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A l’aube de l’an 2015, je souhaite à chacun de vous, une bonne et heureuse année 2015, faite de santé de fer et de bonheur familial. Je formule le même souhait à l’endroit de tout le peuple sénégalais. Je prie ardemment et de tout cœur, pour que 2015, soit l’année où nous verrons, les efforts du peuple sénégalais tant de fois déçus par ses dirigeants depuis lors, se concrétiser enfin et faire réellement des avancées significatives dans la gestion des affaires publiques avec équité et justice sociale.
Que cette année 2015 soit, celle de la paix des cœurs et des esprits dans notre pays ; celle où nous verrons également et enfin, une paix définitive, s’installer dans le Sud du pays, notre chère Casamance où nos propres enfants meurent encore inutilement, sans raison, par faute de dialogue sincère et honnête, de protagonistes peu soucieux et peu responsables, ceux-là qui n’ont point conscience du lourd bilan en perte de vies humaines d’une guerre injustifiable, avec en plus son lot de dégâts matériels incalculables et ses conséquences économiques désastreuses pour la région naturelle de Casamance.
Que l’année 2015 marque enfin, le début de l’effectivité des véritables ruptures promises et tant attendues par les 65% des suffrages exprimés le 25 mars 2012. Attentes légitimes, qui peuvent se résumer en ceci : la suppression inconditionnelle et sans équivoque de l’impunité, dont la première étape est la poursuite inflexible et irréversible de la traque des biens mal acquis, sans faiblesse coupable ni cruauté inutile, jusqu’à son terme et aboutissant à la restitution des biens spoliés à la nation sénégalaise; la refondation et réforme fondamentale des institutions de la république pour leur crédibilité indiscutable et au service du citoyen, avec au bout une nouvelle constitution pérenne, approuvée souverainement par référendum ; une révision fondamentale en baisse du train de vie de l’Etat, incluant surtout les fonds politiques et secrets, une modernisation de l’administration générale pour plus de performance et au service des citoyens, notamment la révision aussi du système de rémunération dans la Fonction Publique en rapport et conformité avec les ressources propres et réelles du pays ; l’application sans discrimination des sanctions prévues par la loi à l’encontre des épinglés à l’issue des résultats émanant des travaux de nos différents corps de contrôle (Cour des comptes, IGE, OFNAC, etc.), qui font un excellent travail, mais dont les résultats ne sont pas exploités à bon escient, etc.
Que l’année 2015 cède enfin la place au choix des priorités, des urgences, de l’essentiel, du réel au plan national avec leur mise en œuvre effective, en lieu et place du folklore, de la folie des grandeurs, de la politique spectacle et des dépenses de prestige qui ne servent à rien concrètement et socialement parlant ; qu’elle incite l’Etat à l’abandon des charges improductives dans tous les domaines, charges synonymes de gaspillage inacceptable de l’argent public, alors que cet argent devait servit plutôt à la satisfaction de la demande sociale, et des besoins sociaux incompressibles des populations, afin d’alléger leurs dures conditions de vie sociale, une réalité, partie intégrante des missions régaliennes prioritaires, qui commande tout Pouvoir politique responsable ; qu’elle oblige l’Etat à rompe définitivement avec, les mauvaises habitudes des vœux pieux, les rêves utopiques, les discours d’autosatisfaction, de prendre à bras le corps et d’oser faire face avec courage aux épineux problèmes du pays, en vue de leur trouver une solution juste et durable, etc.
L’attente des Sénégalais au seuil de cette année 2015 était, de voir le président, faire dans son adresse, le point exhaustif de ses engagements depuis son avènement, en dressant un pré-bilan qui fait état de manière objective, transparente et sans complaisance, les promesses réalisées par rapport à la totalité de ses engagements pris, présenter le solde et ses perspectives pour l’avenir. Cette exigence est aussi une forme de rupture incontestable à appliquer pour le futur dans la conduite des affaires publiques. Au plan du déficit constaté dans le travail concret par le président, c’est le gouvernement et les démembrements de l’Etat qui doivent s’atteler les premiers à se mettre pleinement et concrètement au travail, en guise d’exemple pour donner le ton, afin d’inciter davantage les Sénégalais à accomplir sérieusement et concrètement, le temps de travail auquel ils sont astreints et pour lequel ils sont chèrement payés pour le développement du pays.
Le respect et l’exécution fidèle du cahier de charges du président de la République, à travers un tableau de bord précis et détaillé, est un devoir impérieux pour lui, c’est aussi un gage de succès en vue de remplir son contrat vis-à-vis de son peuple.
Mandiaye Gaye