de Karim WADE à l'Assemblée Nationale dans des conditions qu'il aurait jugées irrespectueuses. À tort ou à raison, ce simple fait doit-il faire oublier tous les instants d'amitié, que dis-je de complicité dans l'adversité et de triomphe dans la joie que vous avez partagés? Je crois, très sincèrement, que non. A moins que la raison profonde de votre séparation ne soit autre. Et, dans ce cas, il serait convenable d’éclairer la lanterne des sénégalais. Vous nous le devez, tous les deux, parce que vos problèmes ‘’personnels’’, sous ce rapport, impactent sur notre commun vouloir de vivre ensemble. Alors, rencontrez-vous, expliquez-vous, mais fermez au plus vite cette parenthèse qui ne ressemble en rien au Sénégal éternel, ses valeurs, son identité véritable ! 

A Vous, Monsieur le Président de la République d’en prendre l’initiative ! 

Il vous revient par ailleurs, en votre qualité de Chef de l’Etat, de réguler le jeu politique et de donner le ton : restaurer la dignité de la politique est une demande sociale tout autant que l’exigence d’une gestion saine de nos ressources. L’impératif de reddition des comptes est consubstantiel d’une prise de conscience citoyenne nouvelle et tributaire du comportement exemplaire des élites dirigeantes. Sous ce rapport, la formation des acteurs politiques et le respect d’un code de conduite minimal sont devenus nécessaires pour contenir les outrances et les dérives verbales qui essaiment à tous vents. 

Premier Président de la République du Sénégal né après les indépendances, nous attendions de vous d’être l’inspirateur d’une ère nouvelle sur le terreau des audaces de votre prédécesseur. Car, il en a eu ! Indiscutablement. 
Alors, à vous de jouer votre partition, car « Chaque génération doit, dans une relative opacité, comprendre le sens de sa mission, la remplir ou la trahir. » Merci Frantz Fanon. 

C’est fort de tout cela, et de bien d’autres choses encore, que je vous lance un cri du cœur à l’aube du nouvel an, à la veille de la célébration de l’anniversaire de la venue en ce monde du Prophète Mohammed (PSL) et en mon âme et conscience : Monsieur le Président de la République, l’âpreté du combat politique ne justifie pas tout ! Au vu de votre itinéraire personnel, nul ne vous apprendra que les voies du Seigneur sont impénétrables et que le jour de la récolte peut être bien différent du temps des semailles…Changez de cap, Monsieur le Président! 

Qu’Allah bénisse le Sénégal dans une Afrique nouvelle, décomplexée et conquérante. Amiine ! 

Très Haute et Très Respectueuse considération. 

Amadou Tidiane WONE 
Ancien Ministre 
Ancien Ambassadeur 
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source:http://www.leral.net/A-Vous-Monsieur-le-President-de-la-Republique--Par-Amadou-Tidiane-Wone_a133853.html